Congrès FNCF 2015 - L’évolution du public dans les salles de 1993 à 2014
Progression du nombre de spectateurs en 2014
L’année 2014 est marquée par un élargissement significatif du nombre de spectateurs. 39,15 millions d’individus âgés de 6 ans et plus sont allés au moins une fois au cinéma dans l’année. Ce résultat est proche du précédent record enregistré en 2011, qui s’établissait à 39,94 millions de spectateurs. Cependant, en 22 ans, elle a progressé de 33,6%, soit une croissance plus rapide que celle de la population totale de référence qui est à +1%. Les deux tiers des Français sont allés au moins une fois au cinéma en 2014, soit 66,6%, contre 59,9% en 2005 et 55,4% en 1993.
Les jeunes sont plus nombreux et viennent plus au cinéma
Représentant un peu moins du quart de la population totale en 2014, les moins de 25 ans constituent la tranche d’âge la plus consommatrice de cinéma. Plus de 75% des 6-24 ans sont allés au moins une fois par an au cinéma sur la période 1993-2014. En 2014, la pénétration du cinéma progresse chez les 15-19 ans (+1,9 point) et chez les 20-24 ans (+2,9 points) mais diminue pour les autres tranches d’âge de moins de 25 ans : -5,4 points pour les 6-10 ans et -0,2 point pour les 11-14 ans. Les moins de 25 ans qui vont au cinéma s’y rendent régulièrement en 2014, notamment les 15-19 ans (5,8 entrées par an) et les 20-24 ans (6,2 entrées). Les 20-24 ans demeurent les plus gros consommateurs de cinéma avec un nombre moyen d’entrées toujours supérieur à celui de toutes les autres tranches d’âge sur l’ensemble de la période. Les spectateurs de 6 à 10 ans réalisent davantage d’entrées en moyenne en 2014 (4,3 entrées, contre 3,8 entrées en 2013), comme les 11-14 ans (4,3 entrées, contre 3,7 entrées en 2013).
Les seniors restent la population cinématographique générant le plus d’entrées
Entre 1993 et 2014, la progression de la part des seniors (50 ans et plus) dans la population cinématographique (+14,9 points) est plus rapide que celle observée dans l’ensemble de la population (+8,7 points). Depuis 2011, la part des seniors dans le public du cinéma est supérieure (33,1% en 2014) à celle des moins de 25 ans (31,3% en 2014), à l’exception de 2013 où la part des moins de 25 ans (32,8%) repassait au-dessus de celle des seniors (31,4%). Le même constat est observé pour les entrées : les seniors réalisent 36,6% des entrées en salle en 2014 (35,4 % en 2013), tandis que cette part atteint 30,4% chez les jeunes (31,4% en 2013).
Les habitués réalisent plus de 70% des entrées
Les occasionnels composent ainsi 67,7% du public en 2014, contre 66,6% en 2013 et 66,1% en 1993. Ils génèrent 28,7% de la fréquentation des salles en 2014 (26,2% en 2013), soit 60 millions d’entrées. La fréquentation des occasionnels progresse de 18,1% entre 2013 et 2014 et de 26,6% entre 1993 et 2014. Les habitués (spectateurs réguliers et assidus), qui représentent 32,3% de la population cinématographique (12,6 millions de spectateurs en 2014, soit +0,5% par rapport à 2013), réalisent 71,3% des entrées en 2014 (149 millions d’entrées), soit un taux en baisse par rapport à 2013 (73,8% des entrées). Les entrées réalisées par les spectateurs habitués en 2014 progressent de 74,6% par rapport à 1993, pour atteindre le deuxième niveau le plus élevé après 2011 (151,5 millions d’entrées).
Le cinéma, la sortie culturelle la plus répandue
81,3% des internautes déclarent être allés au moins une fois au cinéma au cours des 12 derniers mois. Les sorties aux musées-expositions (66,8%), dans les concerts (55,7%), les salles de spectacles (53,2%) et les parcs d’attractions et de loisirs (51,4%) sont fréquentées par plus de 50% des internautes, quand l’opéra n’attire que 17,7% des répondants. En 2015, 83,8% des spectateurs qui vont au cinéma viennent de leur domicile (81,6% en 2006). 6,1% d’entre eux déclarent cependant s’y rendre depuis un restaurant ou un café (5,4% en 2006). Pour l’ensemble des spectateurs, le cinéma est une pratique collective : 89,3% des Français s’y rendent à plusieurs (92,6% en 2006) dont 39,2% en couple et 50% entre amis ou en famille. Les assidus se démarquent : 30,6% d’entre eux déclarent s’y rendre seuls (contre 10,7% pour l’ensemble des spectateurs).
Le bouche-à-oreille : premier vecteur d’information
En 2015, le bouche-à-oreille est le premier vecteur d’information incitant le public à aller voir un film. Il est cité par 46,8% des personnes interrogées (59,2% en 2006). Son impact est plus important auprès des 15-24 ans (59% en 2015), des habitants de Paris et sa région (57,9%) et des CSP+ (54,9%). Au même titre que le bouche-à-oreille, la télévision est un vecteur d’information fort (44,9% en 2015, 51,4% en 2006) avec une influence plus importante chez les femmes (47,7% en 2015), les spectateurs occasionnels (48,4%), les CSP- (52, %) et les étudiants (56,9%). Cité par 40,8% des spectateurs, internet s’impose comme le troisième vecteur d’information influençant la décision d’aller voir un film (33,8% en 2006), devant la bande-annonce vue en salle (40,3%, contre 43,6% en 2006).
Des spectateurs toujours très satisfaits des salles de cinéma
En 2015, l’appréciation des spectateurs vis-à-vis des services offerts par les salles de cinéma progresse par rapport à 2006. Le taux de satisfaction est très élevé pour la plupart des critères sur lesquels ils sont interrogés et tout particulièrement sur les critères techniques liés à la qualité de diffusion des films : 98,5% sont ainsi satisfaits de la taille de l’écran (95,8% en 2006), 98,4% de la qualité de projection (95,2% en 2006) et 94,3% du son (90,1% en 2006).
Pour retrouver l'intégralité de l'étude du CNC, vous pouvez cliquer ici.
Perrine Quennesson
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