Annecy 2024 - Marcel Jean : "Le long métrage d’animation atteint un niveau historique"
Date de publication : 10/06/2024 - 10:00
Au lendemain de l’ouverture du Festival d’Annecy, son délégué artistique expose les raisons de la création de la nouvelle section Annecy Présente, détaille les évolutions de la grille, avec ses nouvelles séances matinales et résume les lignes de force de ce cru 2024.
Le cru 2022 avait été exceptionnel, tout comme celui de 2023. Comment qualifier cette sélection 2024 ?
J'avais annoncé l'an dernier que j'arrêterais d’employer ce terme d'exceptionnel dans la mesure où cela devenait la norme. Ce qui est clair, c'est que le développement du long métrage d’animation atteint un niveau historique. Opérer une sélection devient donc de plus en plus difficile. Nous recevons chaque année toujours un peu plus de films, mais cela ne représente pas une différence substantielle. L’important c'est que la qualité moyenne des œuvres est de plus en plus élevée. À une époque, il était relativement facile, depuis l’extérieur, de prédire qui terminerait la course en compétition. À présent, c’est un exercice bien plus complexe du fait que les foyers de production de qualité sont de plus en plus nombreux. Nous recevons des films assez inattendus, notamment en termes de provenance, qui s’avèrent souvent dignes de la compétition. Je me souviens que lors de ma première année en tant que délégué artistique d'Annecy, il y a 12 ans, il nous avait été difficile de constituer une compétition officielle de dix longs métrages de qualité. C’est une époque qui est révolue et la difficulté, à présent, c’est de réussir à limiter le nombre de longs métrages à 22 ou 23 dans les deux sections compétitives.
Vous avez choisi de créer une nouvelle section compétitive, Annecy Présente. Quelles en sont les raisons ?
Nous avons fait le constat que nous avions présenté l’an dernier beaucoup de longs métrages dans le cadre de séances événements. Au risque de travestir un peu la marque. Car un événement par nature doit être un peu unique, s’appliquant par exemple à la présentation des premières images d’un film attendu. Mais nous avions procédé ainsi car nous n’avions pas de section définie où placer les films qui n'entraient ni en compétition officielle ni en contrechamp. Donc, pour réussir à retrouver une cohérence plus grande dans la programmation, nous avons créé cette section Annecy Présente. Non compétitive, elle permettra à des films de faire partie de la sélection officielle et d'être projetés plus qu'une fois sur la durée du festival. Ainsi, les séances événements vont retrouver leur véritable nature.
Pouvez-vous définir la ligne éditoriale de Annecy Présente ?
Cette section va nous permettre de montrer en première française à Annecy, des films qui ne sont pas spécialement configurés pour la compétition, mais plutôt destinés au grand public, où alors des œuvres qui sont un peu plus de niche, comme des animés japonais, tel que The First Slam Dunk que nous avions présenté l’an dernier. Il est indispensable de leur donner une place, si l’on veut vraiment faire un polaroïd de la production d’animation mondiale. Cette section nous permet de remettre un peu d'ordre. Et nous aurons cette année quelques titres qui devraient parler au public annéciens tels que Garfield - héros malgré lui de Mark Dindal, Diplodocus de Wojtek Wawszczyk et aussi le très beau film espagnol Buffalo Kids de Juan Galocha et Pedro Solís.
Comment caractériser la compétition cette année ?
Elle est notamment marquée par le retour de cinéastes primés précédemment. Je pense à Claude Barras et à Adam Elliott, qui sont tous les deux déjà repartis d'Annecy avec le Cristal. Jean-François Laguionie opère son retour, en compétition officielle cette fois. Ses deux films précédents avaient en effet été projetés en séance événement. Mais, cette fois, nous lui avons proposé de revenir en compétition. Ce n'était pas son premier choix. Il considérait en effet que la compétition suppose une pression qu'il ne se sentait pas obligé de subir. Mais je pense que Slocum et moi exigeait d'avoir cet écrin-là. Nous avons donc écouté le film. Par ailleurs, la délégation japonaise est très forte. Nous avons en effet le retour de Naoko Yamada, cinéaste japonais. extrêmement lié à Annecy, puisque son premier long métrage, Silent Voice, était en compétition chez nous en 2017. Nous avons aussi la coproduction franco-japonaise Anzu, chat-fantôme de Yoko Kuno et Nobuhiro Yamashita, Totto-Chan : la petite fille à la fenêtre de Shinnosuke Yakuwa et puis The Imaginary de Yoshiyuki Momose, une production du studio Ponoc, qui se retrouvera sur Netflix plus tard dans sa vie de film. Autre temps fort également, Rock Bottom, comédie musicale de María Trénor. Nous l’avions déjà accompagnée dans le passé au cours de son processus de réalisation et son film nous arrive comme une très belle surprise. Enfin, bien sûr, Dans la forêt sombre et mystérieuse et La plus précieuse des marchandises de Michel Hazanavicius. Le film a été long à négocier mais il est chez nous et nous a assuré une belle ouverture dimanche soir.
Contrechamp conserve toujours son aspect de section de recherche...
Je dirai que, cette année, il y a beaucoup de films qui s'engagent un peu plus profondément sur la voie de la singularité. Je pense à El sueño de la sultana d'Isabel Huerguera, La vie, en gros de Kristina Dufková ou Reise der Schatten d'Yves Netzhammer qui explorent de nouveaux modes de récits. On y retrouve, par exemple, une des plus belles surprises de la sélection cette année, The Glassworker, le long métrage pakistanais d’Usman Riaz, qui rappelle, par certaines références, les premiers Miyazaki. C'est une œuvre très grand public, réalisée par une petite équipe et qui étonne vraiment par sa maîtrise du récit et la force de l'imaginaire qu'il déploie.
Les projections commencent dès 8h30. Pour quelle raison ?
En 2023, l’augmentation de la fréquentation était de 19%. Nous n’aurons pas un tel taux de croissance en continu, je pense même que ce n’est pas souhaitable. Quoi qu’il en soit, il fallait nous préparer à recevoir autant, voire d’avantage, de public. Entendons-nous bien, l’objectif n'est pas de sélectionner plus de titres, mais de donner la chance à plus d'accrédités de voir les films les plus courus. Donc, nous avons renforcé les séances du dimanche et étendu la tranche horaire avec des séances dès 8h30 du matin. Nous espérons que ces séances matinales permettront principalement aux accrédités Mifa de réussir à voir un film avant de commencer leur marathon de rendez-vous. Par ailleurs, nous disposons, durant la semaine seulement, de toutes les salles du Pathé, soit dix au total contre six auparavant. Cela nous permet d’offrir près de 15 000 sièges supplémentaires. De plus, cela facilite la logistique puisque nous pouvons bénéficier des deux entrées du complexe, ce qui rend l’expérience des spectateurs plus agréable.
L’année dernière vous aviez évoqué un allongement de la durée des courts métrages qui réduisait le nombre de titres présentés. Est-ce toujours le cas cette année ?
Nous avions en effet trouvé un équilibre avec quatre sections compétitives distinctes, la compétition court métrage, les sections perspective et jeune public, ainsi que le off-limits que nous avions créé en 2014, sans oublier les films de fin d’études. Mais cet année, le nombre de courts métrages sélectionnés à Annecy est historiquement à son plus bas total, en raison de la durée moyenne des œuvres. Nous verrons ce qu’il faudra décider pour la suite, mais il est sûr que c'est une situation que nous surveillons et qui pourrait conduire à introduire certains changements à la configuration actuelle.
Comment avez-vous été amenés à mettre l’animation portugais à l’honneur cette année ?
C'est un choix qui s'est imposé petit à petit et repose sur une série de facteurs. J'ai une assez bonne connaissance de la situation dans ce pays car, à l'époque où j'étais producteur, j’ai produit un film d'Abi Feijo puis j'ai coproduit, avec Patrick Eveno, qui était chez Folimage à l'époque, Histoire tragique avec fin heureuse de Regina Pessoa, qui a remporté le Cristal du court métrage à Annecy en 2006. À l'époque, la situation était assez complexe car la production portugaise était tributaire de financements étrangers. Mais les succès de José Miguel Ribeiro, Abi Feijó ou Regina Pessoa ont progressivement éveillé l'attention de l'Institut portugais du cinéma. L’animation a commencé à gagner en légitimité sur son propre territoire et le financement local est devenu possible. Partant de là, nous avons vu arriver toute une nouvelle génération de cinéastes, tels que David Doutel et Vasco Sá, qui sont devenus des habitués de la compétition d'Annecy. Des réalisatrices, comme Alexandra Ramirez, ont aussi fait des films très remarqués. La présence en 2022 de deux longs métrages portugais dans les deux sections compétitives nous a amenés à surveiller attentivement la situation sur place. Et puis il y a un moment où on se dit que le fruit est mûr. C’est un peu ce qui s’est passé avec l’animation africaine et mexicaine. Nous sommes toujours à l’affût de cinématographies en pleine émergence. Nous avons donc invité le Portugal cette année. Pour composer les différents programmes, nous avons travaillé avec une équipe portugaise, notamment avec Fernando Galerito, qui dirige le Festival international d’animation de Lisbonne, La Monstra.
La danse constitue aussi la deuxième thématique de cette édition. Pourquoi ce choix ?
La danse et l'animation ce sont deux arts du mouvement et je pense qu’il est intéressant de les mettre en parallèle. La danse a inspiré beaucoup d’animateurs de plusieurs manières. Et l'animation a été questionnée par la danse ou par les danseurs. Je pense à un film célèbre, comme Le Pas de deux de Norman McLaren, qui est devenu un grand classique. Mais si on se réfère à ce qui a été écrit au moment de sa réalisation, certains questionnaient le film, pour savoir si c’était du cinéma d'animation. Parce qu'il y avait des danseurs et que le mouvement était au départ le leur. C'est un peu autour de tout cela que nous allons essayer de réfléchir, sur la façon dont ces deux arts n’ont cessé de s’influencer, que ce soit dans l'Histoire du cinéma comme dans celle de la danse.
J'avais annoncé l'an dernier que j'arrêterais d’employer ce terme d'exceptionnel dans la mesure où cela devenait la norme. Ce qui est clair, c'est que le développement du long métrage d’animation atteint un niveau historique. Opérer une sélection devient donc de plus en plus difficile. Nous recevons chaque année toujours un peu plus de films, mais cela ne représente pas une différence substantielle. L’important c'est que la qualité moyenne des œuvres est de plus en plus élevée. À une époque, il était relativement facile, depuis l’extérieur, de prédire qui terminerait la course en compétition. À présent, c’est un exercice bien plus complexe du fait que les foyers de production de qualité sont de plus en plus nombreux. Nous recevons des films assez inattendus, notamment en termes de provenance, qui s’avèrent souvent dignes de la compétition. Je me souviens que lors de ma première année en tant que délégué artistique d'Annecy, il y a 12 ans, il nous avait été difficile de constituer une compétition officielle de dix longs métrages de qualité. C’est une époque qui est révolue et la difficulté, à présent, c’est de réussir à limiter le nombre de longs métrages à 22 ou 23 dans les deux sections compétitives.
Vous avez choisi de créer une nouvelle section compétitive, Annecy Présente. Quelles en sont les raisons ?
Nous avons fait le constat que nous avions présenté l’an dernier beaucoup de longs métrages dans le cadre de séances événements. Au risque de travestir un peu la marque. Car un événement par nature doit être un peu unique, s’appliquant par exemple à la présentation des premières images d’un film attendu. Mais nous avions procédé ainsi car nous n’avions pas de section définie où placer les films qui n'entraient ni en compétition officielle ni en contrechamp. Donc, pour réussir à retrouver une cohérence plus grande dans la programmation, nous avons créé cette section Annecy Présente. Non compétitive, elle permettra à des films de faire partie de la sélection officielle et d'être projetés plus qu'une fois sur la durée du festival. Ainsi, les séances événements vont retrouver leur véritable nature.
Pouvez-vous définir la ligne éditoriale de Annecy Présente ?
Cette section va nous permettre de montrer en première française à Annecy, des films qui ne sont pas spécialement configurés pour la compétition, mais plutôt destinés au grand public, où alors des œuvres qui sont un peu plus de niche, comme des animés japonais, tel que The First Slam Dunk que nous avions présenté l’an dernier. Il est indispensable de leur donner une place, si l’on veut vraiment faire un polaroïd de la production d’animation mondiale. Cette section nous permet de remettre un peu d'ordre. Et nous aurons cette année quelques titres qui devraient parler au public annéciens tels que Garfield - héros malgré lui de Mark Dindal, Diplodocus de Wojtek Wawszczyk et aussi le très beau film espagnol Buffalo Kids de Juan Galocha et Pedro Solís.
Comment caractériser la compétition cette année ?
Elle est notamment marquée par le retour de cinéastes primés précédemment. Je pense à Claude Barras et à Adam Elliott, qui sont tous les deux déjà repartis d'Annecy avec le Cristal. Jean-François Laguionie opère son retour, en compétition officielle cette fois. Ses deux films précédents avaient en effet été projetés en séance événement. Mais, cette fois, nous lui avons proposé de revenir en compétition. Ce n'était pas son premier choix. Il considérait en effet que la compétition suppose une pression qu'il ne se sentait pas obligé de subir. Mais je pense que Slocum et moi exigeait d'avoir cet écrin-là. Nous avons donc écouté le film. Par ailleurs, la délégation japonaise est très forte. Nous avons en effet le retour de Naoko Yamada, cinéaste japonais. extrêmement lié à Annecy, puisque son premier long métrage, Silent Voice, était en compétition chez nous en 2017. Nous avons aussi la coproduction franco-japonaise Anzu, chat-fantôme de Yoko Kuno et Nobuhiro Yamashita, Totto-Chan : la petite fille à la fenêtre de Shinnosuke Yakuwa et puis The Imaginary de Yoshiyuki Momose, une production du studio Ponoc, qui se retrouvera sur Netflix plus tard dans sa vie de film. Autre temps fort également, Rock Bottom, comédie musicale de María Trénor. Nous l’avions déjà accompagnée dans le passé au cours de son processus de réalisation et son film nous arrive comme une très belle surprise. Enfin, bien sûr, Dans la forêt sombre et mystérieuse et La plus précieuse des marchandises de Michel Hazanavicius. Le film a été long à négocier mais il est chez nous et nous a assuré une belle ouverture dimanche soir.
Contrechamp conserve toujours son aspect de section de recherche...
Je dirai que, cette année, il y a beaucoup de films qui s'engagent un peu plus profondément sur la voie de la singularité. Je pense à El sueño de la sultana d'Isabel Huerguera, La vie, en gros de Kristina Dufková ou Reise der Schatten d'Yves Netzhammer qui explorent de nouveaux modes de récits. On y retrouve, par exemple, une des plus belles surprises de la sélection cette année, The Glassworker, le long métrage pakistanais d’Usman Riaz, qui rappelle, par certaines références, les premiers Miyazaki. C'est une œuvre très grand public, réalisée par une petite équipe et qui étonne vraiment par sa maîtrise du récit et la force de l'imaginaire qu'il déploie.
Les projections commencent dès 8h30. Pour quelle raison ?
En 2023, l’augmentation de la fréquentation était de 19%. Nous n’aurons pas un tel taux de croissance en continu, je pense même que ce n’est pas souhaitable. Quoi qu’il en soit, il fallait nous préparer à recevoir autant, voire d’avantage, de public. Entendons-nous bien, l’objectif n'est pas de sélectionner plus de titres, mais de donner la chance à plus d'accrédités de voir les films les plus courus. Donc, nous avons renforcé les séances du dimanche et étendu la tranche horaire avec des séances dès 8h30 du matin. Nous espérons que ces séances matinales permettront principalement aux accrédités Mifa de réussir à voir un film avant de commencer leur marathon de rendez-vous. Par ailleurs, nous disposons, durant la semaine seulement, de toutes les salles du Pathé, soit dix au total contre six auparavant. Cela nous permet d’offrir près de 15 000 sièges supplémentaires. De plus, cela facilite la logistique puisque nous pouvons bénéficier des deux entrées du complexe, ce qui rend l’expérience des spectateurs plus agréable.
L’année dernière vous aviez évoqué un allongement de la durée des courts métrages qui réduisait le nombre de titres présentés. Est-ce toujours le cas cette année ?
Nous avions en effet trouvé un équilibre avec quatre sections compétitives distinctes, la compétition court métrage, les sections perspective et jeune public, ainsi que le off-limits que nous avions créé en 2014, sans oublier les films de fin d’études. Mais cet année, le nombre de courts métrages sélectionnés à Annecy est historiquement à son plus bas total, en raison de la durée moyenne des œuvres. Nous verrons ce qu’il faudra décider pour la suite, mais il est sûr que c'est une situation que nous surveillons et qui pourrait conduire à introduire certains changements à la configuration actuelle.
Comment avez-vous été amenés à mettre l’animation portugais à l’honneur cette année ?
C'est un choix qui s'est imposé petit à petit et repose sur une série de facteurs. J'ai une assez bonne connaissance de la situation dans ce pays car, à l'époque où j'étais producteur, j’ai produit un film d'Abi Feijo puis j'ai coproduit, avec Patrick Eveno, qui était chez Folimage à l'époque, Histoire tragique avec fin heureuse de Regina Pessoa, qui a remporté le Cristal du court métrage à Annecy en 2006. À l'époque, la situation était assez complexe car la production portugaise était tributaire de financements étrangers. Mais les succès de José Miguel Ribeiro, Abi Feijó ou Regina Pessoa ont progressivement éveillé l'attention de l'Institut portugais du cinéma. L’animation a commencé à gagner en légitimité sur son propre territoire et le financement local est devenu possible. Partant de là, nous avons vu arriver toute une nouvelle génération de cinéastes, tels que David Doutel et Vasco Sá, qui sont devenus des habitués de la compétition d'Annecy. Des réalisatrices, comme Alexandra Ramirez, ont aussi fait des films très remarqués. La présence en 2022 de deux longs métrages portugais dans les deux sections compétitives nous a amenés à surveiller attentivement la situation sur place. Et puis il y a un moment où on se dit que le fruit est mûr. C’est un peu ce qui s’est passé avec l’animation africaine et mexicaine. Nous sommes toujours à l’affût de cinématographies en pleine émergence. Nous avons donc invité le Portugal cette année. Pour composer les différents programmes, nous avons travaillé avec une équipe portugaise, notamment avec Fernando Galerito, qui dirige le Festival international d’animation de Lisbonne, La Monstra.
La danse constitue aussi la deuxième thématique de cette édition. Pourquoi ce choix ?
La danse et l'animation ce sont deux arts du mouvement et je pense qu’il est intéressant de les mettre en parallèle. La danse a inspiré beaucoup d’animateurs de plusieurs manières. Et l'animation a été questionnée par la danse ou par les danseurs. Je pense à un film célèbre, comme Le Pas de deux de Norman McLaren, qui est devenu un grand classique. Mais si on se réfère à ce qui a été écrit au moment de sa réalisation, certains questionnaient le film, pour savoir si c’était du cinéma d'animation. Parce qu'il y avait des danseurs et que le mouvement était au départ le leur. C'est un peu autour de tout cela que nous allons essayer de réfléchir, sur la façon dont ces deux arts n’ont cessé de s’influencer, que ce soit dans l'Histoire du cinéma comme dans celle de la danse.
Recueilli par Patrice Carré
© crédit photo : ANNECY FESTIVAL/D. Devos
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