Annecy 2023 - Mike Medavoy : "Pour alerter, il faut savoir impliquer le spectateur"
Date de publication : 15/06/2023 - 08:03
Le fondateur d’Orion Pictures, ancien président de TriStar Pictures et actuel président-directeur général de Phoenix Pictures nous parle de son nouveau projet, Ozi, Voice of the Forest, réalisé par Tim Harper, en lien direct avec ses engagements pour l’environnement. Et où son carnet d’adresses s’est avéré particulièrement précieux.
Qui est derrière le projet Ozi, Voice of the forest?
C’est un effort collectif. L’idée, à l’origine, vient surtout de Keith Chapman, qui avait créé ce personnage de Ozi, une jeune orang-outang orpheline, pour alerter sur le désastre de la déforestation. Rodrigo Blaas a récupéré cette histoire pour amener une histoire plus divertissante afin d’impliquer davantage le jeune public. Parfois, quand les oeuvres ont un message et qu’elle le délivre de manière très sérieuse et factuelle, elles peuvent rater une certaine audience. Je pense que pour alerter, il faut savoir impliquer le spectateur et donc le divertir. C’est que ce nous avons essayé de faire ici.
Pourquoi, vous précisément, Mike Medavoy, vous vous êtes engagé sur ce projet?
Il est en accord avec mes convictions. Vous savez, j’ai été l’exécuteur testamentaire de Marlon Brando, et encore maintenant, nous continuons à travailler sur son île de Tetiaora pour la préserver et développer son écosystème. Donc ce projet, porté à l'origine par la société de production britannique GCI Films, et qui est destination de la jeunesse, m’a franchement enthousiasmé. Surtout que la jeunesse actuelle est déjà fortement concernée par les questions écologiques, il faut continuer à encourager cet intérêt si nous voulons donner une chance à notre planète. C’est aussi pour cela que j’ai amené dans le production Leonardo DiCaprio et sa société Appian Films, Leo étant particulièrement sensible aux questions environnementales.
Leonardo DiCaprio n’est pas la seule personne que vous avez su amener sur le projet. Ozi, voice of the forest possède un casting voix particulièrement impressionnant qui va de Donald Sutherland à Laura Dern en passant par Djimon Hounsou et Amandla Stenberg…
En effet, j’ai un bon carnet d’adresses (rires). Mais c’est avant tout la force du projet et son message qui a attiré ces talents. Eux-mêmes portent ces valeurs. Le premier à être arrivé sur le projet était d’ailleurs Donald Sutherland qui y voyait un grand intérêt. Nous sommes ravis par exemple d’avoir la jeune et talentueuse Amandla Stenberg pour prêter sa voix à Ozi. Cette actrice est également très suivie sur les réseaux sociaux, ce qui nous permettra d’atteindre toujours plus de personnes. Elle est à l’image de notre personnage Ozi : jeune, enthousiaste, concernée et connectée.
Comment a été imaginée cette histoire autour de cette jeune orang-outang, Ozi?
Elle est tirée d’une histoire vraie, en quelques sortes. La déforestation, que ce soit pour l’exploitation du bois, l’exploitation minière ou la conversion des terres en plantations de palmiers à huile, est destructrice, en particulier pour les orang-outangs, qui en sont bien malgré eux l’exemple le plus parlant. Mais aussi nous voulions réalisé un réel divertissement, avec un personnage attractif et immédiatement charmant. C’est ainsi qu’Ozi a évolué en cette orang-outang orpheline devenue influenceuse en matière d’écologie. Il fallait un personnage dans lequel les plus jeunes puissent immédiatement se reconnaître et Ozi est à leur image, à la fois branchée sur les réseaux sociaux et concernée par le monde qui l’entoure. Mais elle est aussi une victime de la violence des humains. Ce que nous voulions avec le film, c’était provoquer l’effet Bambi. Quand Bambi est sorti, aux Etats-Unis - mais j’imagine aussi ailleurs - le film a eu un immense impact sur la manière donc la chasse était perçue, aussi bien par les enfants que par les adultes. Avec Ozi, nous souhaitons provoquer cette même vague d’empathie. L'idée n'était pas de faire un film qui prêche une bonne parole ou qui cherche à inculquer un message à tout prix mais bien de montrer une situation et de laisser le public prendre sa décision sur ce qu’il souhaite faire ensuite.
Est-ce qu’Ozi... aura des frères et soeurs?
C’est l’objectif. Nous souhaitons développer une collection appelée Voices où nous étendrons la famille et les amis d'Ozi à d'autres animaux défendant la nature et par extension, notre avenir à tous. Le prochain film concernera d’ailleurs les océans, mais nous n’avons pas encore choisi notre animal mascotte. Par ailleurs, l’engagement de cette production n’est pas que dans le film, elle est aussi dans les actes puisque nous avons établi des partenariats avec des organisations établies de protection et de conservation des animaux, notamment International Animal Rescue, avec le triple objectif de bien-être animal, de soutien économique et de reboisement. Enfin, un pourcentage important des bénéfices du film ira directement à ces causes caritatives.
A noter qu’Ozi, Voice of the Forest a entièrement été porté par Mikros Animation, de la conception à la livraison.
C’est un effort collectif. L’idée, à l’origine, vient surtout de Keith Chapman, qui avait créé ce personnage de Ozi, une jeune orang-outang orpheline, pour alerter sur le désastre de la déforestation. Rodrigo Blaas a récupéré cette histoire pour amener une histoire plus divertissante afin d’impliquer davantage le jeune public. Parfois, quand les oeuvres ont un message et qu’elle le délivre de manière très sérieuse et factuelle, elles peuvent rater une certaine audience. Je pense que pour alerter, il faut savoir impliquer le spectateur et donc le divertir. C’est que ce nous avons essayé de faire ici.
Pourquoi, vous précisément, Mike Medavoy, vous vous êtes engagé sur ce projet?
Il est en accord avec mes convictions. Vous savez, j’ai été l’exécuteur testamentaire de Marlon Brando, et encore maintenant, nous continuons à travailler sur son île de Tetiaora pour la préserver et développer son écosystème. Donc ce projet, porté à l'origine par la société de production britannique GCI Films, et qui est destination de la jeunesse, m’a franchement enthousiasmé. Surtout que la jeunesse actuelle est déjà fortement concernée par les questions écologiques, il faut continuer à encourager cet intérêt si nous voulons donner une chance à notre planète. C’est aussi pour cela que j’ai amené dans le production Leonardo DiCaprio et sa société Appian Films, Leo étant particulièrement sensible aux questions environnementales.
Leonardo DiCaprio n’est pas la seule personne que vous avez su amener sur le projet. Ozi, voice of the forest possède un casting voix particulièrement impressionnant qui va de Donald Sutherland à Laura Dern en passant par Djimon Hounsou et Amandla Stenberg…
En effet, j’ai un bon carnet d’adresses (rires). Mais c’est avant tout la force du projet et son message qui a attiré ces talents. Eux-mêmes portent ces valeurs. Le premier à être arrivé sur le projet était d’ailleurs Donald Sutherland qui y voyait un grand intérêt. Nous sommes ravis par exemple d’avoir la jeune et talentueuse Amandla Stenberg pour prêter sa voix à Ozi. Cette actrice est également très suivie sur les réseaux sociaux, ce qui nous permettra d’atteindre toujours plus de personnes. Elle est à l’image de notre personnage Ozi : jeune, enthousiaste, concernée et connectée.
Comment a été imaginée cette histoire autour de cette jeune orang-outang, Ozi?
Elle est tirée d’une histoire vraie, en quelques sortes. La déforestation, que ce soit pour l’exploitation du bois, l’exploitation minière ou la conversion des terres en plantations de palmiers à huile, est destructrice, en particulier pour les orang-outangs, qui en sont bien malgré eux l’exemple le plus parlant. Mais aussi nous voulions réalisé un réel divertissement, avec un personnage attractif et immédiatement charmant. C’est ainsi qu’Ozi a évolué en cette orang-outang orpheline devenue influenceuse en matière d’écologie. Il fallait un personnage dans lequel les plus jeunes puissent immédiatement se reconnaître et Ozi est à leur image, à la fois branchée sur les réseaux sociaux et concernée par le monde qui l’entoure. Mais elle est aussi une victime de la violence des humains. Ce que nous voulions avec le film, c’était provoquer l’effet Bambi. Quand Bambi est sorti, aux Etats-Unis - mais j’imagine aussi ailleurs - le film a eu un immense impact sur la manière donc la chasse était perçue, aussi bien par les enfants que par les adultes. Avec Ozi, nous souhaitons provoquer cette même vague d’empathie. L'idée n'était pas de faire un film qui prêche une bonne parole ou qui cherche à inculquer un message à tout prix mais bien de montrer une situation et de laisser le public prendre sa décision sur ce qu’il souhaite faire ensuite.
Est-ce qu’Ozi... aura des frères et soeurs?
C’est l’objectif. Nous souhaitons développer une collection appelée Voices où nous étendrons la famille et les amis d'Ozi à d'autres animaux défendant la nature et par extension, notre avenir à tous. Le prochain film concernera d’ailleurs les océans, mais nous n’avons pas encore choisi notre animal mascotte. Par ailleurs, l’engagement de cette production n’est pas que dans le film, elle est aussi dans les actes puisque nous avons établi des partenariats avec des organisations établies de protection et de conservation des animaux, notamment International Animal Rescue, avec le triple objectif de bien-être animal, de soutien économique et de reboisement. Enfin, un pourcentage important des bénéfices du film ira directement à ces causes caritatives.
A noter qu’Ozi, Voice of the Forest a entièrement été porté par Mikros Animation, de la conception à la livraison.
Perrine Quennesson
© crédit photo : DR
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