Un "collectif d’acteurs du monde associatif et de la culture" crée un festival de drive-in itinérant
Fondée par Mathieu Robinet en réaction à la crise sanitaire, l’association Drive In Festival lancera cette semaine à Bordeaux le "premier festival de drive-in cinéma itinérant en France", dont les bénéfices seront reversés aux salles et distributeurs "en difficulté". Il se déplacera dans une dizaine de villes à travers l'Hexagone, jusqu’à la réouverture des cinémas.
"Nous avons décidé de réunir des passionnés, tous bénévoles, afin de proposer un festival itinérant et solidaire, en vue d’aider les salles et distributeurs en difficulté et pour garder le lien avec les spectateur·trice·s". Voilà, en somme, le principe du Drive-In Festival, présenté comme "le premier festival de drive-in cinéma itinérant en France" par son instigatrice, l’association à but non lucratif Drive In Festival.
Fondée et présidée par Mathieu Robinet, ancien directeur général de Bac Films, l’association a fédéré plusieurs professionnels du cinéma – à l’instar de Mirana Rakotozafy (Wild Bunch Distribution), ici directrice de la programmation, ou Yohann Comte (Charades), en charge du développement et de l’international – et, plus largement, "d’acteurs du monde associatif et de la culture".
Une "initiative temporaire, qui s’arrêtera dès la réouverture des salles", mais aussi solidaire, puisque l’intégralité des bénéfices sera reversée – via Hello Asso – aux salles et distributeurs "en difficulté". "Le festival a pour vocation de mettre en avant les exploitants locaux et distributeurs qui se battent quotidiennement pour faire vivre la cinéphilie et la curiosité des spectateurs", indique dans un communiqué l'association, qui précise par ailleurs qu'elle "faciliter[a] la promotion des films destinés à sortir dès la réouverture des salles en diffusant leurs bandes-annonces". Consciente que "promouvoir l’usage de la voiture n’est pas la meilleure façon d’aborder le "monde d’après"", l’association s’engage par ailleurs à "calculer l’empreinte carbone de nos événements, et à la compenser par un reversement à une association de défense de l’environnement" - il sera, d'ailleurs, interdit de laisser tourner son moteur pendant les séances.
A ce jour, neuf projections sont d’ores et déjà prévues sur le mois de mai, toutes organisées à Bordeaux. Elles se dérouleront sur la place des Quinconces, du samedi 16 mai au dimanche 24 mai à 21h à chaque fois, avec une capacité d’accueil de 220 voitures. Sont prévus Hippocrate de Thomas Lilti (photo), Les invisibles de Louis-Julien Petit, Les combattants de Thomas Cailley, Whiplash de Damien Chazelle, Tomboy de Céline Sciamma, Comment c’est loin d’Orelsan et Christophe Offenstein, La tortue rouge de Michael Dudok de Wit, Le grand bain de Gilles Lellouche et En liberté ! de Pierre Salvadori, les films non-francophones étant diffusés en VF. Les tarifs, présentés comme "accessibles pour tous", iront de 5€ pour les moins de 18 ans à 10€ pour les adultes, avec "la possibilité d'acheter et d'offrir des places pour ceux qui n'en ont pas les moyens", la billetterie étant "100% online".
Des projections du même type devraient être organisées dans une dizaine d’autres villes françaises, notamment à Marseille et dans les Hauts-de-France. L'association prévoit ainsi un circuit constitué de "une à deux projections par jour pendant sept à dix jours". A chaque fois, un écran - LED ou gonflable - de plus de 150 m2 sera déployé, "sur les plus grandes places de France ou dans des espaces atypiques à la campagne", permettant l'accueil de 200 à 300 véhicules. Le son, lui, sera retransmis via une fréquence FM dédiée. En outre, des prêts de véhicules seront possibles et des distributions de masques organisées sur place pour celles et ceux qui n'en disposeraient pas.
Kevin Bertrand
© crédit photo : DRVous avez déjà un compte
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