Annecy 2023 - Mickaël Marin : "Un cercle vertueux s’est installé depuis quelques années"
Date de publication : 17/06/2023 - 08:04
Alors que le Mifa a fermé ses porte vendredi soir et que le festival se prépare à vivre encore une pleine journée avant sa soirée de clôture du samedi, le directeur de Citia livre un premier bilan à chaud, d’une édition qui est, à nouveau, celle de tous les records.
Des temps forts particuliers à vos yeux cette année ?
Forcément l’ouverture avec Sirocco et le Royaume des courants d’air et puis le court métrage des 100 ans de Disney. Au regard des évènements tragiques du 8 juin dernier cela a été un moment important qui a lancé le festival. Ensuite de ce que j’ai vécu de mon côté, le Golden Ticket remis à Chris Meledandri de la main de Pharrell Williams a été un moment très fort. Et la visite de la ministre de la Culture a été bien évidemment un temps très important. J’ai envie aussi de saluer la ferveur des accrédités mexicains qui a apporté une touche particulière à l’édition. Et je suis aussi très fier de la thématique "Fiertés et diversités" qui a très bien fonctionné. La semaine a été incroyable.
Forcément l’ouverture avec Sirocco et le Royaume des courants d’air et puis le court métrage des 100 ans de Disney. Au regard des évènements tragiques du 8 juin dernier cela a été un moment important qui a lancé le festival. Ensuite de ce que j’ai vécu de mon côté, le Golden Ticket remis à Chris Meledandri de la main de Pharrell Williams a été un moment très fort. Et la visite de la ministre de la Culture a été bien évidemment un temps très important. J’ai envie aussi de saluer la ferveur des accrédités mexicains qui a apporté une touche particulière à l’édition. Et je suis aussi très fier de la thématique "Fiertés et diversités" qui a très bien fonctionné. La semaine a été incroyable.
En termes de chiffres, des premières tendances commencent-t-elles à se dégager ?
Nous communiquerons dessus officiellement samedi soir, mais nous serons au-dessus du chiffre des 15 600 accrédités que nous avons annoncé en début de semaine. D’autant plus que des personnes se sont encore accréditées vendredi. Le décompte final sera sans doute très proche des 16 000 accréditations pour le Mifa et le Festival. Et au début de la manifestation 3 600 étudiants étaient inscrits.
Des premiers enseignements à tirer de l’ouverture le dimanche ?
Les gens sont en effet venus plus tôt puisque nous avons pu remplir la salle pour le film d’ouverture, Sirocco et le Royaume des courants d’air. De même pour les séances du dimanche après-midi. Mais nous n’avions pas de doute au regard des chiffres de participation puisqu’il semblait évident que nous aurions plus de monde. Donc le pari est réussi et on continuera à l’identique l’année prochaine.
Les festivaliers se sont-ils emparés des infrastructures du Mifa encore étendues et notamment du nouvel espace dévolu au Mifa Campus ?
Là aussi, pari réussi. Le Mifa Campus était peut-être l’espace sur lequel nous avions le plus de crainte, même si nous connaissons suffisamment notre manifestation pour déterminer la façon dont les professionnels, les étudiants et le public vont réagir. Mais l’affluence a été au rendez-vous avec beaucoup d’évènements complets. Et les sessions de recrutement se sont très bien déroulées avec une bonne complémentarité. Marc de Pontavice m’a expliqué que Xilam en avait organisé une, gérée par la personne en charge du recrutement chez eux. Mais ensuite plusieurs vagues de talents étaient arrivées pour les voir directement sur leur stand. Donc le dispositif s’est avéré efficace en générant l’effet rebond que nous cherchions.
La gestion du flux a-t-elle été améliorée ?
Considérablement. Cela a été sans commune mesure avec ce qui a pu se passer l’année dernière, lorsque des files d’attentes s’étiraient tout au long de la journée devant l’Impérial. Nous avons retrouvé une vraie fluidité. L’espace qui a eu le plus d’affluence et où la circulation a été encore un peu congestionnée a été celui du 1er étage avec les écoles et les stands de recrutement. Mais on a retrouvé une ambiance plus feutrée sur l’ensemble du rez-de-chaussée même s’il y a eu énormément d’affluence sur les stands sur lesquels il y a eu beaucoup de rendez-vous.
Vous avez du rajouter des séances avant même que le festival ne soit ouvert. Ce contexte de croissance ne semble pas prêt de s’arrêter. Comment l’accompagner ?
Le fait de mettre des séances plus tôt le matin est effectivement quelque chose auquel nous réfléchissons. Et nous avons encore quelques réserves de salles sur un autre multiplexe qui s’est construit et a ouvert ses portes cette année. Et il y a encore une optimisation de grille horaire à faire dans les différentes salles partenaires. Donc il nous reste de la marge de manœuvre même si le but n’est pas de faire plus d’entrées chaque année. Mais en même temps nous savons que festivaliers et professionnels valident notre offre lors de chaque édition et c’est pour cela qu’ils sont de plus en plus nombreux. Un cercle vertueux s’est donc installé depuis quelques années. Et pour la suite nous ferons ce que nous avons toujours fait. Celles et ceux qui viennent ici depuis quelques temps savent bien que la manifestation n’est plus celle de 2010 ou 2015. Nous faisons évoluer les infrastructures et nous faisons feu de tout bois pour améliorer l’expérience et faire en sorte qu’elle soit la plus fluide et la plus agréable possible pour nos accrédités.
Guillaume del Toro est encore venu au festival. Est-ce est votre prochain Golden Ticket, à moins qu’il ne soit fait citoyen d’honneur de la ville ?
Ou les deux. Sa venue a aussi fait partie des moments incroyables. A son image, il a de nouveau été hyper-généreux. Il a fait un nombre de dédicaces incroyables entre celles qui étaient prévues et celles qui ne l’étaient pas. Il a eu aussi deux prises de parole, une masterclass et une conférence avec d’autres artistes mexicains. Tout ce que nous avions imaginé avec lui a parfaitement fonctionné.
Question un peu récurrente, mais qu’en est-il de la Cité du cinéma d’animation ?
J’y ai travaillé activement même pendant cette semaine de festival avec notre président Dominique Puthod, afin d’embarquer l’ensemble de nos partenaires en leur demandant un effort supplémentaire car l’inflation fait que le coût des travaux augmente. Mais nous faisons tout pour boucler les financements et j’espère que le feu vert définitif pour les travaux sera donné dans les prochaines semaines afin que nous soyons au rendez-vous à l’horizon 2025. Cette Cité sera un totem au niveau national et international car elle aura quelque chose à dire au regard de ce que la France peut proposer en termes de politique publique et de cet écosystème que nous avons créé tous ensemble, avec le CNC, le territoire, les artistes et l’ensemble des parties prenantes. Cette Cité sera la concrétisation de toutes ces politiques.
Nous communiquerons dessus officiellement samedi soir, mais nous serons au-dessus du chiffre des 15 600 accrédités que nous avons annoncé en début de semaine. D’autant plus que des personnes se sont encore accréditées vendredi. Le décompte final sera sans doute très proche des 16 000 accréditations pour le Mifa et le Festival. Et au début de la manifestation 3 600 étudiants étaient inscrits.
Des premiers enseignements à tirer de l’ouverture le dimanche ?
Les gens sont en effet venus plus tôt puisque nous avons pu remplir la salle pour le film d’ouverture, Sirocco et le Royaume des courants d’air. De même pour les séances du dimanche après-midi. Mais nous n’avions pas de doute au regard des chiffres de participation puisqu’il semblait évident que nous aurions plus de monde. Donc le pari est réussi et on continuera à l’identique l’année prochaine.
Les festivaliers se sont-ils emparés des infrastructures du Mifa encore étendues et notamment du nouvel espace dévolu au Mifa Campus ?
Là aussi, pari réussi. Le Mifa Campus était peut-être l’espace sur lequel nous avions le plus de crainte, même si nous connaissons suffisamment notre manifestation pour déterminer la façon dont les professionnels, les étudiants et le public vont réagir. Mais l’affluence a été au rendez-vous avec beaucoup d’évènements complets. Et les sessions de recrutement se sont très bien déroulées avec une bonne complémentarité. Marc de Pontavice m’a expliqué que Xilam en avait organisé une, gérée par la personne en charge du recrutement chez eux. Mais ensuite plusieurs vagues de talents étaient arrivées pour les voir directement sur leur stand. Donc le dispositif s’est avéré efficace en générant l’effet rebond que nous cherchions.
La gestion du flux a-t-elle été améliorée ?
Considérablement. Cela a été sans commune mesure avec ce qui a pu se passer l’année dernière, lorsque des files d’attentes s’étiraient tout au long de la journée devant l’Impérial. Nous avons retrouvé une vraie fluidité. L’espace qui a eu le plus d’affluence et où la circulation a été encore un peu congestionnée a été celui du 1er étage avec les écoles et les stands de recrutement. Mais on a retrouvé une ambiance plus feutrée sur l’ensemble du rez-de-chaussée même s’il y a eu énormément d’affluence sur les stands sur lesquels il y a eu beaucoup de rendez-vous.
Vous avez du rajouter des séances avant même que le festival ne soit ouvert. Ce contexte de croissance ne semble pas prêt de s’arrêter. Comment l’accompagner ?
Le fait de mettre des séances plus tôt le matin est effectivement quelque chose auquel nous réfléchissons. Et nous avons encore quelques réserves de salles sur un autre multiplexe qui s’est construit et a ouvert ses portes cette année. Et il y a encore une optimisation de grille horaire à faire dans les différentes salles partenaires. Donc il nous reste de la marge de manœuvre même si le but n’est pas de faire plus d’entrées chaque année. Mais en même temps nous savons que festivaliers et professionnels valident notre offre lors de chaque édition et c’est pour cela qu’ils sont de plus en plus nombreux. Un cercle vertueux s’est donc installé depuis quelques années. Et pour la suite nous ferons ce que nous avons toujours fait. Celles et ceux qui viennent ici depuis quelques temps savent bien que la manifestation n’est plus celle de 2010 ou 2015. Nous faisons évoluer les infrastructures et nous faisons feu de tout bois pour améliorer l’expérience et faire en sorte qu’elle soit la plus fluide et la plus agréable possible pour nos accrédités.
Guillaume del Toro est encore venu au festival. Est-ce est votre prochain Golden Ticket, à moins qu’il ne soit fait citoyen d’honneur de la ville ?
Ou les deux. Sa venue a aussi fait partie des moments incroyables. A son image, il a de nouveau été hyper-généreux. Il a fait un nombre de dédicaces incroyables entre celles qui étaient prévues et celles qui ne l’étaient pas. Il a eu aussi deux prises de parole, une masterclass et une conférence avec d’autres artistes mexicains. Tout ce que nous avions imaginé avec lui a parfaitement fonctionné.
Question un peu récurrente, mais qu’en est-il de la Cité du cinéma d’animation ?
J’y ai travaillé activement même pendant cette semaine de festival avec notre président Dominique Puthod, afin d’embarquer l’ensemble de nos partenaires en leur demandant un effort supplémentaire car l’inflation fait que le coût des travaux augmente. Mais nous faisons tout pour boucler les financements et j’espère que le feu vert définitif pour les travaux sera donné dans les prochaines semaines afin que nous soyons au rendez-vous à l’horizon 2025. Cette Cité sera un totem au niveau national et international car elle aura quelque chose à dire au regard de ce que la France peut proposer en termes de politique publique et de cet écosystème que nous avons créé tous ensemble, avec le CNC, le territoire, les artistes et l’ensemble des parties prenantes. Cette Cité sera la concrétisation de toutes ces politiques.
Recueilli par Patrice Carré
© crédit photo : ANNECY FESTIVAL/G. Piel
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