Annecy 2022 - 3 questions à Joel Crawford et Mark Swift ("Le Chat Potté 2")

 

Mark Swift : Nous savons que c’est très frustrant de ne montrer que 30 minutes du film, mais il n’est pas terminé. Presque, mais pas tout de suite. Je suis venu plusieurs fois à Annecy. Ce public est différent de tous les autres publics dans le monde. Nous travaillons tous les deux, Joel et moi, dans l’animation depuis longtemps. Et je vous confirme que ce public aime et respire l’animation. Nous sommes si fiers d’avoir montré ces images avec nos amis geeks, nos amis fans, nos amis qui sont comme nos collègues. Je préfère tellement être ici plutôt que dans un autre festival chic où l’animation n’est pas mise en avant. Ce public, c’est nous.

 

 

Mark Swift : Ce film a été une longue aventure. Le dernier a été sorti en 2011. Il a été un immense succès et le studio a voulu immédiatement en faire un autre. Mais au fil des ans, ils n’arrivaient pas à trouver le bon scénario, quelque chose qui correspondrait à la suite logique de la franchise. Nous avons été mis dans la boucle, proposé un pitch et toutes les étoiles se sont alignées.

 

Joel Crawford : Le studio avait la pression de proposer un nouveau chapitre. Nous sommes arrivés avec cette proposition qu’un chat avait neuf vies, et que le Chat Potté en avait déjà épuisé 8. Cela pouvait paraître ridicule mais ça fonctionnait tellement bien. Parce que si un chat a neuf vies, nous les hommes n’en avons qu’une. Et cette dernière vie du chat pouvait trouver de nombreuses résonances dans nos vies.

 

Mark Swift : Le film est finalement devenu truffé d’émotions, puisque nous avons insisté sur cette fameuse dernière vie – pour nous, l’unique, et développé sur les valeurs de la vie, ce qui est important dans la vie des hommes, et ce qui ne l’est pas.

 

 

Mark Swift : Chaque film est un puzzle. Quand vous commencez, il y a des éléments que tout le monde aime mais il faut composer avec les sensibilités de chacun pour arriver au bout. C’est quelque chose de compliqué, qui demande beaucoup de travail et de temps. Nous croyions vraiment dans le film. Et plus les intervenants arrivaient tout au long du processus, qu’il s’agisse de DreamWorks Animation ou d’Universal, plus nous sentions qu’ils adhéraient à notre conception. C’est pour moi le plus grand contentement. Nous avions une énorme responsabilité en reprenant cette franchise, parce que, honnêtement, nous aurions pu merder le projet. Mais nous avons réussi à le rendre à la fois frais et très ancré en 2022. C’était important de ne pas réutiliser les codes de Shrek qui datent d’il y a 20 ans.