Congrès FNCF 2016 - Le CNC dévoile le gagnant du prix de la salle innovante
Date de publication : 28/09/2016 - 18:25
Le Centre a profité de la manifestation pour annoncer, ce mercredi 28 septembre après-midi à Deauville, le nom du lauréat de la 1re édition de cette nouvelle opération. Mais ce n’est pas une mais cinq salles qui ont été récompensées, un prix du jury et trois mentions spéciales ayant également été décernés.
La boucle est bouclée. L’an dernier, Frédérique Bredin profitait du 70e Congrès de la FNCF pour annoncer la création du premier prix de la salle innovante, destiné à récompenser celles et ceux qui auront su “inventer et mettre en œuvre une nouvelle manière d’exploiter la salle de cinéma, que ce soit à travers le lieu, les nouvelles technologies, la programmation, l’animation ou encore la mise en œuvre de toutes pratiques novatrices”, tel que le CNC le formalisera ultérieurement. C’est donc un an plus tard, en plein 71e Congrès des exploitants, que le CNC a levé le voile sur le lauréat du grand prix de cette nouvelle opération : Le Caroussel de Verdun (Meuse, photo), exploité par Éric Lengrand. “Je suis très fier car ce cinéma est le fruit de beaucoup de travail et d’investissements”, a déclaré l’exploitant de ce multiplexe de centre-ville à l’architecture atypique, installé dans un ancien manège militaire.
“Nous avons gardé les murs en pierre et la charpente, tout en glissant les salles dans une structure métallique que nous avons créée à l’intérieur du bâtiment, nous avait confié Gilbert Long, l’architecte en charge du projet, peu de temps avant l’ouverture du site, en octobre 2015. La charpente, refaite à l’identique, a été laissée au plafond des trois salles présentes à l’étage. Et le manège a été intégralement conservé à l’extérieur.” Le Caroussel remporte 6 000 € et une campagne de communication se traduisant, notamment, par la mise en place de bannières sur AlloCiné. Le Figaro consacrera, par ailleurs, un article à la salle. “Nous avons incité les médias à s’emparer de ce prix”, nous confie Xavier Lardoux, directeur du cinéma du CNC.
“Nous avons gardé les murs en pierre et la charpente, tout en glissant les salles dans une structure métallique que nous avons créée à l’intérieur du bâtiment, nous avait confié Gilbert Long, l’architecte en charge du projet, peu de temps avant l’ouverture du site, en octobre 2015. La charpente, refaite à l’identique, a été laissée au plafond des trois salles présentes à l’étage. Et le manège a été intégralement conservé à l’extérieur.” Le Caroussel remporte 6 000 € et une campagne de communication se traduisant, notamment, par la mise en place de bannières sur AlloCiné. Le Figaro consacrera, par ailleurs, un article à la salle. “Nous avons incité les médias à s’emparer de ce prix”, nous confie Xavier Lardoux, directeur du cinéma du CNC.
L’établissement meusien n’est, toutefois, pas le seul à avoir été distingué. Un prix du jury a également été décerné à L’Atalante de Bayonne (exploité par l’Association Cinéma et Culture dans les Pyrénées-Atlantiques) et trois mentions spéciales au Gen’éric d’Héric (géré par l’association Assoc Cinéma Gen’éric, Loire-Atlantique), au Gyptis de Marseille (exploité par la SCIC Friche la Belle de Mai et programmé par Shellac, Bouches-du-Rhône) et aux Fauvettes (géré par les Cinémas Gaumont-Pathé dans le XIIIe arrondissement de Paris, Jean-Pierre Lavoignat collaborant à la programmation du lieu).
“Ce palmarès témoigne à la fois de la diversité des salles (associatives, privées, art et essai, de circuit…) et de la variété du maillage territorial en France”, commente Xavier Lardoux, qui précise que quatre domaines sont plus particulièrement ressortis de la cinquantaine de candidatures reçues par le Centre : la programmation, l’architecture, le lien avec le public et la technologie. “Le jury aurait pu se contenter d’un seul prix mais il a voulu souligner l’éclectisme de l’innovation et l’inventivité des salles.”
“Ce palmarès témoigne à la fois de la diversité des salles (associatives, privées, art et essai, de circuit…) et de la variété du maillage territorial en France”, commente Xavier Lardoux, qui précise que quatre domaines sont plus particulièrement ressortis de la cinquantaine de candidatures reçues par le Centre : la programmation, l’architecture, le lien avec le public et la technologie. “Le jury aurait pu se contenter d’un seul prix mais il a voulu souligner l’éclectisme de l’innovation et l’inventivité des salles.”
Remportant, quant à lui, 4 000 € et une campagne de communication, L'Atalante a été récompensé pour avoir lancé, en 2014, une activité de distribution de films basques, dans l’optique de créer “une sorte de circuit court cinématographique”. Il a notamment distribué, en novembre 2015, Amama d’Asier Altuna, programmé dans des salles du nord du Pays basque, puis dans les cinémas du réseau Utopia, récoltant plus de 10 000 entrées en l’espace de six mois.
De son côté, le Gén’éric est à l’origine d’une initiative originale, impulsée en août dernier. Baptisée Osons le cinéma, celle-ci consiste à aller directement à la rencontre des gens dans des points stratégiques de la ville afin de leur offrir une place de cinéma pour leur faire découvrir – avec eux – un film dans la salle, en faisant confiance aux conseils de l’équipe. Un échange et une visite des coulisses de l’établissement sont ensuite proposés.
Rouvert en octobre 2014, le Gyptis a, pour sa part, fait le pari d’opter pour “une programmation au long cours”, construite autour de cycles thématiques et “détachée des pressions commerciales et de la sortie nationale”, comme nous l’avait confié Juliette Grimont, en charge de la programmation du lieu via Shellac, en juillet 2015. La salle a également mis en place, en février, un club de programmation participatif, au sein duquel une trentaine de spectateurs se réunit tous les quinze jours pour travailler ensemble à la création de thématiques. Sur scène pour recevoir cette mention spéciale, Juliette Grimont en a profité pour alerter sur la situation des Variétés et du César, deux complexes marseillais en pleine tourmente à la suite des difficultés financières de leur exploitant, Galeshka Moravioff.
Enfin, Les Fauvettes, projet pensé et porté par Jérôme Seydoux, a été récompensé pour son architecture (façades numériques animées, patio végétal, structure en bois…) et sa programmation – ligne éditoriale construite autour des “grands films restaurés” –, atypiques.
“Le mot innovation est compliqué à définir. Finalement, qu'est-ce que l'innovation ?”, s'est interrogé Cédric Klapisch, membre du jury, selon qui la “notion de convivialité” est régulièrement revenue sur le tapis. Au passage, Xavier Lardoux a confirmé que ce prix “a vocation à être pérenne”, Frédérique Bredin appelant de ses voeux un plus grand nombre de candidatures pour la deuxième édition, pour laquelle des dossiers pourront commencé à être déposés dès demain.
De son côté, le Gén’éric est à l’origine d’une initiative originale, impulsée en août dernier. Baptisée Osons le cinéma, celle-ci consiste à aller directement à la rencontre des gens dans des points stratégiques de la ville afin de leur offrir une place de cinéma pour leur faire découvrir – avec eux – un film dans la salle, en faisant confiance aux conseils de l’équipe. Un échange et une visite des coulisses de l’établissement sont ensuite proposés.
Rouvert en octobre 2014, le Gyptis a, pour sa part, fait le pari d’opter pour “une programmation au long cours”, construite autour de cycles thématiques et “détachée des pressions commerciales et de la sortie nationale”, comme nous l’avait confié Juliette Grimont, en charge de la programmation du lieu via Shellac, en juillet 2015. La salle a également mis en place, en février, un club de programmation participatif, au sein duquel une trentaine de spectateurs se réunit tous les quinze jours pour travailler ensemble à la création de thématiques. Sur scène pour recevoir cette mention spéciale, Juliette Grimont en a profité pour alerter sur la situation des Variétés et du César, deux complexes marseillais en pleine tourmente à la suite des difficultés financières de leur exploitant, Galeshka Moravioff.
Enfin, Les Fauvettes, projet pensé et porté par Jérôme Seydoux, a été récompensé pour son architecture (façades numériques animées, patio végétal, structure en bois…) et sa programmation – ligne éditoriale construite autour des “grands films restaurés” –, atypiques.
“Le mot innovation est compliqué à définir. Finalement, qu'est-ce que l'innovation ?”, s'est interrogé Cédric Klapisch, membre du jury, selon qui la “notion de convivialité” est régulièrement revenue sur le tapis. Au passage, Xavier Lardoux a confirmé que ce prix “a vocation à être pérenne”, Frédérique Bredin appelant de ses voeux un plus grand nombre de candidatures pour la deuxième édition, pour laquelle des dossiers pourront commencé à être déposés dès demain.
À noter que sur les cinq salles primées, deux – Le Gén’éric d’Héric et Le Gyptis de Marseille –, sont des monoécrans.
Kevin Bertrand
© crédit photo : DR
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