Annecy 2022 - Mickaël Marin : "C’est un festival et un marché d’une joie immense"
Date de publication : 18/06/2022 - 08:10
Alors que le Mifa vient de fermer ses portes que le festival se dirige vers sa soirée de clôture, le directeur de Citia se livre au délicat exercice du bilan à chaud, d’une édition qui marque sans nul doute un nouveau tournant dans l’histoire de la manifestation.
En termes de chiffres, des premières tendances commencent-t-elles à se dégager ?
Les chiffres du Mifa sont en cours d’analyse mais nous savons que nous avons déjà dépassé le record de 2019 puisque le nombre d’accrédités se situe entre 4200 et 4300 voire plus (Il était de 4143 en 2019 ndlr). Et du côté du festival, on devrait se trouver du côté des 13 000. C’est donc une énorme satisfaction, mais aussi une surprise parce qu’il y a quelques semaines le contexte sanitaire était encore très compliqué pour les ressortissants de certains pays qui ne pouvaient encore pas vraiment se déplacer. Donc nous ne nous attendions pas à un tel chiffre. Mais en même temps, Annecy est le reflet de l’animation au niveau mondial et les artistes et les professionnels avaient une très forte envie de se retrouver. C’est un festival et un marché d’une joie immense. Atteindre ce niveau en termes de fréquentation n’est donc en fin de compte pas si surprenant.
Les chiffres du Mifa sont en cours d’analyse mais nous savons que nous avons déjà dépassé le record de 2019 puisque le nombre d’accrédités se situe entre 4200 et 4300 voire plus (Il était de 4143 en 2019 ndlr). Et du côté du festival, on devrait se trouver du côté des 13 000. C’est donc une énorme satisfaction, mais aussi une surprise parce qu’il y a quelques semaines le contexte sanitaire était encore très compliqué pour les ressortissants de certains pays qui ne pouvaient encore pas vraiment se déplacer. Donc nous ne nous attendions pas à un tel chiffre. Mais en même temps, Annecy est le reflet de l’animation au niveau mondial et les artistes et les professionnels avaient une très forte envie de se retrouver. C’est un festival et un marché d’une joie immense. Atteindre ce niveau en termes de fréquentation n’est donc en fin de compte pas si surprenant.
Il semble qu’il y ait eu le nombre habituel d’évènements professionnels mais beaucoup plus d’évènements privés et festifs…
Effectivement nous n’en avons jamais autant recensés. On nous a d’ailleurs beaucoup demandé de conseils pour trouver des lieux. Ca ne nous était jamais arrivé. C’était vraiment une belle édition de retrouvailles avec son lot de fêtes. C’est à mon sens révélateur de la belle énergie qui porte l’ensemble du secteur.
En 2019 les infrastructures, notamment au niveau du chapiteau, avaient déjà un peu évolué pour accompagner la croissance du Mifa. Êtes-vous repartis sur une configuration semblable cette année ?
Nous avons à nouveau adapté la configuration avec une salle de conférence supplémentaire. La difficulté pour cette année, c’est que nous avons eu du mal estimer à l’avance le nombre d’accrédités présents. Donc pour la prochaine édition il nous faut réfléchir à la façon de faire évoluer les infrastructures, peut-être en rajoutant des chapiteaux. Nous avons des idées sur le sujet, puisque nous y avons pensé dès 2019. Mais il faut bien avoir en tête le fait que, puisque Citia est un établissement public, notre budget a été voté en décembre. Et même en réalisant des adaptations par la suite, il est très difficile de dimensionner à l’avance un évènement avec un tel nombre d’accrédités. Car, je le répète, cela a constitué pour nous une vraie surprise.
Au moment de l’ouverture Marcel Jean nous a déclaré que le festival commençait à être à l’étroit dans son format. Envisagez-vous des adaptations de la grille de programmation notamment ?
Effectivement nous réfléchissons à des séances à 8h30 à Bonlieu et la grille va être adaptée. Car il devra y avoir un double mouvement, sur les infrastructures et la grille horaire. Mais je suis assez confiant. Nous montons des chapiteaux chaque année puisque nous n’avons pas de Palais des Congrès comme certaines villes, mais c’est ce qui fait aussi le charme de la manifestation. Notre singularité et notre agilité font que nous nous adapterons.
Effectivement nous n’en avons jamais autant recensés. On nous a d’ailleurs beaucoup demandé de conseils pour trouver des lieux. Ca ne nous était jamais arrivé. C’était vraiment une belle édition de retrouvailles avec son lot de fêtes. C’est à mon sens révélateur de la belle énergie qui porte l’ensemble du secteur.
En 2019 les infrastructures, notamment au niveau du chapiteau, avaient déjà un peu évolué pour accompagner la croissance du Mifa. Êtes-vous repartis sur une configuration semblable cette année ?
Nous avons à nouveau adapté la configuration avec une salle de conférence supplémentaire. La difficulté pour cette année, c’est que nous avons eu du mal estimer à l’avance le nombre d’accrédités présents. Donc pour la prochaine édition il nous faut réfléchir à la façon de faire évoluer les infrastructures, peut-être en rajoutant des chapiteaux. Nous avons des idées sur le sujet, puisque nous y avons pensé dès 2019. Mais il faut bien avoir en tête le fait que, puisque Citia est un établissement public, notre budget a été voté en décembre. Et même en réalisant des adaptations par la suite, il est très difficile de dimensionner à l’avance un évènement avec un tel nombre d’accrédités. Car, je le répète, cela a constitué pour nous une vraie surprise.
Au moment de l’ouverture Marcel Jean nous a déclaré que le festival commençait à être à l’étroit dans son format. Envisagez-vous des adaptations de la grille de programmation notamment ?
Effectivement nous réfléchissons à des séances à 8h30 à Bonlieu et la grille va être adaptée. Car il devra y avoir un double mouvement, sur les infrastructures et la grille horaire. Mais je suis assez confiant. Nous montons des chapiteaux chaque année puisque nous n’avons pas de Palais des Congrès comme certaines villes, mais c’est ce qui fait aussi le charme de la manifestation. Notre singularité et notre agilité font que nous nous adapterons.
Des temps forts particuliers à vos yeux cette année ?
Forcément l’ouverture avec Les minions 2 qui a été une très belle séance. C’est un film qu’on attendait depuis longtemps et qui a été très bien reçu par la salle. Le début du Woman Animation Summit a été aussi un moment important avec un beau programme et la participation d’autres associations comme Les Femmes s’Animent. Bien sûr il y eu aussi l’ouverture du Mifa. La projection de Spider-Man: Across the Spider-Verse a été incroyable de même que celle d’Interdit aux chiens et aux italiens. Et bien sûr la remise du Cristal d’honneur à Michel Ocelot. Et puis le Netflix animation showcase avec la présence de Guillermo del Toro. Et nous avons lancé un walk of fame à Annecy en dévoilant une première plaque avec l’empreinte des mains de Michel Ocelot et nous avons pris les empreintes de celles de Guillermo del Toro, Jennifer Lee, Joe Dante, Georges Schwizgebel et Masaaki Yuasa. C’est donc une semaine de moments incroyables
Ce walk of fame est une première. L’envie de créer un moment people ?
Je ne crois pas que people soit le bon terme. Nous avons voulu faire quelque chose à l’image du festival. Réunir en même temps Michel Ocelot et Guillermo del Toro, Jennifer Lee et Georges Schwizgebel confirme qu’Annecy est la capitale mondiale du cinéma d’animation et que le passage de ces grands artistes va laisser une marque indélébile sur place. Ici j’ai pu croiser Ray Harryhausen, Tim Burton ou encore Isao Takahata. Or certains ne reviendront pas pour diverses raisons. Donc nous nous sommes dits qu’il fallait un endroit où leur passage restera gravé à jamais.
Il y a en effet une dimension patrimoniale à Annecy. Mais n’a-t-elle pas été prise en compte de façon tardive ?
Cela a effectivement été une de nos faiblesses. J’ai une grande sensibilité sur cette question du patrimoine, ce qui va rester de ces éditions, ce que nous allons pouvoir aussi léguer. Et à court terme, nous aurons la possibilité d'utiliser certains éléments, comme les enregistrements des Work in progress qui sont à présent faits systématiquement, pour accompagner des sorties de films par exemple, ou alimenter des expositions. Et nous avons la chance d’être dans une ville qui a la même ambition. Car l’une des particularité du festival c’est aussi son ancrage territorial très fort. Et je pense que c’est aussi ce qu’aiment les participants du monde entier.
Forcément l’ouverture avec Les minions 2 qui a été une très belle séance. C’est un film qu’on attendait depuis longtemps et qui a été très bien reçu par la salle. Le début du Woman Animation Summit a été aussi un moment important avec un beau programme et la participation d’autres associations comme Les Femmes s’Animent. Bien sûr il y eu aussi l’ouverture du Mifa. La projection de Spider-Man: Across the Spider-Verse a été incroyable de même que celle d’Interdit aux chiens et aux italiens. Et bien sûr la remise du Cristal d’honneur à Michel Ocelot. Et puis le Netflix animation showcase avec la présence de Guillermo del Toro. Et nous avons lancé un walk of fame à Annecy en dévoilant une première plaque avec l’empreinte des mains de Michel Ocelot et nous avons pris les empreintes de celles de Guillermo del Toro, Jennifer Lee, Joe Dante, Georges Schwizgebel et Masaaki Yuasa. C’est donc une semaine de moments incroyables
Ce walk of fame est une première. L’envie de créer un moment people ?
Je ne crois pas que people soit le bon terme. Nous avons voulu faire quelque chose à l’image du festival. Réunir en même temps Michel Ocelot et Guillermo del Toro, Jennifer Lee et Georges Schwizgebel confirme qu’Annecy est la capitale mondiale du cinéma d’animation et que le passage de ces grands artistes va laisser une marque indélébile sur place. Ici j’ai pu croiser Ray Harryhausen, Tim Burton ou encore Isao Takahata. Or certains ne reviendront pas pour diverses raisons. Donc nous nous sommes dits qu’il fallait un endroit où leur passage restera gravé à jamais.
Il y a en effet une dimension patrimoniale à Annecy. Mais n’a-t-elle pas été prise en compte de façon tardive ?
Cela a effectivement été une de nos faiblesses. J’ai une grande sensibilité sur cette question du patrimoine, ce qui va rester de ces éditions, ce que nous allons pouvoir aussi léguer. Et à court terme, nous aurons la possibilité d'utiliser certains éléments, comme les enregistrements des Work in progress qui sont à présent faits systématiquement, pour accompagner des sorties de films par exemple, ou alimenter des expositions. Et nous avons la chance d’être dans une ville qui a la même ambition. Car l’une des particularité du festival c’est aussi son ancrage territorial très fort. Et je pense que c’est aussi ce qu’aiment les participants du monde entier.
Et ou en est la Cité du cinéma d’animation ?
Si tout va bien elle sera prête pour le festival en 2025, voire dès 2024 pour y organiser l’accueil des accrédités. Nous disposerons alors d’une salle de projection supplémentaire de 330 places.
Si tout va bien elle sera prête pour le festival en 2025, voire dès 2024 pour y organiser l’accueil des accrédités. Nous disposerons alors d’une salle de projection supplémentaire de 330 places.
Recueilli par Patrice Carré
© crédit photo : Gilles Piel / Citia
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