Reprise des tournages en Italie : décision arrêtée fin juin

(Modifié) - Après plusieurs semaines d’arrêt, les tournages de cinéma et de télévision sont toujours suspendus, dans l’attente d’une décision gouvernementale.

Alors que le déconfinement a débuté lundi 4 mai en Italie - pays le plus touché d'Europe par la pandémie de Covid-19 - le port du masque est désormais obligatoire dans les lieux publics et les transports en commun du pays, les restaurants et les bars, qui pouvaient seulement livrer, pouvant désormais vendre à emporter.

Mais contrairement à ce que nous avions annoncé précédemment, les tournages ne reprendront pas dans l’immédiat. Selon nos informations, les principaux loueurs de matériel de tournage italiens, Movie People à Milan, Panalight (agent du réseau international Panavision Alga) et D-Vision à Rome ont expliqué que seuls les bureaux de production et de préparation avaient pu réouvrir. D’après les mêmes sources, l’annonce gouvernementale autorisant la reprise des tournages n’interviendrait pas avant fin juin. Cela pourrait avoir lieu sur l’ensemble du pays, avec une possibilité de restrictions dans les régions les plus touchées, comme la province de Bergame, particulièrement meurtrie par la pandémie.

Les mesures détaillées par Hollywood Reporter, ne seraient que des préconisations remises par un groupe de travail, constitué notamment par des membres de l’ANICA (Association nationale de l’industrie cinématographique et audiovisuelle) et des syndicats APA et EPA, ayant œuvré avec les autorités locales. "Avant le tournage, les acteurs devront avoir été testés au Coronavirus, tandis que les prises de températures et le port du masque seront obligatoires sur les plateaux pour les équipes de tournage et pour les acteurs en dehors des prises, les distanciations sociales devant être respectées. Le personnel devra également être formé à l’emploi des équipements de protection et aux règles sanitaires. Enfin la présence d’un médecin et de solutions hydroalcooliques seront également obligatoires".

Francesca Cima, présidente de la section producteurs de l’ANICA, a par ailleurs souligné que ces mesures nécessitaient deux conditions : un accès facile au tests et aux matériels de protection, ainsi qu’un soutien financier du gouvernement ou de l’Europe pour aider l’industrie à mettre en place ces directives.