Annecy 2017 - Zombies, vampires et autres monstres de "Zombillénium" préparent leur sortie
Zombillénium, l’adaptation de la BD d’Arthur de Pins, a été projeté en ouverture de la 41e édition Festival d’Annecy. Le point avec son distributeur en France, Marc Bonny de Gébéka Films, qui accompagne cette production hexagonale ambitieuse indépendante, portée par Maybe Movies, qui sortira au moment d’Halloween, le 18 octobre.
Au programme des Work in Progress en 2016 où l’équipe, dont l'auteur de la BD et coréalisateur du film Arthur de Pins avait expliqué le processus de création et fabrication, Zombillénium a été dévoilé hier pour lancer le Festival d’Annecy 2017. Et pour la première fois, ce film d’ouverture concourt également en compétition.
Auparavant, le film d’Arthur de Pins et Alexis Ducord a aussi eu les honneurs, pour ses premiers pas devant un public, de la sélection officielle du 70e Festival de Cannes, où il a été présenté hors compétition, en séance enfants. "Nous étions très contents de cette sélection. Pour l’occasion, nous avons organisé une montée des marches autour d’Arthur de Pins, Alexis Ducord, Mat Bastard, qui signe les chansons du film et prête sa voix au personnage de Sirius, et la petite fille qui prête sa voix à Lucie. Sur les marches, ils étaient entourés de zombies, vampires et autres loups garous. Ça nous a permis d’avoir une première couverture presse qui reflète l’image de Zombillénium, un film fun", résume Marc Bonny de Gébéka Films.
Le film sortira le 18 octobre, au moment d’Halloween. "Cette date était d’une part cohérente avec le thème du film et coïncide avec le début des vacances scolaires. Or nous pensons que sa cible est tout public, à partir de 7 ou 8 ans. C’est un film de monstres avec des zombies et des vampires, mais en version sympa", souligne le distributeur.
L’histoire se déroule dans un parc d’attraction avec des employés qui sont de vrais monstres, mais le public qui fréquente le parc ne le sait pas. Or un humain, Hector, contrôleur des normes de sécurité, vient dans le but de faire fermer le parc. Mais il va voir des choses qu’il n’aurait pas dû, et va devenir prisonnier du parc, avant de devenir un monstre… Pour éviter qu'Hector ne révèle la véritable identité de ses employés, le vampire directeur du parc doit l'embaucher. Pour revoir sa fille, Hector fera tout pour échapper à ses collègues zombies, loups-garous et vampires. Ce père désespéré deviendra-t-il l'attraction phare de Zombillénium ?
"Zombillénium a aussi une dimension sociale et est une parabole du monde de l’entreprise. C’est un parc pour zombies, du coup les vampires ne sont pas contents. C’est une comédie sociale, très second degré, avec plein de références à des films de monstres, allant de Twilight à Freaks."
Gébéka Films va travailler sur plusieurs axes pour la sortie, sachant que le cœur de cible est le public de 8 à 13 ans. Le premier sera l’axe BD, sachant que le tome 2 de Zombillénium a reçu le grand prix jeunesse du Festival international de la bande-dessinée d’Angoulême. "Nous allons nous appuyer sur les Éditions Dupuis et Spirou qui vont ressortir un coffret avec les trois tomes, avant trois autres tomes sur lesquels travaille Arthur de Pins. Nous aurons notamment un partenariat avec Canal BD, un réseau de librairies indépendantes", explique Marc Bonny.
Un deuxième axe de communication sera la musique, autour de Mat Bastard. Le reste est à construire mais déjà, la sélection à Cannes a fait accélérer la préparation des premiers éléments de communication (dossier de presse, affiche et premier teaser). Une deuxième vague démarrera la deuxième quinzaine d’août.
Seul long métrage français de la compétition d’Annecy cette année, Zombillénium a la particularité pour son distributeur "d’être un film qui sort un peu du lot par rapport à ses ambitions artistiques tout en étant très grand public par ses thèmes". À cette heure, très en amont de la sortie, Gébéka table sur une combinaison d’environ 300 copies.
Produit par Henri Magalon (Maybe Movies) pour 13,4 M€, Zombillenium a été fabriqué, en CGI, à 85% en France entre Paris et Angoulême, chez 2 Minutes (compositing, lighting et rendu) alors que 70% de l’animation sont réalisés chez Pipangaï à La Réunion. 15% sont élaborés en Belgique, notamment chez Dreamwall à Charleroi.
Coproduit par Belvision outre-Quiévrain, le film a été monté avec Canal, OCS, France 3 Cinéma, Eurimages, l’aide du CNC, de l’Angoa/Procirep, et aussi les soutiens du pôle Magelis en Charente, des régions Poitou-Charentes, Réunion et Lorraine. Outre Gébéka, coproducteur et distributeur salle, Urban Distribution International le vend à l'étranger.
Sarah Drouhaud
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