Annecy 2023 - Une dynamique irrésistible
Date de publication : 17/06/2023 - 08:04
L’édition, qui s’achève ce soir avec la proclamation du palmarès, a battu encore des records de fréquentation. Elle a été marquée par une ferveur qui ne se dément pas et la visite de la ministre de la Culture, venue saluer et encourager l’excellence de la filière française de l’animation.
Le festival s’était ouvert sous le signe de l’émotion dimanche dernier, trois jours après l’attaque de jeudi sur le Pâquier, un réfugié syrien blessant grièvement à l’arme blanche quatre enfants en bas-âge et deux adultes. Sur la scène de Bonlieu, le maire d’Annecy François Astorg, avait rappelé "l’état de sidération et de colère" dans lequel les Annéciens avaient été plongés après la tragédie. D’ailleurs la direction et l’équipe du Festival, en signe de soutien aux familles et aux victimes, avaient décidé de reporter le lancement des séances en plein air du dimanche soir au lundi 12 juin.
Cette édition a donc, plus que jamais, été placée sous le signe des valeurs toujours défendues par le festival : le partage, la solidarité et la fraternité. Et le fait est que cette semaine n’en a pas manqué, entre l’énergie communicative de l’importante délégation mexicaine, les séances très suivies sur le thème "des fiertés et des diversités", la bonne humeur d’un public, souvent bruyant mais toujours attentif ou encore la générosité de Guillermo del Toro, dont l’écoute bienveillante vis-à-vis de ses nombreux solliciteurs reste une constante.
Le festival et le Mifa ont été notamment marqués par la visite, jeudi, de la ministre de la culture Rima Abdul Malak, qui a souhaité rencontrer en petit comité quelques lauréats sur la partie formation de la Grande Fabrique de l’Image, comme elle l’avait fait à Cannes. Elle a ensuite visité le Mifa avant d’assister à la projection de La sirène de Sepideh Farsi au Pathé 1 à 21h30. Elle s’est déclarée ensuite "très émue" par le film qui l’a ramenée à son enfance quand Beyrouth était sous les bombes. Avant de quitter Annecy, elle s’est rendue le lendemain matin sur le site des Haras où doit s’élever prochainement la Cité du Cinéma d’Animation.
Le Mifa a de nouveau fait le plein de visiteurs qui ont rapidement investi les 500 m2 supplémentaires gagnés sur le lac. L’installation d’un chapiteau dédié au Campus a permis de fluidifier considérablement les mouvements des accrédités. Quelques embouteillages étaient pourtant manifestes autour de quelques stands très courus, ceux qui recrutaient bien sûr, mais aussi ceux qui exposaient des marionnettes de leurs films en stop motion, preuve de la fascination intacte qu’exerce cette technique. Mention spéciale au stand du studio mexicain Cinema Fantasma qui exposait les figurines de son film Frankelda et le Prince des épouvantes. S’inscrivant dans la lignée de la grande tradition mexicaine en la matière, ce dernier a fait l’objet d’un WIP.
Parmi les autres signes d’une ferveur qui ne se dément pas, figurent notamment ces étudiantes d’une école d’animation, venues s’installer à 5h50 du matin dans la file d’attente de la salle Lamy, pour être sûres de pouvoir assister au WIP, remarquable au demeurant, de La métaphysique des tubes, qui commençait à... 9h30. Un engouement qui s’est mesuré avant même l’ouverture du festival, par des séances complètes très peu de temps après l’ouverture des réservations en ligne, ce qui a amené le festival à proposer, dès le 8 juin, des séances additionnelles, le matin à 9 heures, pour les films les plus demandés, soit : The Tunnel to Summer, the Exit of Goodbyes, Sirocco et le Royaume des courants d’air, Léo (The Inventor), Linda veut du poulet !, Mars Express et Nina et le secret du hérisson.
Enfin du côté des professionnels, l’humeur aussi était au beau fixe. Outre le fait que la meilleure régulation du flux permettait des accès bien plus rapides au Mifa ou à l’Impérial, beaucoup de responsables de studios se félicitaient d’un niveau de rendez-vous particulièrement élevé cette année et encore rarement atteint jusqu’ici.
Cette édition a donc, plus que jamais, été placée sous le signe des valeurs toujours défendues par le festival : le partage, la solidarité et la fraternité. Et le fait est que cette semaine n’en a pas manqué, entre l’énergie communicative de l’importante délégation mexicaine, les séances très suivies sur le thème "des fiertés et des diversités", la bonne humeur d’un public, souvent bruyant mais toujours attentif ou encore la générosité de Guillermo del Toro, dont l’écoute bienveillante vis-à-vis de ses nombreux solliciteurs reste une constante.
Le festival et le Mifa ont été notamment marqués par la visite, jeudi, de la ministre de la culture Rima Abdul Malak, qui a souhaité rencontrer en petit comité quelques lauréats sur la partie formation de la Grande Fabrique de l’Image, comme elle l’avait fait à Cannes. Elle a ensuite visité le Mifa avant d’assister à la projection de La sirène de Sepideh Farsi au Pathé 1 à 21h30. Elle s’est déclarée ensuite "très émue" par le film qui l’a ramenée à son enfance quand Beyrouth était sous les bombes. Avant de quitter Annecy, elle s’est rendue le lendemain matin sur le site des Haras où doit s’élever prochainement la Cité du Cinéma d’Animation.
Le Mifa a de nouveau fait le plein de visiteurs qui ont rapidement investi les 500 m2 supplémentaires gagnés sur le lac. L’installation d’un chapiteau dédié au Campus a permis de fluidifier considérablement les mouvements des accrédités. Quelques embouteillages étaient pourtant manifestes autour de quelques stands très courus, ceux qui recrutaient bien sûr, mais aussi ceux qui exposaient des marionnettes de leurs films en stop motion, preuve de la fascination intacte qu’exerce cette technique. Mention spéciale au stand du studio mexicain Cinema Fantasma qui exposait les figurines de son film Frankelda et le Prince des épouvantes. S’inscrivant dans la lignée de la grande tradition mexicaine en la matière, ce dernier a fait l’objet d’un WIP.
Parmi les autres signes d’une ferveur qui ne se dément pas, figurent notamment ces étudiantes d’une école d’animation, venues s’installer à 5h50 du matin dans la file d’attente de la salle Lamy, pour être sûres de pouvoir assister au WIP, remarquable au demeurant, de La métaphysique des tubes, qui commençait à... 9h30. Un engouement qui s’est mesuré avant même l’ouverture du festival, par des séances complètes très peu de temps après l’ouverture des réservations en ligne, ce qui a amené le festival à proposer, dès le 8 juin, des séances additionnelles, le matin à 9 heures, pour les films les plus demandés, soit : The Tunnel to Summer, the Exit of Goodbyes, Sirocco et le Royaume des courants d’air, Léo (The Inventor), Linda veut du poulet !, Mars Express et Nina et le secret du hérisson.
Enfin du côté des professionnels, l’humeur aussi était au beau fixe. Outre le fait que la meilleure régulation du flux permettait des accès bien plus rapides au Mifa ou à l’Impérial, beaucoup de responsables de studios se félicitaient d’un niveau de rendez-vous particulièrement élevé cette année et encore rarement atteint jusqu’ici.
Patrice Carré
© crédit photo : ANNECY FESTIVAL/K. Pauli
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