Cinéma

Annecy 2024 - Entretien "Le robot sauvage" : "Un film basé sur les sentiments"

Date de publication : 13/06/2024 - 08:31

Présentée à Annecy sous la forme d'extraits, la nouvelle production DreamWorks Animation peaufine sa sortie calée au 9 octobre prochain en France via Universal. Rencontre avec Chris Sanders (réalisateur), Jeff Hermann (producteur et coréalisateur) et Baptiste Van Opstal (directeur de l'animation).

Adapté de l'oeuvre de Peter Brown, Le robot sauvage sera l'un des gros titres animation d'Universal à l'automne prochain. Produit par DreamWorks Animation, qui célèbre ses 30 ans cette année, le film sortira en France le 9 octobre prochain. Il suit les aventures d'un robot qui atterrit sur une île et s'imprègne de son environnement. Des séquences ont été dévoilées en début de semaine à Annecy lors d'une présentation qui s'est conclue par une longue standing ovation du public. L'intégralité de l'entretien ci-desous sera à retrouver dans Le Film Français à l'occasion de la sortie du film.
 
Chris Sanders, vous avez été nommé trois fois pour un Oscar [Les Croods, Dragons, Lilo & Stitch, NDR], mais c'est votre première venue à Annecy. Qu'en pensez-vous ?
C. S. : C’est ma première fois à Annecy, je n’avais pratiquement jamais vu d’images de l’événement. J’avais uniquement imaginé l’endroit dans ma tête, un peu comme quand on écoute un DJ, on s’imagine quel visage il a et quand on le voit en vrai, c’est souvent différent. En vrai, Annecy est un endroit magique, qui a surpassé mon imagination. Il y a une atmosphère incroyable. Je vais au Comic-Con tous les ans parce que j’aime la dynamique de la jeunesse que j’y vois. Et je ne vois jamais la même chose tous les ans. Annecy, c’est exactement pareil, une dynamique incroyable. Et c'est l'endroit parfait pour présenter Le robot sauvage.
 
Baptiste Van Opstal, comment avez-vous travaillé sur l'animation du film ?
B. Van O. : Il fallait rester le plus proche possible de ce qu’on ressent quand on regarde les peintures de départ qui sont très impressionnistes. C’est le parti que j’ai pris très rapidement pour les travailler en 3D. Au final, le graphisme est moins abstrait et impressionniste que le matériel de départ, mais on est arrivé à quelque chose d’intéressant. Le côté impressionniste souligne les sentiments plutôt qu’il ne décrit. Ca fonctionne bien pour la narration. Le but était que les spectateurs soient intéressés par l’image sans qu’ils se penchent sur chaque détail. Il fallait qu’ils puissent entrer directement et que l’image soit en soutien du reste. L’animation, les décors devaient donner un sentiment global. Le film est basé sur les sentiments.
 
Jeff Hermann, la préparation du film entamée il y a deux ans et demi a été longue. Pourquoi ?
J. H. : L’apparence unique que nous souhaitions pour le film allait demander du temps à développer car il y aurait inévitablement des expérimentations qui allaient se mettre en place pour nous conduire là où nous voulions aller. Il fallait laisser le temps aux artistes. De même, nous avons embarqué Kris Bowers, le compositeur de la musique très tôt parce que nous savions que la musique serait un élément clé du film.

Vincent Le Leurch
© crédit photo : Universal Pictures


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