Lumière MIFC 2022 - Servane Fournier : "L'ambition de Mubi est de défendre le grand cinéma"
Date de publication : 19/10/2022 - 08:40
Mubi fait partie des plateformes les plus impliquées dans la diffusion et l'exposition des films de patrimoine. Servane Fournier, Senior Marketing Manager France de Mubi, détaille l'approche du streamer pour ce type d'œuvres.
Quelle est l'approche de Mubi à travers son service de film de patrimoine en France ?
Les films de patrimoine font partie intégrante de notre culture, et cela est d'autant plus vrai lorsqu'il s'agit de cinéastes français qui ont façonné l'histoire du cinéma. Mubi travaille depuis des années en collaboration étroite avec des entités comme MK2 ou les Films du Losange pour programmer le travail de réalisateurs et réalisatrices de renom : Agnès Varda, Éric Rohmer ou encore Jacques Demy.
La programmation de films de patrimoine, qu'il s'agisse de grands classiques ou de pépites cinématographiques introuvables, est essentielle pour Mubi. Ludique et nécessaire, elle est au cœur de la promotion du grand cinéma à laquelle est dédiée la plateforme.
Quelle part représente le patrimoine au sein de votre service ?
Une grande majorité de notre catalogue est dédiée aux films de patrimoine. Une section entière appelée Redécouvertes explore des restaurations inédites et exclusives de classiques, des films méconnus ou perdus réalisés par des cinéastes du monde entier que nous avons à cœur de (re)mettre en lumière. Parmi les œuvres de cette section figurent Born in Flames de Lizzie Borden (1983), I've Heard the Mermaids Singing de Patricia Rozema (1987), La religieuse de Jacques Rivette (1966) et Mother Joan of the Angels, de Jerzy Kawalerowicz (1961).
Quelle est la singularité de Mubi par rapport aux autres plateformes proposant le cinéma de patrimoine ?
Notre stratégie de programmation est souvent pensée à l'international, ce qui nous permet de promouvoir des rétrospectives en France et dans d'autres pays ; comme entre autres les versions restaurées 4K des films de Wong Kar-Wai.
Nous travaillons également avec des cinémathèques nationales et des centres d'archives, comme la Hungarian Film Archive qui nous a permis de mettre à l'honneur les films de Márta Mészáros et son travail essentiel sur la question du genre devant et derrière la caméra. Nous collaborons également depuis les débuts de la plateforme avec la Film Foundation sur le World Cinema Project de Martin Scorsese pour promouvoir la restauration et la programmation de films de patrimoine du monde entier.
Les films de patrimoine font partie intégrante de notre culture, et cela est d'autant plus vrai lorsqu'il s'agit de cinéastes français qui ont façonné l'histoire du cinéma. Mubi travaille depuis des années en collaboration étroite avec des entités comme MK2 ou les Films du Losange pour programmer le travail de réalisateurs et réalisatrices de renom : Agnès Varda, Éric Rohmer ou encore Jacques Demy.
La programmation de films de patrimoine, qu'il s'agisse de grands classiques ou de pépites cinématographiques introuvables, est essentielle pour Mubi. Ludique et nécessaire, elle est au cœur de la promotion du grand cinéma à laquelle est dédiée la plateforme.
Quelle part représente le patrimoine au sein de votre service ?
Une grande majorité de notre catalogue est dédiée aux films de patrimoine. Une section entière appelée Redécouvertes explore des restaurations inédites et exclusives de classiques, des films méconnus ou perdus réalisés par des cinéastes du monde entier que nous avons à cœur de (re)mettre en lumière. Parmi les œuvres de cette section figurent Born in Flames de Lizzie Borden (1983), I've Heard the Mermaids Singing de Patricia Rozema (1987), La religieuse de Jacques Rivette (1966) et Mother Joan of the Angels, de Jerzy Kawalerowicz (1961).
Quelle est la singularité de Mubi par rapport aux autres plateformes proposant le cinéma de patrimoine ?
Notre stratégie de programmation est souvent pensée à l'international, ce qui nous permet de promouvoir des rétrospectives en France et dans d'autres pays ; comme entre autres les versions restaurées 4K des films de Wong Kar-Wai.
Nous travaillons également avec des cinémathèques nationales et des centres d'archives, comme la Hungarian Film Archive qui nous a permis de mettre à l'honneur les films de Márta Mészáros et son travail essentiel sur la question du genre devant et derrière la caméra. Nous collaborons également depuis les débuts de la plateforme avec la Film Foundation sur le World Cinema Project de Martin Scorsese pour promouvoir la restauration et la programmation de films de patrimoine du monde entier.
Quelles synergies la plateforme met-elle en place avec l'offre physique ?
L'ambition de Mubi est de défendre le grand cinéma, en encourageant les spectateurs à découvrir de nouveaux films en salles tout en explorant un catalogue riche d'histoire via le streaming.
Nous avons en ce sens développé des partenariats avec des distributeurs locaux pour soutenir les sorties salles de films qui résonnent avec notre programmation, comme le partenariat avec UFO Distribution sur la sortie d'After Blue de Bertrand Mandico. Nous soutenons également depuis plusieurs années des festivals comme la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, le FIFIB à Bordeaux, le FID Marseille qui célèbrent l'histoire du cinéma et encouragent les talents émergents.
Nous présentons le film Time to Love de Metin Erksan au Festival Lumière à Lyon lors de deux projections spéciales : un film turc de 1965 restauré par Atlas Post Production, qui sera bientôt disponible sur la plateforme.
Constatez-vous une évolution du comportement de vos abonnés concernant cette offre de patrimoine depuis plusieurs mois ?
L'ambition de Mubi est de défendre le grand cinéma, en encourageant les spectateurs à découvrir de nouveaux films en salles tout en explorant un catalogue riche d'histoire via le streaming.
Nous avons en ce sens développé des partenariats avec des distributeurs locaux pour soutenir les sorties salles de films qui résonnent avec notre programmation, comme le partenariat avec UFO Distribution sur la sortie d'After Blue de Bertrand Mandico. Nous soutenons également depuis plusieurs années des festivals comme la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, le FIFIB à Bordeaux, le FID Marseille qui célèbrent l'histoire du cinéma et encouragent les talents émergents.
Nous présentons le film Time to Love de Metin Erksan au Festival Lumière à Lyon lors de deux projections spéciales : un film turc de 1965 restauré par Atlas Post Production, qui sera bientôt disponible sur la plateforme.
Constatez-vous une évolution du comportement de vos abonnés concernant cette offre de patrimoine depuis plusieurs mois ?
L'intérêt de nos abonnés pour les films de patrimoine reste fort avec les années, et augmente à mesure que notre audience grandit. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il y a un réel appétit pour ces films de la part des nouvelles générations et nous construisons notre programmation de sorte à encourager la découverte de ces films.
Quelles sont les perspectives pour Mubi concernant le cinéma de patrimoine ?
Nous allons continuer à défendre et soutenir le cinéma de patrimoine, qui est au cœur de notre ADN et fait partie de nos objectifs depuis les débuts de la plateforme.
Chez Mubi, nous vivons cinéma et il nous est essentiel de contextualiser les films pour le public, les cinéphiles, les nouveaux venus ou les curieux, pour leur permettre de dialoguer avec des films faits par le passé, de créer des connections entre les époques et les genres, les pays et les voix. C'est en cela que la curation fait partie intrinsèque de notre travail.
Florian Krieg
© crédit photo : Mubi
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