Annecy 2023 - Véronique Encrenaz : "Il est important de bien accompagner la croissance"
Date de publication : 13/06/2023 - 08:07
La responsable du Marché International du Film d’Animation fait le point sur cette 33e édition, qui se déroule du 13 au 16 juin et dont l’organisation a été repensée afin d’avoir une offre plus claire.
En termes de fréquentation les voyants sont-ils au vert pour le Mifa ?
On annoncera les chiffres un peu plus tard, mais à ce stade on peut même parler de vert foncé. Comme je l’avais dit lors de la conférence de presse, le Mifa est un peu réorganisé cette année puisque nous l’avons restructuré autour de trois espaces. Celui dévolu aux exposants avec les stands et les pavillons, l’Impérial Palace et la salle de la Volière pour l’ensemble des contenus industrie (conférences, panels et rendez-vous) et un nouveau chapiteau pour le Mifa Campus, qui dure à présent lui aussi du 13 au 16 juin, au lieu du seul vendredi habituellement. Cela nous permet d’avoir une offre plus claire. Et compte tenu des chiffres élevés de la fréquentation nous tenons à ce que professionnels et étudiants soient accueillis de la meilleure façon possible car cela avait été un peu compliqué l’année dernière. Pour nous, il est important de bien accompagner la croissance en faisant en sorte que l’accueil et les structures puissent suivre. Le Campus représente une nouvelle étape et on espère que tout le monde l’adoptera, d’autant qu’il doit permettre une meilleure mise en lumière des talents.
Les américains représentent-ils toujours la plus grosse présence après les français ?
Les français représentent environs 50 % de la fréquentation. Viennent effectivement ensuite les américains suivis par les professionnels en provenance du Royaume Uni. Et des délégations comme celle de l’Italie, de l’Espagne et de l’Allemagne s’étoffent considérablement. Les allemands qui organisaient chaque année leur traditionnel cocktail en dehors du Marché, le font cette fois dans son cadre. Cela envoie un message, celle d’une collaboration qui s’intensifie et nous en sommes ravis. On assiste aussi à un retour de l’Inde avec une forte présence officielle cette année. Différentes entités telles que le National Film Development Corporation (NFDC), Invest India et CII, la Confédération des Industries Indiennes, viennent notamment à Annecy. Ce sont des organismes qui accompagnent les producteurs indiens sur des marchés comme Cannes ou Berlin. Donc cela représente un vrai tournant, une réelle prise en compte de l’animation par les pouvoirs publics du pays. Et cela s’inscrit dans le partenariat que nous sommes en train de nouer avec le festival AniMela, une toute nouvelle manifestation de trois jours, qui devrait se concrétiser en janvier 2024. Par ailleurs du côté de l’Asie du Sud-Est sont présents Les Philippines et la Malaisie. Taïwan, le Japon et la Corée envoient aussi des représentants, mais la présence chinoise est encore un peu timide.
L’année dernière le Mifa comptait 153 stands. Même chiffre cette année ?
Nous en sommes pratiquement à 180. C’est pour cela que nous avons agrandi la surface des installations construites sur le lac. L’année dernière nous en étions à 8000 m2 et à présent nous arrivons à 10 000 m2. Il y a 500 m2 de plus sur l’eau pour les stands et 1500 m2 pour le Campus, ce nouveau lieu qui va accueillir tous les évènements autour des talents. Dans ce nouveau chapiteau ont été installées deux salles de conférence, des espaces de recrutement et une cafétéria. Ce sera un lieu de vie, de rencontre et d’évènements pour tous les talents, qu’ils soient étudiants, jeunes ou moins jeunes, parce qu’il faut tenir compte du fait que, dans certains pays, on trouve moins de formations et d’accompagnement. Par ailleurs la salle de la Volière a été agrandie puisque nous avons rajouté 90 places afin de passer sa jauge à 360. Des évènements comme les pitchs attirent en effet énormément et l’année dernière nous avions dû refuser pas mal de monde.
Il y a 150 évènements cette année. Des nouveautés ?
Nous n’avons pas rajouté grand-chose hormis un nouveau "Meet the" avec les vendeurs cinéma et télévision. Pour nous c’est un nouveau moyen d’accompagner les producteurs pendant le Mifa. Nous nous sommes par ailleurs associés à ACE Producers, qui forme des producteurs n’étant pas dans l’animation, mais qui veulent y aller. Les rencontres avec les éditeurs fonctionnent aussi très bien, car ces derniers sont de plus en plus présents. Et le Gap Financing a été renforcé, puisque nous sommes maintenant accompagnés par Pascal Diot qui le fait aussi à Venise et a développé une méthode qui lui est propre. Cela nous a permis de faire une sélection plus pointue. Et les compositeurs aussi seront très présents, toute la journée du vendredi étant consacrée à la musique. Le matin, des rencontres entre compositeurs, réalisateurs et producteurs, auront notamment lieu autour de projets spécifiques. Et l’après-midi ce seront des masterclass et des ateliers entre étudiants en animation et en musique. Nous le faisons en association avec 22D Music, la Sacem et Musique et Cinéma à Marseille.
Combien de studios organisent des sessions de recrutement ?
Ils seront 37, ce qui est moins que l’an dernier puisqu’ils étaient 48. Par contre nous avons reçu le double de candidatures, soit 12 000. Et 437 rendez-vous ont été calés pour le moment. Par ailleurs certains studios feront aussi des sessions de recrutement directement sur leurs stands. Paramount a ainsi pris un espace au Mifa pour la première fois. Les grands studios sont toujours très visibles au festival, mais il semble, et c’est nouveau, qu’ils aient à présent envie d’accroître leur présence sur le Marché.
Et toujours un espace dédié à la XR ?
Oui ce sera à nouveau dans toute la partie dédiée aux nouvelles technologies. Et on peut également y découvrir le contenu qui est présenté en compétition au festival.
Et un autre pour le court métrage ?
Il est au rez-de-chaussée, sur la plateforme sur le lac. Il y aura des prises de parole du Spi et d’Unifrance et on veut continuer à le développer afin de faire en sorte que d’autres pays viennent y présenter leurs films courts.
On annoncera les chiffres un peu plus tard, mais à ce stade on peut même parler de vert foncé. Comme je l’avais dit lors de la conférence de presse, le Mifa est un peu réorganisé cette année puisque nous l’avons restructuré autour de trois espaces. Celui dévolu aux exposants avec les stands et les pavillons, l’Impérial Palace et la salle de la Volière pour l’ensemble des contenus industrie (conférences, panels et rendez-vous) et un nouveau chapiteau pour le Mifa Campus, qui dure à présent lui aussi du 13 au 16 juin, au lieu du seul vendredi habituellement. Cela nous permet d’avoir une offre plus claire. Et compte tenu des chiffres élevés de la fréquentation nous tenons à ce que professionnels et étudiants soient accueillis de la meilleure façon possible car cela avait été un peu compliqué l’année dernière. Pour nous, il est important de bien accompagner la croissance en faisant en sorte que l’accueil et les structures puissent suivre. Le Campus représente une nouvelle étape et on espère que tout le monde l’adoptera, d’autant qu’il doit permettre une meilleure mise en lumière des talents.
Les américains représentent-ils toujours la plus grosse présence après les français ?
Les français représentent environs 50 % de la fréquentation. Viennent effectivement ensuite les américains suivis par les professionnels en provenance du Royaume Uni. Et des délégations comme celle de l’Italie, de l’Espagne et de l’Allemagne s’étoffent considérablement. Les allemands qui organisaient chaque année leur traditionnel cocktail en dehors du Marché, le font cette fois dans son cadre. Cela envoie un message, celle d’une collaboration qui s’intensifie et nous en sommes ravis. On assiste aussi à un retour de l’Inde avec une forte présence officielle cette année. Différentes entités telles que le National Film Development Corporation (NFDC), Invest India et CII, la Confédération des Industries Indiennes, viennent notamment à Annecy. Ce sont des organismes qui accompagnent les producteurs indiens sur des marchés comme Cannes ou Berlin. Donc cela représente un vrai tournant, une réelle prise en compte de l’animation par les pouvoirs publics du pays. Et cela s’inscrit dans le partenariat que nous sommes en train de nouer avec le festival AniMela, une toute nouvelle manifestation de trois jours, qui devrait se concrétiser en janvier 2024. Par ailleurs du côté de l’Asie du Sud-Est sont présents Les Philippines et la Malaisie. Taïwan, le Japon et la Corée envoient aussi des représentants, mais la présence chinoise est encore un peu timide.
L’année dernière le Mifa comptait 153 stands. Même chiffre cette année ?
Nous en sommes pratiquement à 180. C’est pour cela que nous avons agrandi la surface des installations construites sur le lac. L’année dernière nous en étions à 8000 m2 et à présent nous arrivons à 10 000 m2. Il y a 500 m2 de plus sur l’eau pour les stands et 1500 m2 pour le Campus, ce nouveau lieu qui va accueillir tous les évènements autour des talents. Dans ce nouveau chapiteau ont été installées deux salles de conférence, des espaces de recrutement et une cafétéria. Ce sera un lieu de vie, de rencontre et d’évènements pour tous les talents, qu’ils soient étudiants, jeunes ou moins jeunes, parce qu’il faut tenir compte du fait que, dans certains pays, on trouve moins de formations et d’accompagnement. Par ailleurs la salle de la Volière a été agrandie puisque nous avons rajouté 90 places afin de passer sa jauge à 360. Des évènements comme les pitchs attirent en effet énormément et l’année dernière nous avions dû refuser pas mal de monde.
Il y a 150 évènements cette année. Des nouveautés ?
Nous n’avons pas rajouté grand-chose hormis un nouveau "Meet the" avec les vendeurs cinéma et télévision. Pour nous c’est un nouveau moyen d’accompagner les producteurs pendant le Mifa. Nous nous sommes par ailleurs associés à ACE Producers, qui forme des producteurs n’étant pas dans l’animation, mais qui veulent y aller. Les rencontres avec les éditeurs fonctionnent aussi très bien, car ces derniers sont de plus en plus présents. Et le Gap Financing a été renforcé, puisque nous sommes maintenant accompagnés par Pascal Diot qui le fait aussi à Venise et a développé une méthode qui lui est propre. Cela nous a permis de faire une sélection plus pointue. Et les compositeurs aussi seront très présents, toute la journée du vendredi étant consacrée à la musique. Le matin, des rencontres entre compositeurs, réalisateurs et producteurs, auront notamment lieu autour de projets spécifiques. Et l’après-midi ce seront des masterclass et des ateliers entre étudiants en animation et en musique. Nous le faisons en association avec 22D Music, la Sacem et Musique et Cinéma à Marseille.
Combien de studios organisent des sessions de recrutement ?
Ils seront 37, ce qui est moins que l’an dernier puisqu’ils étaient 48. Par contre nous avons reçu le double de candidatures, soit 12 000. Et 437 rendez-vous ont été calés pour le moment. Par ailleurs certains studios feront aussi des sessions de recrutement directement sur leurs stands. Paramount a ainsi pris un espace au Mifa pour la première fois. Les grands studios sont toujours très visibles au festival, mais il semble, et c’est nouveau, qu’ils aient à présent envie d’accroître leur présence sur le Marché.
Et toujours un espace dédié à la XR ?
Oui ce sera à nouveau dans toute la partie dédiée aux nouvelles technologies. Et on peut également y découvrir le contenu qui est présenté en compétition au festival.
Et un autre pour le court métrage ?
Il est au rez-de-chaussée, sur la plateforme sur le lac. Il y aura des prises de parole du Spi et d’Unifrance et on veut continuer à le développer afin de faire en sorte que d’autres pays viennent y présenter leurs films courts.
Propos recueillis par Patrice Carré
© crédit photo : ANNECY FESTIVAL/G. Piel
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