Le Lux de Caen planche sur un projet de drive-in

Le complexe art et essai espère mettre en place un drive-in une fois le confinement terminé, avec l'ambition de le maintenir jusqu'à la réouverture des salles.

Créer un drive-in sur le parking du Parc des Expositions de Caen, actif du début du déconfinement jusqu'à la réouverture des cinémas. C'est sur ce projet singulier que l'équipe du Lux, complexe associatif art et essai installé dans le centre-ville de Caen, travaille aujourd'hui avec l'appui de Caen Evénements, gestionnaire du Parc des Expositions.

"Dès le début du confinement, j'ai alerté la Ville de Caen et proposé un projet de maintien d'exploitation, sous la forme d'un drive-in", explique Gautier Labrusse, directeur du Lux de Caen. Et de rappeler que le complexe, "spécialisé dans les projections en plein air", a déjà organisé plusieurs drive-in sur ledit parking.

En attente des annonces que formulera Edouard Philippe cet après-midi dans le cadre de la présentation de son plan de déconfinement à l'Assemblée nationale, l'exploitant espère mettre en place ce projet "dès que cela sera possible, en accord avec la préfecture évidemment".

La programmation, assurée par Didier Anne du Groupement associatif de programmation (Gap), mélangerait "les films à l'affiche avant la fermeture des salles et pas mal d'avant-premières", ambitionne Gautier Labrusse, qui évoque "quatre à cinq séances par semaine, à la tombée de la nuit".

Sur le plan technique, le Lux prévoit un écran gonflable de 14 mètres de base et un système sonore reposant à la fois sur une fréquence radio spécifique et des enceintes extérieures, le tout pour une capacité maximale d'environ 120 voitures. Le tarif, qui reste à déterminer, serait compris entre 20€ et 25€ par voiture, en billetterie CNC.

A cette "partie véhicule", le Lux envisage d'ajouter "une partie transat" pouvant aller jusqu'à une cinquantaine de chaises, "si les rassemblements publics sont autorisés, jusqu'à 50 personnes par exemple".

Et Gautier Labrusse de conclure. "Ce n'est pas une solution idéale, mais cela nous permet de continuer à maintenir un lien avec notre public en allant encore plus loin que ce que nous faisons actuellement, par exemple avec Netflux (la plateforme de vidéo à la demande du Lux créée via La Toile*, Ndlr)". L'exploitant réfléchit d'ailleurs à "d'autres idées" post-confinement, notamment en plein air.

*participation majoritaire d'Hildegarde, propriétaire du Film français