Congrès FNCF 2024 - Nicolas Seydoux : "Si les exceptions deviennent la règle alors la salle de cinéma est morte"
Date de publication : 24/09/2024 - 18:46
Le président du conseil d'administration de Gaumont est revenu sur la sortie controversée de Kaizen, dans le cadre d'un visa temporaire.
Nicolas Seydoux était invité par la FNCF en tant que "grand observateur de l'évolution du cinéma" à partager sa vision sur l'avenir de la salle. Le dirigeant a, alors, évoqué la sortie du documentaire Kaizen, faisant l'objet de nombreuses critiques de la part des professionnels.
"Je crois à l'avenir du cinéma à une seule condition : que vous y croyez tous. Je trouve désolant ce qu'il vient de se passer avec un film dédié aux plateformes", déclare Nicolas Seydoux. "Quand on fait un métier, il faut d'abord y croire. Pour saborder la salle de cinéma, il suffit de prendre de temps en temps une œuvre non destinée à cette carrière", ajoute le dirigeant rappelant l'importance de l'exclusivité de la fenêtre salle.
Nicolas Seydoux a toutefois appelé à une réflexion sur le modèle français avec "des passerelles", terme souvent utilisé par son confrère Guy Verrecchia. "Un film, destiné à la salle, pourrait finalement ne pas sortir au cinéma si les frais de sortie étaient jugés grotesques par rapport au public potentiel."
Il conclut en déclarant : "Si les exceptions deviennent la règle, la salle est morte. Le cinéma c'est une exclusivité. Pour que les parents donnent de l'argent de poche à leurs enfants pour aller au cinéma, il ne faut pas que l'œuvre soit disponible le lendemain sur leur tablette […] Il n'y a rien de mieux que la salle de cinéma. Si nous faisons n'importe quoi, une partie non négligeable du public ne se déplacera plus."
"Je crois à l'avenir du cinéma à une seule condition : que vous y croyez tous. Je trouve désolant ce qu'il vient de se passer avec un film dédié aux plateformes", déclare Nicolas Seydoux. "Quand on fait un métier, il faut d'abord y croire. Pour saborder la salle de cinéma, il suffit de prendre de temps en temps une œuvre non destinée à cette carrière", ajoute le dirigeant rappelant l'importance de l'exclusivité de la fenêtre salle.
Nicolas Seydoux a toutefois appelé à une réflexion sur le modèle français avec "des passerelles", terme souvent utilisé par son confrère Guy Verrecchia. "Un film, destiné à la salle, pourrait finalement ne pas sortir au cinéma si les frais de sortie étaient jugés grotesques par rapport au public potentiel."
Il conclut en déclarant : "Si les exceptions deviennent la règle, la salle est morte. Le cinéma c'est une exclusivité. Pour que les parents donnent de l'argent de poche à leurs enfants pour aller au cinéma, il ne faut pas que l'œuvre soit disponible le lendemain sur leur tablette […] Il n'y a rien de mieux que la salle de cinéma. Si nous faisons n'importe quoi, une partie non négligeable du public ne se déplacera plus."
Florian Krieg
© crédit photo : Florian Krieg
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