Cinéma

Lumière MIFC 2021 - Diffusion des films français de patrimoine : de nouvelles données dévoilées

Date de publication : 15/10/2021 - 08:30

L’étude annuelle du CNC sur la consommation des films français de patrimoine (de plus de 20 ans, et non plus de 10 ans) et leur performance en salles, en VOD, en vidéo, à la TV a été enrichie de nouvelles données sur leur place sur les plateformes de VàDA dans le monde et leur diffusion sur les chaînes de TV dans le monde.

Pour répondre à des demandes de professionnels faites à Lyon, le CNC a fait évoluer le périmètre de son étude sur les films de patrimoine, en prenant en compte désormais des films de plus de 20 ans et non plus 10 ans, a indiqué Benoît Danard, directeur des études, des statistiques et des études.

Comment les français regardent les films de patrimoine ? Toujours très largement via la télévision, à 80%, mais en 2021 la vidéo à la demande par abonnement (Vàda) devient le deuxième moyen de visionnage, à 35% (contre 25% il y a un an), devançant ainsi le DVD/Blu-Ray (26%)

Sur le marché de la salle, avec 162 jours de fermeture en 2020 et un manque de films inédits, la part des films de patrimoine dans l’offre est en hausse, à 32%, et cela pour la première fois depuis 2014. De même, la part des entrées de ces films est en hausse (à 2,1% des entrées). Sachant que les entrées des films de patrimoine ont baissé de 50% en 2020, moins fortement que les films inédits (- 70%).

Sur le marché de la vidéo physique, qui a baissé au global en 2020 de 27%, le CA des films de patrimoine a diminué moins fortement, de 20%.

Sur le marché de la Vàda, alors que le cinéma en général représente environ un quart de la consommation, en juin 2021, les films de patrimoine ont généré 13% de la consommation de l’ensemble des films. Et ces œuvres constituent environ 30% de l’ensemble de l’offre des plateformes. Les plateformes offrant le plus de films de patrimoine étant dans l’ordre FilmTv, Disney+, Salto, Amazon Prime Video, et Netflix.

Quant au marché de la VàD transactionnelle, si le marché est petit, l’offre de patrimoine est y est importante : 25,8% des films disponibles en achat et en location.

A la télévision, 2020 a été une très bonne année pour les œuvres patrimoniales avec la crise sanitaire, puisque lors des confinements, de nouvelles cases ont été ouvertes notamment sur France Télévisions l’après-midi. Le nombre de titres de plus de 20 ans ont augmenté à 643 films, avec une part importante de films français, à 55%. 17 films ( à 94% français) de plus de 20 ans se sont hissés dans le top 100 des meilleures audiences. Le numéro 1 étant Les visiteurs.

Pour la première fois, le CNC propose un éclairage sur la diffusion des films français de patrimoine hors de nos frontières. D’abord sur les plateformes de Vàda dans 49 pays étrangers, où 30% des films français disponibles dans ces territoires ont plus de 20 ans. En juillet 2021, plus de 830 films français de patrimoine étaient disponibles sur ces plateformes (et la moitié étaient des titres de plus de 40 ans). C’est en Italie et en Espagne où il y a le plus. Au-delà des plateformes mondiales, il est a noté que beaucoup de plateformes asiatiques sont plutôt bien dotées en titres français de patrimoine.

Enfin, nouvel axe d’analyse aussi, grâce à un nouveau service permettant de suivre la programmation des chaînes dans 14 pays dans le monde. Il en ressort qu’en 2020, 1 504 longs métrages français ont fait l’objet d’au moins une diffusion tv dans ces pays (pour 22486 diffusions) et 25,7% étaient des titres de patrimoine. Soit 537 films, pour 3065 diffusions. Les pays les plus friands étaient en nombre de titres, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et la Pologne. Et l’Espagne, la Pologne, l’Italie et le Canada en nombre de diffusions. Le film le plus exploité (en nombre de territoires) et le plus diffusé étant Le 5e élément.

Retrouvez l'étude avec beaucoup plus de détails sur ce lien.

A noter par ailleurs, que comme au Congrès des exploitants, Benoît Danard, qui a fait valoir ses droits à la retraites, venait pour la dernière fois à Lyon présenté cette actualisation de l'étude sur le patrimoine, a até salué et applaudi par la salle. 

Sarah Drouhaud
© crédit photo :


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