Edouard Philippe confirme la fermeture des cinémas au-delà du 11 mai et interdit les événements de plus de 5 000 personnes jusqu'en septembre

Le premier ministre a précisé aujourd'hui les grandes lignes du plan de déconfinement du gouvernement devant l'Assemblée nationale, évoquant à plusieurs reprises le "palier" du 2 juin, date à laquelle les salles pourraient être fixées sur leur sort.

"Parce qu'ils peuvent fonctionner plus facilement en respectant des règles sanitaires, les médiathèques, bibliothèques, petits musées, si importants pour la vie culturelle de notre territoire, pourront rouvrir leurs portes le 11 mai", a indiqué Edouard Philippe ce mardi 28 avril, devant l'Assemblée Nationale, dans le cadre de la déclaration du gouvernement sur le plan de déconfinement.

"A contrario, les grands musées qui attirent un grand nombre de visiteurs hors de leur bassin de vie, les cinémas, les théâtres et les salles de concert, où l'on reste à la même place dans un milieu fermé, ne pourront pas rouvrir", a enchainé le premier ministre, confirmant une information déjà donnée par Emmanuel Macron à la mi-avril. Si aucune date de réouverture n'a été annoncée, Edouard Philippe a déclaré dans la foulée que "les salles des fêtes, les salles polyvalentes, resteront également fermées jusqu'à cette marche du 2 juin", laissant imaginer que cette date constituera la prochaine échéance du gouvernement pour fixer une date pour la reprise de l'activité des "grands musées", cinémas, théâtres et salles de concert.

Une analyse partagée par la FNCF, qui indique dans son alerte quotidienne du 28 avril que "la situation des cinémas, comme celles des autres lieux culturels équivalents mais également des restaurants, hôtels et lieux de loisirs, sera examinée à la fin du mois de mai pour déterminer si une évolution de la situation peut être envisagée". Et de poursuivre. "Une première échéance de réévaluation de la situation sanitaire pour l’ensemble de ces lieux est fixée à partir du 2 juin".

Le Premier ministre a, en outre, annoncé que "les grandes manifestations sportives, culturelles, notamment les festivals, les grands salons professionnels, tous les événements qui regroupent plus de 5 000 participants (...), ne pourront se tenir avant le mois de septembre", rendant de facto impossible l'organisation en juillet et en août des grandes manifestations cinématographiques, comme beaucoup de professionnels pouvaient s'y attendre.