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Cinéma

Annecy 2015 - Marc Bonny (Gebeka Films) : "Si Dofus est un succès, nous aurons envie de faire la suite"

Date de publication : 18/06/2015 - 08:35

Après la présentation de Ma vie de Courgette dans le cadre d'une session de Work in Progress, Marc Bonny accompagne à Annecy les 35 premières minutes de Dofus. Zoom avec lui sur son line-up de films pour la fin 2015 et quatre films en cours de production. 

Comment vous êtes-vous engagé dans Ma vie de Courgette, dont vous êtes coproducteur délégué ?
Claude Barras, le réalisateur, avait acquis les droits d’adaptation du livre Autobiographie d’une courgette, de Gilles Paris (Plon). Puis il a trouvé un producteur suisse, Max Karli de Rita Productions, qui a initié le projet. Je me suis engagé au vu du pilote, très intéressant. Il n’y avait pas encore de scénario. Le projet a été présenté au Cartoon Movie, et j’ai décidé de m’associer en coproduction. Si Gebeka a déjà coproduit des films, c’est la première fois que nous sommes coproducteur délégué.
J’ai amené le studio Blue Spirit et Gebeka Films. Claude et Max ont eu l’idée de contacter Céline Sciamma pour l’écriture du scénario. Au regard de Naissance des pieuvres et Tomboy, ils ont pensé qu’elles avaient les qualités pour traiter ce sujet qui touche l’enfant et notamment les enfants en difficultés. Elle a accepté. Le pilote et le scénario terminés, nous avons démarré le financement.
Le budget de 6,3 M€ au final a été monté avec France 3 Cinéma, Canal+, Ciné+, Rhône-Alpes Cinéma, Eurimages, Swiss Films et la TSR.

Quand allez-vous le sortir ?
Le film est en phase postproduction image et son, avec une musique de Sophie Hunger, et sera fini d’ici la fin 2015. On verra pour tenter de l’exposer dans un festival avant sa sortie qui n’est pas encore calée. Le film vise un public à partir de 7-8 ans, avec un cœur de cible sur les 8-12 ans et l’ambition de les toucher, ainsi que leurs parents. La technique du stop motion et le parti pris du design des marionnettes crée une émotion particulière, le film oscille entre la joie et les larmes.

Vous coproduisez également Zombillenium d’Arthur du Pins. Où en est ce projet ?
Gebeka est simple coproducteur, le producteur délégué étant Maybe Movies. Il est en fin de montage financier et en préparation du story board et de l’animatic.

À Annecy, vous présentez avec Ankama 35’ de Dofus-Livre 1 : Julith, l’adaptation du célèbre jeu vidéo.
Le film est en pleine production en ce moment, entièrement fabriqué au studio Ankama à Roubaix, à côté de ses départements jeu vidéo et édition. Dofus est un univers connu pour certains éléments mais Ankama a pour principe de ne jamais raconter la même histoire. C’est vraiment une entreprise transmedia. Des personnages du film vont par exemple être introduits avant dans le jeu vidéo. Ankama prépare de nombreux éléments en marketing. Nous sortirons le film le 3 février 2016.
Notre objectif est bien sûr de nous appuyer sur la communauté de joueur créée autour du jeu mais c’est un film familial qui vise le très grand public. Il n’y a pas besoin de connaître l’heroic fantasy pour le voir. Dofus est un mélange de "japanim" et un ancrage dans le Moyen Âge européen.

Envisagez-vous la création d’une franchise ?
Si le succès est au rendez-vous, nous aurons évidemment envie de faire la suite.

D’autres projets ?
Nous sommes engagés dans Louise en hiver de Jean-François Laguionie, dont nous avions distribué les précédents films, L’île de Black Mor et Le tableau. C’est un projet plus adulte que ce qu’il a fait auparavant mais qui peut passionner les enfants à partir de 11-12 ans. Il sera terminé en fin d’année.

Vos prochaines sorties auparavant ?
Après le programme de courts métrages En sortant de l’école à l’automne dernier pour les plus petits, nous distribuons une nouvelle série le 30 septembre sur le même principe : Le salsifis du Bengale et autres poèmes de Robert Desnos. Aux vacances de la Toussaint, le 21 octobre, nous sortirons La course du siècle, un film d’animation allemand pour un public de 3 à 6 ans. Et nous préparons la ressortie en version restaurée numérique des Voyages de Gulliver le 2 décembre, le film de Dave Fleisher de 1939, l'un des films d’animation les plus anciens. Lobster Films a assuré la restauration.

Propos recueillis par Sarah Drouhaud
© crédit photo : Mano / Le film français


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