Annecy 2024 - WIP "The Doomies" : "C'est une série très différente de ce qu'on a toujours fait"

The Doomies "est une série très différente de ce qu’on a toujours fait, a expliqué Marc du Pontavice, cofondateur de Xilam Animation en ouverture du WIP consacré au programme hier matin. Nous voulions mélanger la comédie et l’horreur. Disney est arrivé sur le projet parce qu’il était temps que ce type de série prenne vie." The Doomies suit l'histoire de deux teenagers dans la ville bretonne fictive de Ouimper qui postent des vidéos sur le web, à la recherche de phénomènes paranormaux qu'ils ne trouvent jamais. Jusqu'au jour où un rocher inquiétant les interroge et transforme la ville en lieu de rencontres de monstres. La réalisation de cette première saison de ce 22X30 minutes a été confiée à Andrès Fernandez. Il dit : "Pour être honnête, je n’aime pas les films d’horreur. J’ai grandi avec SOS Fantômes, Les Goonies. Je voulais une série qui donne la sensation à un enfant de voir un programme pour adultes. Mes inspirations sont Buffy et les vampires, Evil Dead 2." La série met en avant trois personnages principaux, Kim, Bobby et Romy. Les voix qui les incarnent sont Max Mittelman, Madison Calderon, Noel Gibson, Jon Bailey et Zehra Fazal.

 

L'animation de la série est plutôt traditionnelle. "J’ai d’abord testé les designs pour l’animation, a souligné Lucie Arnisolle, cheffe de l’animation chez Xilam. En utilisant Harmony. Au final, c’est une animation très traditionnelle. Les scènes de bagarre tendent plutôt vers l’animation japonaise, les scènes de comédie sont plus slapstick." Une animation pour laquelle le réalisateur a sollicité Pozla, de son vrai nom Rémi Zaarour, formé aux Gobelins, et qui a participé à Ernest et Célestine ou Le chat du rabbin : " Nous avons mis en place des codes et une méthodologie car il y a beaucoup de personnages à animer pour une équipe d’une centaine de personnes. Nous avons édité un document 'Do / Don’t' pour que tout soit respecté, c’était essentiel. Le deuxième aspect de la direction artistique a été la couleur. Il fallait que les contrastes soient bien prononcés, et l’utilisation du noir était très importante. Pour ces couleurs, nous devions être absolument lisibles. Le storyboard a été l’étape la plus difficile parce que, justement, il y a beaucoup de personnages."

 

Partiellement fabriquée au Vietnam, la série donne une part importante à la musique. "La musique a été cruciale, a repris le réalisateur. J’ai travaillé avec Vincent Artaud. Je voulais des musiques qui soient proches de celle d’Evil Dead, qui évoquent Trent Reznor ainsi que la musique ambient japonaise des années 1980. La deuxième personne qui a composé pour la série est Stéphane Bossard car je voulais aller vers des chansons qui donnent tout de suite un côté plus adulte à la série." La date de mise en ligne sur Disney+ n'a pas encore été annoncée.