Congrès FNCF 2019 - Anne Fontaine à l'honneur
À l'occasion de l'hommage qui lui sera rendu ce mercredi soir à Deauville dans le cadre de la 74e édition du Congrès de la FNCF, retour sur la carrière de la cinéaste française.
Trois ans après Nicole Garcia, la FNCF consacre de nouveau son traditionnel hommage à une réalisatrice française de renom, en la personne d’Anne Fontaine. “C’est une très grande cinéaste à la filmographie abondante, une artiste qui explore l’âme humaine avec une profondeur et une justesse exceptionnelles”, réagit Richard Patry, président de la fédération.
C’est, toutefois devant la caméra qu’Anne Fontaine démarre sa carrière. Elle apparaît ainsi, en 1980, au générique de Tendres cousines de David Hamilton, puis Si ma gueule vous plaît… de Michel Caputo, P.R.O.F.S. de Patrick Schulmann, et enfin Pas de scandale de Benoît Jacquot, le tout entrecoupé d’apparitions dans des séries télé.
Sa carrière de réalisatrice, elle l’entame en 1993 avec Les histoires d’amour finissent mal en général, couronné du prix Jean-Vigo, où elle ausculte pour la première fois l’un de ses thèmes de prédilection : le triangle amoureux. Elle poursuit ensuite sa route à un rythme soutenu, livrant en moyenne un film tous les deux ans, souvent en en signant le scénario. Suivent ainsi Augustin en 1995 ; Nettoyage à sec, qui vaut à Stanislas Merhar le César du meilleur espoir masculin après un beau parcours en salle (430 000 entrées), en 1997 ; Augustin, roi du kung-fu en 1999 ; ou encore Comment j’ai tué mon père, César du meilleur acteur pour Michel Bouquet, en 2001.
Son film suivant, Nathalie…, à l’alléchante distribution (Emmanuelle Béart, Fanny Ardant et Gérard Depardieu), lui permet de franchir pour la première fois le seuil du demi-million d’entrées, en 2004. Un an plus tard, la réalisatrice frôle ce cap avec Entre ses mains, un “thriller intime” porté par Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde. Après Nouvelle chance, une comédie avec Danielle Darrieux et Arielle Dombasle sortie en 2006, la cinéaste connaît de nouveau un joli succès grâce à La fille de Monaco (plus de 720 000 spectateurs), qui offre à Louise Bourgoin son premier rôle au cinéma, aux côtés de Fabrice Luchini et Roschdy Zem. Son plus gros succès public intervient toutefois en 2009 avec Coco avant Chanel, biopic s’intéressant aux jeunes années de la célèbre couturière incarnée par Audrey Tautou, qui atteint le million de tickets. Elle y retrouve à cette occasion Benoît Poelvoorde, avec qui elle rempile deux ans plus tard dans Mon pire cauchemar (790 000 billets), une comédie qu’il interprète aux côtés d’Isabelle Huppert et André Dussollier.
En 2013, Anne Fontaine franchit une nouvelle étape en tournant son premier film en langue anglaise, Perfect Mothers (190 000 places vendues), avec Naomi Watts et Robin Wright. L’année suivante, elle retrouve cette fois Fabrice Luchini pour Gemma Bovery (590 000 entrées), adapté de la BD éponyme (éd. Denoël), avec Gemma Arterton dans le rôle-titre. La cinéaste s’essaie ensuite, avec succès (quatre nominations aux César et plus de 700 000 spectateurs), au film historique avec Les innocentes, sorti en 2016. Suivent deux longs dont les parcours en salle sont plus compliqués, Marvin ou la belle éducation (115 000 billets) en 2017, et Blanche comme neige (60 000), variation contemporaine du conte des frères Grimm au casting cinq étoiles, sorti en avril.
Anne Fontaine retrouvera les écrans français le 4 mars 2020 avec Police, un thriller dramatique interprété par Omar Sy, Virginie Efira et Grégory Gadebois, distribué par Studiocanal.
Kevin Bertrand
© crédit photo : François Berthier/Contour by Getty pourVous avez déjà un compte
Accès 24 heures
Pour lire cet article et accéder à tous les contenus du site durant 24 heures
cliquez ici