La Garrd et le Groupe 25 Images alertent sur la situation des réalisateurs de documentaires
Dans une lettre adressée à la ministre du Travail et au ministre de la Culture, les deux organismes tirent la sonnette d’alarme sur la situation de leurs adhérents.
La Guilde des Auteurs-Reéalisateurs de Reportages et de Documentaires, premier syndicat français des réalisateurs du réel, le Groupe 25 Images, association des Réalisateurs de Fiction et d’Animation de télévision précisent dans leur lettre que la crise du coronavirus impacte leur métier de réalisateur.trice.s de reportages, de documentaires et de fictions : "nombre de tournages et de montages sont d’ores et déjà annulés en raison du confinement national. Pire, certains réalisateurs ont vu leur tournage annulé alors même qu’ils n’avaient pas encore signé leur contrat. Que vont-ils devenir, qui prendra en charge leur indemnisation ? Sans chômage pour certains d’entre eux, l’avenir s’annonce des plus sombres sans indemnisation pendant un temps aujourd’hui indéterminé" précisent-ils.
C’est pourquoi la Garrd et le Groupe 25 Images demandent que des mesures d’exception soient prises "afin de protéger les réalisateur.trice.s, intermittents du spectacle et journaliste avec ou sans contrat". Ils demandent aux ministères de la Culture et du Travail de s’assurer que pour les auteurs, réalisateurs et journalistes qui avaient un documentaire ou un reportage engagé avec ou sans contrat, la société de production qui l’emploie n’annule ou ne reporte pas son contrat en cours mais utilise les mesures de chômage partiel mises en places par le gouvernement. Pour les auteurs du réel au chômage, ils demandent la mise en place de mesures particulières, pour les intermittents soient "le retrait des carences non indemnisées dès maintenant, un allongement de la durée de recalcul des droits au-delà des 12 mois réglementaires en y intégrant l’ensemble de la période de confinement. En outre, un grand nombre des auteurs de l’audiovisuel sont rémunérés en grande partie en droits d’auteurs. Ils ne bénéficient pas de l’assurance chômage pour cette partie de revenus".
Enfin, les deux organismes demandent que soit mis en place "un fonds d’urgence alimenté par l’État dédié à l’indemnisation des auteurs qui se retrouvent avec des projets annulés ou reportés sans contrat et que ces indemnités soient calculées sur la moyenne des droits d’auteur perçus sur les trois dernières années".
Perrine Quennesson
© crédit photo : DRVous avez déjà un compte
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