Congrès FNCF 2016 - Nicole Garcia à l'honneur
Après l’Hommage des hommages en 2015, la fédération reprend ses habitudes en remettant un seul cinéaste à l’honneur. Nicole Garcia, en l’occurence, à laquelle un coup de chapeau sera tiré ce mercredi soir à Deauville à l’occasion de la grand-messe des exploitants.
L’an dernier, la FNCF avait délaissé son traditionnel hommage à un cinéaste pour organiser un Hommage des hommages, 70e anniversaire oblige. Pour cette 71e édition, les célébrations retrouvent une forme plus classique avec, de nouveau, un coup de projecteur à un seul réalisateur. Ou plutôt à une réalisatrice, la fédération ayant cette fois-ci choisi de mettre en lumière Nicole Garcia. “Nous sommes très fiers de rendre hommage à une femme, indique Richard Patry, président de la FNCF. L’idée nous est venue à la sortie de la projection cannoise de Mal de pierres. C’était comme une évidence. Le cinéma de Nicole Garcia est un cinéma très précieux, abordant des sujets graves, mais avec beaucoup de générosité. Elle aime profondément ses personnages. C’est quelqu’un qui rend belles des situations complexes entre ses personnages.”
Née en 1946 à Oran, Nicole Garcia fait pourtant ses premiers pas au cinéma en tant que comédienne, en 1967, dans Des garçons et des filles d’Étienne Périer. Elle tourne ensuite avec quelques-uns des réalisateurs français les plus en vue des années 1960-1980 : Bertrand Tavernier, Henri Verneuil, Jacques Rivette, Bertrand Blier, Philippe de Broca, Jacques Deray, Alain Resnais ou encore Claude Lelouch.
Son interprétation d’épouse trompée dans Le cavaleur de Philippe de Broca lui vaudra d’ailleurs le César de la meilleure actrice dans un second rôle, suivi par trois nominations au César de la meilleure actrice pour Mon oncle d’Amérique d’Alain Resnais, Les mots pour le dire de José Pinheiro et Péril en la demeure de Michel Deville.
Son premier long métrage en tant que réalisatrice – et scénariste, comme pour l’ensemble de ses films –, Un week-end sur deux, émerge dans les salles en 1990. Portée par Nathalie Baye, la comédie dramatique rassemble plus d’un demi-million de spectateurs et décroche une nomination au César de la meilleure première œuvre.
La cinéaste franchit une nouvelle étape en 1994 avec son second long métrage, Le fils préféré, qui obtient une nomination au César du meilleur réalisateur et du meilleur film, tout en permettant à Gérard Lanvin de rafler le César du meilleur acteur. Quatre ans plus tard, son troisième long métrage, Place Vendôme, frôle le million d’entrées et décroche une pluie de nominations (13) aux César, d’où il repart toutefois bredouille. Inspiré de l’affaire Romand, L’adversaire permet à Nicole Garcia d’être sélectionnée pour la première fois en compétition à Cannes, en 2002.
Elle arpentera à nouveau La Croisette quatre ans plus tard grâce à Selon Charlie, qui atteint le demi-million de spectateurs. Au rythme quasi-systématique d’un film tous les quatre ans, la réalisatrice sort, en 2010, Un balcon sur la mer. Lequel devient, après L’adversaire, son deuxième long métrage à dépasser le million d’entrées. Le drame lui donne d’ailleurs l’occasion de faire tourner pour la première fois son fils, Pierre Rochefort, qui y apparaît brièvement, avant de tenir le haut de l’affiche dans Un beau dimanche, en 2014. Son huitième long métrage, Mal de pierres, dévoilé en compétition officielle à Cannes, sortira le 19 octobre sous pavillon Studiocanal.
Kevin Bertrand
© crédit photo : ManoVous avez déjà un compte
Accès 24 heures
Pour lire cet article et accéder à tous les contenus du site durant 24 heures
cliquez ici