Assurance tournage : 18 producteurs poussent un cri d'alarme auprès de Bruno Le Maire
Alors que pour envisager la reprise des tournage, outre la mise en place de mesures sanitaires, le préalable d'une solution pour assurer les tournages n'avance pas, 18 producteurs de cinéma et d'audiovisuel ont interpellé lundi 20 avril le ministre de l'Economie et des Finances.
18 producteurs, à l'initiative de Gearges-Marc Benamou (Siècle Productions) ont écrit à Bruno Le Maire, comme l'a révélé Satellifax.
Ce courrier, que nous avons pu consulter, est "un cri d’alarme" qui appelle l'attention du ministre "sur les solutions spécifiques à mettre en oeuvre pour que la filière audiovisuelle et cinématographique reprenne ses activités."
"La crise sanitaire actuelle touche la totalité des entreprises de notre secteur et met gravement en péril l’économie du cinéma et de l’audiovisuel. Comme vous le savez, cette filière contribue très fortement, à la prospérité et au rayonnement de la France : tant en nombre de salariés qu’en part du PNB français, notre secteur devance des industries aussi majeures que l’automobile ou l’aéronautique. Après deux mois de blocage, les pertes enregistrées dépassent 200 millions d’Euros, elles augmenteront de manière exponentielle si la reprise est différée au-delà de la date retenue pour le déconfinement, le 11 mai" écrivent les signataires (liste en fin d'article).
Ils rappellent qu'il existe deux "conditions préalables à la reprise des tournages" :
"D’abord, il est indispensable que l’État donne son aval à cette reprise, en fixant un cadre sanitaire dans lequel les mesures barrières seront adaptées, ne serait-ce que pour ce qui concerne les acteurs, qui ne tourneront pas masqués.
S’y ajoute une deuxième condition, plus radicale : pour reprendre, les tournages doivent impérativement être assurés contre les risques d’arrêt ou de suspension liés au Coronavirus".
Or les producteurs rappellent qu'à ce stade, "les compagnies d’assurance excluent toute prise en charge de ce risque, pour l’avenir". Une position qui entraîne "de fait le blocage de toute création cinématographique et audiovisuelle en France".
Ils rappellent que les producteurs français ont rapidement saisi le Président du CNC pour qu’une discussion s’ouvre avec les Assurances. "La seule piste envisageable serait la création d’un fonds "Risques sanitaires majeurs", identique au fonds "Catastrophes naturelles". Cette action est aussi urgente que décisive : elle seule permet sans délai une reprise de l’activité de notre secteur, et vous seul pouvez engager immédiatement le processus de création de ce fonds -dont le coût sera toujours inférieur à celui du soutien d’une industrie à l’arrêt" plaident les producteurs.
"Les acteurs de notre filière souhaitent mettre toute leur énergie dans la relance rapide de leurs entreprises : il y va de la survie d’activités performantes, impliquant plus de 250 000 actifs en France" rappellent encore les signataires.
Le courrier est signé de Georges-Marc Benamou (Siècle Productions) ; Gilles Sacuto (Président du SPI) et Miléna
Poylo (TS Productions) ; Thomas Anargyros (Storia Télévision et Président de l’USPA) ; Simon Arnal, Carole Scotta et Caroline Benjo (Haut et Court) ; Jean-François Boyer (Tetramédia) ; Pascal Breton (Federation Entertainment) ; Iris Bucher (Quad Drama) ; Jérôme Clément (Fondateur d’ARTE) ; Marie Masmonteil (Elzévir) ; Bruno Nahon (Unité de Production) ; Emmanuel Priou et Yves DARONDEAU (Bonne Pioche) ; Guillaume Renouil (Éléphant Story) ; Agnès Vallée et Emmanuel Barraux (31 Juin Films)
Il est adressé en copie à Franck Riester, Ministre de la Culture et Dominique Boutonnat, Président du CNC
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