Lumière MIFC 2021 - La Pologne finalise son projet Digital Poland
Date de publication : 15/10/2021 - 08:40
Lancé en 2018, le projet vise à soutenir la restauration et numérisation d’une partie de la production audiovisuelle historique du territoire, et arrive aujourd’hui à la fin de son ultime phase, qui consiste au lancement d’une plateforme de streaming.
Lancé en 2018 – et présenté justement à l’occasion du 6e MIFC à Lyon Lumière à l’époque -, Digital Poland vise à construire tout un écosystème autour de la restauration/numérisation et la revalorisation du patrimoine audiovisuel polonais. Et le projet parvient arrive aujourd’hui à la fin de sa troisième et dernière phase, qui correspond au lancement d’une plateforme de streaming, baptisée 35mm.online. Un dernier point d'étape fut donc organisé au Village du MIFC ce jeudi 14 octobre à Lyon, pour tirer un premier bilan du projet.
Sur un budget total de 109 969 779,89 złoty, soit un peu plus de 24M€ - dont 17,14M€ provenant de soutiens institutionnels européens -, Digital Poland visait, dans sa première phase, la restauration et la digitalisation d’une partie des archives polonaises les plus marquantes, concernant en fin de compte 160 longs métrages de fiction, 71 documentaires, 464 courts métrages d’animation, 10 longs métrages d’animation, et 3 108 chroniques d’actualités cinématographiques du Polish Film Chronicle.
La phase 2 consistait en sa part en la construction d’un "Distribution Center", visant à regrouper et l’infrastructure du projet, et stocker et gérer le matériel, notamment à destination des potentiels clients issus de l’industrie cinématographique et audiovisuelle.
Durant la phase 3, les différents éléments ont ainsi été rendu disponible sur la plateforme 35mm.online, dont une partie en accès gracieux – et notamment plusieurs courts, documentaires et l’intégralité des actualités cinématographiques -, d’autres payants, avec à chaque fois un sous-titrage anglais et une audiodescription.
"La plateforme vise un public très large pour les contenus gratuits", explique Jedrzej Sablinsky, représentant de Polish Cinema Classics à Lumière. "La cible prioritaire est évidemment le public polonais, car l’ambition était de rendre accessible des éléments de notre patrimoine qui étaient oubliés ou invisibles depuis longtemps. D’autres titres peuvent nécessiter des abonnements ou des forfaits pour une consultation en ligne, en fonction des accords passés avec les ayant-droits. Mais une fois restaurés et digitalisés, il sera également plus aisé de les présenter aux marchés étrangers."
"Le projet était ambitieux, et nous en voyons la fin", poursuit Jedrzej Sablinsky, par ailleurs dirigeant de DI Factory. "Je dois avouer que nous étions très concentrés, car il s’agissait d’un challenge important. Mais il aura prouvé qu’il était possible de concrétiser des synergies entre secteur public et sociétés privées autour d’un projet patrimonial de grande ampleur. Nous essayons désormais d’organiser une économie stable et régulière pour financer les futures restaurations et numérisations – car évidemment, notre patrimoine est beaucoup plus volumineux que les œuvres présentées ici. Il y a encore beaucoup à faire."
Sylvain Devarieux
© crédit photo : 'La passagère' d'Andrzej Munk
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