Lumière MIFC 2023 - Sabrina Joutard (SCFP) : "L’avenir se joue évidemment sur la disponibilité des œuvres"
Date de publication : 19/10/2023 - 08:12
Dans cette interview, Sabrina Joutard, présidente du Syndicat des catalogues de films de patrimoine (SCFP), aborde les nombreux enjeux auxquels font face les cataloguistes mais aussi l'ensemble de la filière.
La fréquentation dans les salles reprend des couleurs dans les salles, constatez-vous également une dynamique retrouvée chez les cataloguistes ?
Les Français sont amateurs de films de patrimoine, l’affluence au Festival Lumière étant une des nombreuses preuves de ce fort engouement. Depuis l’année passée, la fréquentation dans les salles pour les films de patrimoine est revenue au niveau d’avant la crise sanitaire. Il faut savoir qu’aucun autre pays ne dispose d’un réseau aussi dense de salles spécialisées dans la reprise d’œuvres classiques (1 300 salles labellisées "Art et Essai" sur les 2 000 salles que compte le territoire français). Le public apprécie particulièrement les séances accompagnées et les animations proposées par les salles mais également la qualité des restaurations des films qui sont proposées par les catalogues. Nous signons quelques beaux succès comme la rétrospective Louis Malle portée par Gaumont et Malavida et la rétrospective Jean Eustache portée par les Films du Losange qui comptabilisent à elles deux plus de 35 000 entrées ou encore la meilleure ressortie d’un film français avec Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre produit et distribué par Pathé qui vient de terminer son exploitation avec plus de 410 000 entrées !
Peu de personnes le savent mais le ratio copie/nombre d’entrées est bien supérieur pour les films de patrimoine que pour les nouveaux films. Deux beaux exemples : la ressortie du film To be or not to be d’Ernst Lubitsch par les Acacias et Studiocanal sur 6 copies avec ses 9 609 entrées ou encore celle du film Une aussi longue absence d’Henri Colpi sur une copie par le Théâtre du Temple et Cinématographique Lyre avec là aussi près de 10 000 entrées.
Le SCFP suit avec attention et favorise la programmation des films en salles mais est également très soucieux de leur accessibilité au plus grand nombre, y compris les publics nécessitant des dispositifs appropriés. De nombreuses restaurations proposent ainsi régulièrement des sous-titrages pour les sourds et malentendants (SME) et/ou des audiodescriptions à destination du public malvoyant. Ainsi, depuis 3 ans, le SCFP s’est engagé aux côtés de l’ADRC pour proposer aux salles des séances sous-titrées (SME) et audiodécrites dans le cadre du festival Play it Again.
L'an dernier, vous demandiez à mettre en place un bilan des premiers contrats de stockage numérique demandés par le CNC depuis le 1er janvier 2018 pour avoir ses agréments. Vos vœux ont-ils été exaucés ? Vous alertiez également sur le renouvellement de ces contrats quinquennaux qui arrivaient à expiration en 2023. Avez-vous eu un retour ?
A notre demande et dans la continuité des échanges de l’an passé, le CNC a organisé début 2023 une réunion sur la conservation avec les autres organisations professionnelles et certains laboratoires.
Pour la première fois, plusieurs services du CNC, comme la direction du patrimoine et du cinéma, et les organisations professionnelles de la production et techniques ont échangé autour de la même table sur ce sujet. Des actions positives ont été évoquées comme l’analyse de l’économie de la conservation (dont le coût élevé n’est actuellement porté que par les seuls catalogues), le lancement d’une concertation professionnelle pour allonger de 5 à 10 ans le contrat de stockage numérique demandé par le CNC au moment de l’agrément, ou encore un marché privé/public pour la destruction "green" des éléments.
Malheureusement, à ce jour, nous n’avons pas reçu de calendrier de la part du CNC. A deux mois de la fin des premiers contrats de stockage numérique, nous attendons désormais de la part du CNC des actions et non des préconisations.
La Cour des comptes a émis certaines réserves sur la politique de conservation et de valorisation du patrimoine du CNC, notamment sur les sujets de numérisation. Quel regard portez-vous sur ces constats ? Quelle réaction espérez-vous du CNC ?
Nous avons été surpris de découvrir dans le rapport de la Cour des Comptes "qu’il subsiste 233 films parmi les 1 133 ayant bénéficié d’un premier versement d’un montant total de 6,5 M€ pour lesquels aucune demande de solde n’a été formulée, soit près de 20,6 % des numérisations projetées". A l’appui de ces éléments, nous demandons au CNC la tenue rapide d’une réunion pour dresser avec le Centre un bilan de l’aide sélective à la numérisation des œuvres cinématographiques du patrimoine. Le manque de transparence souligné par la Cour des Comptes dans son rapport nous pose également question.
La protection des catalogues, actifs culturels stratégiques, est au cœur du rapport Lasserre appelant à une consolidation au niveau européen. Partagez-vous cet objectif ? Peut-on faire plus au niveau national ?
Comme indiqué à Bruno Lasserre lors de notre audition, nous comprenons le sens de l’article L261-1 et suivants du Code du cinéma et de l’image animée introduits par la loi du 25 octobre 2021, qui vise à protéger le patrimoine audiovisuel.
Nous partageons l’idée d’un renforcement du dispositif et d’une consolidation au niveau européen uniquement sur un point, à savoir la souveraineté des lieux de stockage et ce, à la condition qu’un bilan des textes existants soit dressé avant de légiférer à nouveau.
Nous estimons que la souveraineté des lieux de stockage devrait être un sujet prioritaire pour les pouvoirs publics, surtout depuis les liquidations de plusieurs laboratoires majeurs qui stockent nos films (LTC, Eclair, Hiventy) et l’ouverture des aides publiques (crédit d’impôt, fonds de soutien…) aux acteurs étrangers et notamment aux plateformes de VàDA.
Ce dernier point nous a particulièrement inquiété. Depuis quelques mois, nous avons constaté que certains acteurs étrangers mettaient la main sur les éléments techniques des programmes qu’ils produisent ou coproduisent avec des acteurs français pour les stocker à l’étranger. Nous nous permettons de rappeler que sans matériel pour exploiter les films, les droits acquis n’ont plus grande valeur. Si nous ne voulons pas à l’avenir voir disparaitre des pans entiers de notre cinéma, nous appelons le CNC à agir et nous sommes prêts à l’accompagner pour cela. Comme préconisé par les sénateurs Céline Boulay-Espéronnier, Sonia de La Provôté et Jérémy Bacchi dans leur rapport paru en mai dernier, il nous apparait urgent de mettre en place un stockage patrimonial obligatoire sur le sol européen et de conditionner l’attribution des aides publiques au respect de cette obligation.
L'intelligence artificielle est omniprésente dans toutes les discussions de la filière. Quel impact pourrait-elle avoir sur l'activité des cataloguistes ?
Effectivement, l’intelligence artificielle fait la une des médias depuis quelques mois et s’invite dans tous les rendez-vous culturels, y compris à Lumière où une table ronde lui est consacrée dans le cadre du MIFC. Nous avons suivi de près les négociations des auteurs américains qui ont obtenu des garanties face à l’utilisation de l’intelligence artificielle par les majors hollywoodiennes et les plateformes. Nous allons également suivre de près les travaux du comité interministériel de l’intelligence artificielle générative lancé en septembre dernier par le Gouvernement. Aux côtés de plus de 70 organisations de la culture, notre syndicat a appelé, dans une lettre adressée le 29 septembre dernier à Madame la Première Ministre, "à l’adoption d’un cadre" concernant l’intelligence artificielle afin "de concilier le développement du numérique et la protection des secteurs créatifs et culturels". Nous espérons que tous les acteurs de la filière seront entendus pour trouver le bon équilibre entre respect des ayants droit et opportunité technologique.
Côté patrimoine, dire que l’intelligence artificielle est une opportunité pour notre filière est réelle dès lors qu’elle reste un outil sous contrôle humain et qu’elle est encadrée juridiquement. L’intelligence artificielle est déjà utilisée par certains laboratoires mais pour des tâches précises et sous contrôle des techniciens qui n’agissent jamais sans la validation des ayants droit. Nous pensons que nous ne devons pas manquer cette révolution technologique qui peut être d’une grande aide pour nos travaux d’inventaire ou de restaurations.
Nous pouvons citer l’exemple de la restauration d’Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre d’Alain Chabat. L’intelligence artificielle pilotée par les équipes d’Hiventy, sous contrôle d’un chef opérateur et de la directrice des restaurations de Pathé, a permis d’améliorer la définition de certains plans de trucage aux normes des années 2000 pour un rendu final 4K.
Il est indéniable que l’intelligence artificielle bouscule nos pratiques métiers mais bien encadrée juridiquement et éthiquement, elle offre une chance de redonner vie à certains films.
Quelles sont les autres priorités du SCFP cette année ?
En 2024, le SCFP fêtera ses 5 ans, l’occasion de dresser un bilan mais également de parler de l’avenir.
Le bilan de notre action est positif. Depuis notre création, nous avons participé à tous les débats publics sur le maintien des aides à la restauration, le décret SMAD, la transposition de la directive droits d’auteur, la loi sur la protection des catalogues, le géoblocage… En lien avec tous les acteurs de la filière, nous sommes appréciés pour nos propositions concrètes et équilibrées.
L’avenir se joue évidemment sur la disponibilité des œuvres. La disponibilité, c’est le maintien de cases TV pour les films de patrimoine. La disponibilité, c’est la défense de la diversité sur les plateformes. La disponibilité, c’est le soutien des ressorties en salles et dans les festivals. La disponibilité, c’est l’accessibilité des films à tous les publics. Mais la disponibilité, c’est aussi la recherche de financements pour restaurer plus de films et les préserver. Le maintien de notre exception culturelle n’est possible que si les pouvoirs publics prennent la mesure des enjeux. Laissons derrière nous un patrimoine culturel fort et offrons aux générations futures la possibilité de transmettre à leur tour ces œuvres dont nous sommes si fiers.
Les Français sont amateurs de films de patrimoine, l’affluence au Festival Lumière étant une des nombreuses preuves de ce fort engouement. Depuis l’année passée, la fréquentation dans les salles pour les films de patrimoine est revenue au niveau d’avant la crise sanitaire. Il faut savoir qu’aucun autre pays ne dispose d’un réseau aussi dense de salles spécialisées dans la reprise d’œuvres classiques (1 300 salles labellisées "Art et Essai" sur les 2 000 salles que compte le territoire français). Le public apprécie particulièrement les séances accompagnées et les animations proposées par les salles mais également la qualité des restaurations des films qui sont proposées par les catalogues. Nous signons quelques beaux succès comme la rétrospective Louis Malle portée par Gaumont et Malavida et la rétrospective Jean Eustache portée par les Films du Losange qui comptabilisent à elles deux plus de 35 000 entrées ou encore la meilleure ressortie d’un film français avec Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre produit et distribué par Pathé qui vient de terminer son exploitation avec plus de 410 000 entrées !
Peu de personnes le savent mais le ratio copie/nombre d’entrées est bien supérieur pour les films de patrimoine que pour les nouveaux films. Deux beaux exemples : la ressortie du film To be or not to be d’Ernst Lubitsch par les Acacias et Studiocanal sur 6 copies avec ses 9 609 entrées ou encore celle du film Une aussi longue absence d’Henri Colpi sur une copie par le Théâtre du Temple et Cinématographique Lyre avec là aussi près de 10 000 entrées.
Le SCFP suit avec attention et favorise la programmation des films en salles mais est également très soucieux de leur accessibilité au plus grand nombre, y compris les publics nécessitant des dispositifs appropriés. De nombreuses restaurations proposent ainsi régulièrement des sous-titrages pour les sourds et malentendants (SME) et/ou des audiodescriptions à destination du public malvoyant. Ainsi, depuis 3 ans, le SCFP s’est engagé aux côtés de l’ADRC pour proposer aux salles des séances sous-titrées (SME) et audiodécrites dans le cadre du festival Play it Again.
L'an dernier, vous demandiez à mettre en place un bilan des premiers contrats de stockage numérique demandés par le CNC depuis le 1er janvier 2018 pour avoir ses agréments. Vos vœux ont-ils été exaucés ? Vous alertiez également sur le renouvellement de ces contrats quinquennaux qui arrivaient à expiration en 2023. Avez-vous eu un retour ?
A notre demande et dans la continuité des échanges de l’an passé, le CNC a organisé début 2023 une réunion sur la conservation avec les autres organisations professionnelles et certains laboratoires.
Pour la première fois, plusieurs services du CNC, comme la direction du patrimoine et du cinéma, et les organisations professionnelles de la production et techniques ont échangé autour de la même table sur ce sujet. Des actions positives ont été évoquées comme l’analyse de l’économie de la conservation (dont le coût élevé n’est actuellement porté que par les seuls catalogues), le lancement d’une concertation professionnelle pour allonger de 5 à 10 ans le contrat de stockage numérique demandé par le CNC au moment de l’agrément, ou encore un marché privé/public pour la destruction "green" des éléments.
Malheureusement, à ce jour, nous n’avons pas reçu de calendrier de la part du CNC. A deux mois de la fin des premiers contrats de stockage numérique, nous attendons désormais de la part du CNC des actions et non des préconisations.
La Cour des comptes a émis certaines réserves sur la politique de conservation et de valorisation du patrimoine du CNC, notamment sur les sujets de numérisation. Quel regard portez-vous sur ces constats ? Quelle réaction espérez-vous du CNC ?
Nous avons été surpris de découvrir dans le rapport de la Cour des Comptes "qu’il subsiste 233 films parmi les 1 133 ayant bénéficié d’un premier versement d’un montant total de 6,5 M€ pour lesquels aucune demande de solde n’a été formulée, soit près de 20,6 % des numérisations projetées". A l’appui de ces éléments, nous demandons au CNC la tenue rapide d’une réunion pour dresser avec le Centre un bilan de l’aide sélective à la numérisation des œuvres cinématographiques du patrimoine. Le manque de transparence souligné par la Cour des Comptes dans son rapport nous pose également question.
La protection des catalogues, actifs culturels stratégiques, est au cœur du rapport Lasserre appelant à une consolidation au niveau européen. Partagez-vous cet objectif ? Peut-on faire plus au niveau national ?
Comme indiqué à Bruno Lasserre lors de notre audition, nous comprenons le sens de l’article L261-1 et suivants du Code du cinéma et de l’image animée introduits par la loi du 25 octobre 2021, qui vise à protéger le patrimoine audiovisuel.
Nous partageons l’idée d’un renforcement du dispositif et d’une consolidation au niveau européen uniquement sur un point, à savoir la souveraineté des lieux de stockage et ce, à la condition qu’un bilan des textes existants soit dressé avant de légiférer à nouveau.
Nous estimons que la souveraineté des lieux de stockage devrait être un sujet prioritaire pour les pouvoirs publics, surtout depuis les liquidations de plusieurs laboratoires majeurs qui stockent nos films (LTC, Eclair, Hiventy) et l’ouverture des aides publiques (crédit d’impôt, fonds de soutien…) aux acteurs étrangers et notamment aux plateformes de VàDA.
Ce dernier point nous a particulièrement inquiété. Depuis quelques mois, nous avons constaté que certains acteurs étrangers mettaient la main sur les éléments techniques des programmes qu’ils produisent ou coproduisent avec des acteurs français pour les stocker à l’étranger. Nous nous permettons de rappeler que sans matériel pour exploiter les films, les droits acquis n’ont plus grande valeur. Si nous ne voulons pas à l’avenir voir disparaitre des pans entiers de notre cinéma, nous appelons le CNC à agir et nous sommes prêts à l’accompagner pour cela. Comme préconisé par les sénateurs Céline Boulay-Espéronnier, Sonia de La Provôté et Jérémy Bacchi dans leur rapport paru en mai dernier, il nous apparait urgent de mettre en place un stockage patrimonial obligatoire sur le sol européen et de conditionner l’attribution des aides publiques au respect de cette obligation.
L'intelligence artificielle est omniprésente dans toutes les discussions de la filière. Quel impact pourrait-elle avoir sur l'activité des cataloguistes ?
Effectivement, l’intelligence artificielle fait la une des médias depuis quelques mois et s’invite dans tous les rendez-vous culturels, y compris à Lumière où une table ronde lui est consacrée dans le cadre du MIFC. Nous avons suivi de près les négociations des auteurs américains qui ont obtenu des garanties face à l’utilisation de l’intelligence artificielle par les majors hollywoodiennes et les plateformes. Nous allons également suivre de près les travaux du comité interministériel de l’intelligence artificielle générative lancé en septembre dernier par le Gouvernement. Aux côtés de plus de 70 organisations de la culture, notre syndicat a appelé, dans une lettre adressée le 29 septembre dernier à Madame la Première Ministre, "à l’adoption d’un cadre" concernant l’intelligence artificielle afin "de concilier le développement du numérique et la protection des secteurs créatifs et culturels". Nous espérons que tous les acteurs de la filière seront entendus pour trouver le bon équilibre entre respect des ayants droit et opportunité technologique.
Côté patrimoine, dire que l’intelligence artificielle est une opportunité pour notre filière est réelle dès lors qu’elle reste un outil sous contrôle humain et qu’elle est encadrée juridiquement. L’intelligence artificielle est déjà utilisée par certains laboratoires mais pour des tâches précises et sous contrôle des techniciens qui n’agissent jamais sans la validation des ayants droit. Nous pensons que nous ne devons pas manquer cette révolution technologique qui peut être d’une grande aide pour nos travaux d’inventaire ou de restaurations.
Nous pouvons citer l’exemple de la restauration d’Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre d’Alain Chabat. L’intelligence artificielle pilotée par les équipes d’Hiventy, sous contrôle d’un chef opérateur et de la directrice des restaurations de Pathé, a permis d’améliorer la définition de certains plans de trucage aux normes des années 2000 pour un rendu final 4K.
Il est indéniable que l’intelligence artificielle bouscule nos pratiques métiers mais bien encadrée juridiquement et éthiquement, elle offre une chance de redonner vie à certains films.
Quelles sont les autres priorités du SCFP cette année ?
En 2024, le SCFP fêtera ses 5 ans, l’occasion de dresser un bilan mais également de parler de l’avenir.
Le bilan de notre action est positif. Depuis notre création, nous avons participé à tous les débats publics sur le maintien des aides à la restauration, le décret SMAD, la transposition de la directive droits d’auteur, la loi sur la protection des catalogues, le géoblocage… En lien avec tous les acteurs de la filière, nous sommes appréciés pour nos propositions concrètes et équilibrées.
L’avenir se joue évidemment sur la disponibilité des œuvres. La disponibilité, c’est le maintien de cases TV pour les films de patrimoine. La disponibilité, c’est la défense de la diversité sur les plateformes. La disponibilité, c’est le soutien des ressorties en salles et dans les festivals. La disponibilité, c’est l’accessibilité des films à tous les publics. Mais la disponibilité, c’est aussi la recherche de financements pour restaurer plus de films et les préserver. Le maintien de notre exception culturelle n’est possible que si les pouvoirs publics prennent la mesure des enjeux. Laissons derrière nous un patrimoine culturel fort et offrons aux générations futures la possibilité de transmettre à leur tour ces œuvres dont nous sommes si fiers.
Florian Krieg
© crédit photo : Vincent Bousserez
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