Annecy 2022 - WIP "Linda veut du poulet" : "Nous avons voulu libérer la mise en scène"
Date de publication : 18/06/2022 - 08:12
Pour cette première coréalisation, Chiara Malta et Sébastien Laudenbach, ont choisi d’aller vers la comédie burlesque, en adoptant un mode de fabrication à rebours des usages habituels.
En introduction à cette session, les deux producteurs Marc Irmer (Dolce Vita Films) et Emmanuel-Alain Raynal (Miyu Productions) sont venus évoquer la production du film. Une première incursion dans le long métrage jeunesse pour Marc Irmer. "J’avais envie de faire un film pour enfants, sans trop savoir comment faire. Et j’ai rencontré Chiara Malta et Sébastien Laudenbach qui avaient un scénario avec une idée totalement folle et libre, une comédie burlesque. Et donc nous nous sommes lancés dans ce pari fou avec Miyu Productions". Le projet a été pitché au Mifa en 2018 ou il accroche un distributeur qui va être Gebeka, Charades intervenant ensuite rapidement pour les ventes internationales.
Le film se fabrique sur plusieurs territoires, notamment en Ile de France ou se fait une bonne partie de l’animation et de la production, en Nouvelle Aquitaine au sein du Pôle Image Magelis qui accueille le compositing, le son étant fait dans les Hauts de France. Enfin un coproducteur italien, Palosanto Films est entré dans la danse, assurant une autre partie de l’animation. Le film devrait être achevé en février.
Chiara Malta a déjà réalisé une dizaine de courts métrages mêlant souvent animation et prises de vues réelles ainsi que deux longs métrages dont l’un est sa première fiction et réalise parallèlement des séries pour la télévision. Quant à Sébastien Laudenbach il a aussi réalisé une dizaine de courts. Son long métrage La jeune fille sans mains a reçu la mention spéciale du jury à Annecy en 2016.
Le film se fabrique sur plusieurs territoires, notamment en Ile de France ou se fait une bonne partie de l’animation et de la production, en Nouvelle Aquitaine au sein du Pôle Image Magelis qui accueille le compositing, le son étant fait dans les Hauts de France. Enfin un coproducteur italien, Palosanto Films est entré dans la danse, assurant une autre partie de l’animation. Le film devrait être achevé en février.
Chiara Malta a déjà réalisé une dizaine de courts métrages mêlant souvent animation et prises de vues réelles ainsi que deux longs métrages dont l’un est sa première fiction et réalise parallèlement des séries pour la télévision. Quant à Sébastien Laudenbach il a aussi réalisé une dizaine de courts. Son long métrage La jeune fille sans mains a reçu la mention spéciale du jury à Annecy en 2016.
"Avec Sébastien nous voulions faire un film d’art pour les enfants" raconte Chiara Malta. "Il y avait dans notre esprit une cohérence sous-jacente, ou tout dialogue avec tout. On souhaitait que la fabrication dialogue avec la narration et ce durant toutes les étapes de travail. Mais on voulait un film d’art drôle avec une histoire prétexte à raconter des personnages, un quartier". L’histoire part d’un souhait exprimé par une petite fille à sa mère, Paulette, qui veut se faire pardonner, après l’avoir punie injustement. Linda a envie d’un poulet cuisiné d’une manière bien précise, selon une recette de son père, disparu quand elle avait deux ans. Or c’est un jour de grève générale et Paulette, qui n’est pas des plus héroïque et ne sait par ailleurs pas cuisiner, va devoir se faire aider par des enfants.
Le film a été fabriqué par couches successives. Et pour Chiara Malta, il était important de privilégier la possibilité de l’accident, chacun enrichissant la narration avec l’idée de commencer avec deux personnages pour finir à 300. "Il y avait l’idée d’introduire une notion d’insoumission par rapport à l’ordre établi, dans la narration et le mode de fabrication du film". Tout a d’ailleurs commencé par un non-respect de la hiérarchie conventionnelle entre le son et l’image, à savoir partir d’un storyboard puis d’un animatique. "Nous avons voulu libérer la mise en scène" résume Chiara Malta. Un pilote, réalisé au printemps 2018, en pleine période de recherche de financement, leur a permis de tester beaucoup de choses sur leur méthode de fabrication et son adéquation au budget.
Grand accroc aux règles traditionnelles, le son a été enregistré en tout début de fabrication, guidant ensuite la mise en scène. "Comme nous travaillions avec des enfants, il fallait selon nous que le son définitif soit la base" explique Sébastien Laudenbach. "Venant de la prises de vues réelle, j’étais très attachée à la prise de son direct car il me semblait y avoir une vraie vivacité" complète Chiara Malta. "Et le son semblait important pour soutenir un dessin dans lequel il y a un peu de vide, qui peut parfois être fragile".
Les prises de son ont été effectuées avec les comédiens en situation de jeu, et parfois dans des décors naturels, comme des cages d’escalier, des paliers, un jardin ou une école. L’animatique est ensuite venue au fur et à mesure, celle-ci étant régulièrement modifiée en fonction de la nécessité d’introduire parfois de nouveaux plans. C’est donc le son qui a majoritairement guidé les animateurs. Un univers sonore d’autant plus conséquent, que le film comporte également des chansons.
Sur le plan graphique, le choix a été de partir sur un style assez libre au niveau du trait, un peu hérité de La jeune fille sans mains. Par ailleurs chaque personnage est doté d’une seule couleur et dessiné différemment en fonction de l’échelle des plans. Le style assez épuré et très léger, permet une grande expressivité. Si le dessin est volontairement limité et parcellaire, l’animation est très fluide avec des personnages sans cesse en mouvement.
Plasticienne et peintre, ayant notamment travaillé avec Florence Miailhe, Margaux Duseigneur est intervenue sur Linda veut du poulet en tant que décoratrice. "Nous avons sélectionné une cinquantaine de décors clés, sur lesquels j’ai fait des recherches directement à la peinture. Cela m’a permis d’avoir une vue d’ensemble, de savoir comment les couleurs allaient cohabiter entre elles, d’éviter des redondances entre séquences". Le film promet en effet d’être très coloré, avec des couleurs très franches, celles-ci déterminant les espaces de façon quasi géométrique tout en amenant différentes ambiances.
Grand accroc aux règles traditionnelles, le son a été enregistré en tout début de fabrication, guidant ensuite la mise en scène. "Comme nous travaillions avec des enfants, il fallait selon nous que le son définitif soit la base" explique Sébastien Laudenbach. "Venant de la prises de vues réelle, j’étais très attachée à la prise de son direct car il me semblait y avoir une vraie vivacité" complète Chiara Malta. "Et le son semblait important pour soutenir un dessin dans lequel il y a un peu de vide, qui peut parfois être fragile".
Les prises de son ont été effectuées avec les comédiens en situation de jeu, et parfois dans des décors naturels, comme des cages d’escalier, des paliers, un jardin ou une école. L’animatique est ensuite venue au fur et à mesure, celle-ci étant régulièrement modifiée en fonction de la nécessité d’introduire parfois de nouveaux plans. C’est donc le son qui a majoritairement guidé les animateurs. Un univers sonore d’autant plus conséquent, que le film comporte également des chansons.
Sur le plan graphique, le choix a été de partir sur un style assez libre au niveau du trait, un peu hérité de La jeune fille sans mains. Par ailleurs chaque personnage est doté d’une seule couleur et dessiné différemment en fonction de l’échelle des plans. Le style assez épuré et très léger, permet une grande expressivité. Si le dessin est volontairement limité et parcellaire, l’animation est très fluide avec des personnages sans cesse en mouvement.
Plasticienne et peintre, ayant notamment travaillé avec Florence Miailhe, Margaux Duseigneur est intervenue sur Linda veut du poulet en tant que décoratrice. "Nous avons sélectionné une cinquantaine de décors clés, sur lesquels j’ai fait des recherches directement à la peinture. Cela m’a permis d’avoir une vue d’ensemble, de savoir comment les couleurs allaient cohabiter entre elles, d’éviter des redondances entre séquences". Le film promet en effet d’être très coloré, avec des couleurs très franches, celles-ci déterminant les espaces de façon quasi géométrique tout en amenant différentes ambiances.
Patrice Carré
© crédit photo : Dolce Vita Films / Miyu Productions
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