Annecy 2021 - La réalité virtuelle toujours plus présente physiquement
Date de publication : 16/06/2021 - 08:30
Présente en compétition dans la salle de création de Bonlieu, mais aussi dans un espace dédié au grand public, installé sur le site des haras, elle fait également son apparition dans les WIP.
Crise sanitaire et réalité virtuelle ne font pas vraiment bon ménage. La solution du online ne s’applique en effet pas, pour le moment du moins, aux créations immersives, sous peine de les dénaturer complètement par des visionnages sur écran plat. Par ailleurs, les temps de nettoyage des casques et écouteurs, impactent directement le nombre des créneaux de visionnage disponibles. Pourtant même si le rythme y est évidemment moins soutenu que lors des éditions précédentes, la salle de création de Bonlieu attire son lot habituel de curieux, confirmés ou novices.
75 projets ont été inscrits (dont 28 réalisés par des femmes) pour, en fin de compte, neuf de retenus, la réalité virtuelle étant devenue compétitive depuis 2019. Une sélection 2021 marquée par la diversité des formes et des propos et qui n’hésite pas à se confronter au monde actuel, ce qui est le lot de beaucoup d’œuvres présentées cette année. C’est le cas notamment pour Replacements (Penggantian) de Jonathan Hagard, 4 Feet High de Maria Belen Poncio, Rosario Perazolo Masjoan et Damian Turkieh ou encore Dislocation, nouvelle réalisation de Veljko et Milivoj Popovic. Une plongée dans l’imaginaire d’un personnage de migrant, qui se retrouve traqué, où qu’il soit, sur une plage grecque, un désert texan ou une forêt slovène. Un dispositif qui n’est pas sans faire penser à Carne y Arena d’Iñaritu, lequel poursuit son tour du monde après avoir été présenté à Cannes en 2017.
Primé à la biennale de Venise, The hangman at home de Michele et Uri Kranot prend la forme d’histoires entremêlées dans un environnement puissamment poétique, au sein duquel le spectateur se pose rapidement la question du sens de ses actions. D’autres titres flirtent directement avec l’expérimental. Recoding Entropia, de François Vautier nous immerge ainsi dans une rencontre avec une masse métallique gigantesque, flottant dans l’espace, qui finira par délivrer un étrange message. Réalisé par Federico Carlini et German Heller, Paper birds propose un voyage envoûtant de 35 minutes aux côtés d’un petit garçon qui va devoir traverser plusieurs mondes mystérieux pour retrouver sa sœur, enlevée par une ombre gigantesque.
Et la réalité virtuelle est aussi présente au stade de WIP. Deux œuvres font ainsi l'objet de séances salle Lamy. Produit par le studio Backlight, Ascenders de Jonathan Astruc entend réinventer les règles de l’escape game en lui donnant une dimension cinématographique. Tout commence, lorsque le spectateur "se réveille sur une ile déserte. Une vague gigantesque menace de tout balayer et le but est d’escalader une montagne pour atteindre son salut". L’autre projet, Immersion, nature augmentée, se présente comme un dispositif centré sur l’écologie et une sensibilisation aux écosystèmes, ayant vocation à se déployer dans un musée. Réalisé par Éric Serre et Anne-Lise Koehler il est produit par Les Fées Spéciales à Montpellier.
Et le 17 juin, une keynote fera un état des lieux du divertissement immersif à l’heure actuelle, en prenant pour exemple le court métrage VR Evolver – prologue, produit par Atlas V (France) et Marshmallow Laser Feast (Royaume-Uni) en coproduction avec Orange et réalisé avec la participation de Terrence Malick en tant que producteur délégué.
Enfin, la réalité virtuelle est aussi présente dans le village du festival, monté pour l’occasion dans l’enceinte des haras. Destinée au grand public, la XploR Zone y accueille des stands partenaire qui proposent tout au long de la semaine des expériences pour toutes les tranches d’âge, mais aussi des conférences.
Et le 17 juin, une keynote fera un état des lieux du divertissement immersif à l’heure actuelle, en prenant pour exemple le court métrage VR Evolver – prologue, produit par Atlas V (France) et Marshmallow Laser Feast (Royaume-Uni) en coproduction avec Orange et réalisé avec la participation de Terrence Malick en tant que producteur délégué.
Enfin, la réalité virtuelle est aussi présente dans le village du festival, monté pour l’occasion dans l’enceinte des haras. Destinée au grand public, la XploR Zone y accueille des stands partenaire qui proposent tout au long de la semaine des expériences pour toutes les tranches d’âge, mais aussi des conférences.
Patrice Carré
© crédit photo : E. Perdu
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