Annecy 2023 - Trois questions à Ramsay McBean

Nickelodeon a décidé de faire revivre la franchise. C’est le premier film de cette franchise à avoir été fait par la génération qui a grandi avec les Tortues Ninja. Ce qui implique de faire la part des choses entre ce que nous avons aimé de ces personnages, et ce que nous pouvions mettre de côté. Il fallait arriver à quelque chose d’unique, tout en mélangeant les points que nous avions adoré dans les anciens dessins animés.

 

Le film a été décidé il y a trois ans, en plein Covid. La pandémie est la raison pour laquelle j’ai participé à ce film. Je vis à Londres, et non à Los Angeles, et j’ai reçu un SMS en pleine nuit en me proposant de le produire. Tout le monde était en télétravail, personne n’était au studio, nous pouvions travailler via Zoom. Une des plus belles expériences de ma vie. Quand les mesures de confinement se sont assouplies, nous avons pu enfin réunir les quatre acteurs qui prêtent leurs voix au film, et ça a tout changé dans le processus de production. Un film d’animation est tellement segmenté qu’il faut pouvoir réunir les éléments clés en même temps, pour obtenir cette énergie vitale. Tous les quatre se balançaient des blagues en permanence, d’où cette énergie qui se voit l’écran.

 

Nous avons eu 60 artistes à Mikros Montréal, 20 à Mikros Paris et une quarantaine chez Cinesite à Vancouver, une grosse équipe au final. Beaucoup ont abandonné ce sur quoi ils travaillaient pour nous rejoindre car l’opportunité était unique de travailler sur un film comme celui-ci. J’ai travaillé chez Mikros avant, y compris à Paris. Il y a eu une confiance et un savoir-faire que je connaissais déjà. Une équipe française passionnée est inarrêtable ! Tous les artistes se sont surpassés. Je suis tellement fier d’eux.