La Fesac demande au Premier Ministre un "plan courageux" pour sauver le spectacle vivant et enregistré
Alors que les secteurs culturels sont ébranlés par le crise liée au Covid-19, la Fédération des entreprises du spectacle vivant, de la musique, de l'audiovisuel et du cinéma (Fesac) publie une lettre ouverte transmise à Edouard Philippe.
"Un plan de soutien courageux est nécessaire pour sauver le secteur du spectacle vivant et enregistré !
Monsieur le Premier Ministre,
Notre Fédération a écouté avec attention l’allocution du Président de la République du 13 avril dernier et nous avons pris acte de son engagement de mettre en place des mesures de soutien spécifiques pour le secteur de la Culture dont l'activité restera à l'arrêt bien après la fin du confinement.
Nous avons également entendu l'annonce de votre ministre de l'Économie et des Finances concernant la possibilité de suppression des charges pour les entreprises les plus durement touchées.
Nous estimons indispensable que cette mesure bénéficie à toutes les entreprises du spectacle vivant et enregistré afin d'éviter qu'une grande partie d'entre elles ne soient contraintes au dépôt de bilan. Cette mesure devra impérativement se poursuivre en 2021 pour soutenir le redémarrage de l'activité de nos entreprises.
Nous tenons en effet à vous alerter sur la situation dramatique de notre secteur qui a été l'un des premiers touchés par la crise en raison de l'interdiction des rassemblements, et dont l'activité est aujourd’hui à l’arrêt. Il sera également l’un des derniers à entrevoir la reprise.
C'est pourquoi nous en appelons à un plan de soutien massif et ambitieux pour le secteur du spectacle vivant et enregistré. Ce plan doit s'inscrire dans la durée - 24 à 36 mois a minima - afin de permettre à nos entreprises de surmonter cette crise et d'être en capacité de redémarrer leur activité et de continuer à créer des emplois.
Nous sommes à la disposition de votre cabinet pour une réunion en visioconférence afin de vous présenter nos propositions.
La Culture ne doit pas être une variable d’ajustement. Elle doit être au cœur des préoccupations de votre gouvernement comme elle est au cœur de la vie de nos concitoyens qui ont démontré, depuis le début de cette période de confinement, qu'elle leur était essentielle.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Premier Ministre, en l'expression de notre respectueuse considération."
Jean-Yves Mirski
Président de la Fesac
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