Annecy 2024 - Unit Image : De la cinématique de jeu vidéo à la série
Date de publication : 14/06/2024 - 08:13
Le studio français, qui fait partie des meilleurs en la matière à travers le monde, souhaite se lancer dans la série, après avoir réalisé deux épisodes de Love Death + Robots pour Netflix.
Studio d'animation, spécialisé en CGI et VFX de cinématiques de jeux vidéo, publicités et films, Unit Image a été fondé il y a quatorze ans par quatre graphistes Léon Bérelle, Dominique Boidin, Rémi Kozyra et Maxime Luère (photo). Situé à Paris dans le 19e arrondissement, le studio, qui emploie entre 100 et 150 personnes, s’est peu à peu imposé parmi les meilleurs studios spécialisés dans la réalisation de trailers et de scènes cinématiques de jeux vidéo. Leur modèle est celui du studio Blur, basé à Culver City en Californie qui crée énormément de cinématiques et réalise autant d’effets spéciaux. Un modèle qu’ils ont dupliqué avec succès a 300 mètres des Buttes-Chaumont. En retenant une partie de ce marché en France, ils ont permis à de nombreux graphistes de pouvoir intervenir sur d’énormes licences, sans avoir à s’expatrier outre-Atlantique.
"Nous avons environs cinq à six concurrents dans le monde avec qui nous nous partageons le marché des grosses cinématiques de jeux Triple-A" résume Léon Bérelle. "Nous avons ainsi oeuvré sur Baldur Gates 3, Still Here - League Of Legends ou le dernier Star Wars Eclipse de Quantic Dreams". Le studio a dernièrement réalisé le trailer du DLC d’Elden Ring – Shadow of the Erdtree, dévoilé le 21 mai dernier.
Mais à présent les fondateurs de Unit Image souhaitent se tourner vers de la série d'animation ou du long métrage. Ils ont déjà été sollicités par Netflix pour réaliser deux épisodes de la série Love Death + Robots. "De plus en plus de producteurs veulent utiliser des IP de jeux vidéo pour faire des films ou des séries, de très haute qualité, contrairement à ce qui pouvait se faire à une époque" reprend Léon Bérelle qui prend pour exemple Super Mario Bros. le film. "Cela ne change absolument rien. Pour une série comme celle de Netflix, on va simplement devoir fabriquer quinze minutes au lieu de trois. Mais on va travailler avec les mêmes artistes et utiliser des workflows similaires".
Reste que le niveau de réalisme très élevé des cinématiques, suppose des coûts de production élevés pas toujours aisément transposables à l'audiovisuel. D’où l’idée des dirigeants d’Unit Image de travailler sur des propriétés intellectuelles issues du jeu vidéo, susceptibles d’aider à lever des budgets tout de suite très conséquents, comme le prouve l’exemple d’Arcane. "Nous essayons de développer nos IP en interne, mais en termes de budget cela représente un plus gros risque" analyse Léon Bérelle. "Par ailleurs quand c’est une IP autre que du jeu vidéo, il faut que la série arrive à être rentable par elle-même".
Leur particularité d’être multi-projets les a amenés à développer beaucoup d’outils afin de pouvoir utiliser à chaque fois les logiciels les plus adéquats. Ils travaillent actuellement sur les épisodes de deux autres projets de séries destinés à des plateformes mais aimeraient à présent développer leur propre série "ou même un long métrage. Nous avons à présent l'infrastructure et les artistes" complète Maxime Luère.
"Nous avons environs cinq à six concurrents dans le monde avec qui nous nous partageons le marché des grosses cinématiques de jeux Triple-A" résume Léon Bérelle. "Nous avons ainsi oeuvré sur Baldur Gates 3, Still Here - League Of Legends ou le dernier Star Wars Eclipse de Quantic Dreams". Le studio a dernièrement réalisé le trailer du DLC d’Elden Ring – Shadow of the Erdtree, dévoilé le 21 mai dernier.
Mais à présent les fondateurs de Unit Image souhaitent se tourner vers de la série d'animation ou du long métrage. Ils ont déjà été sollicités par Netflix pour réaliser deux épisodes de la série Love Death + Robots. "De plus en plus de producteurs veulent utiliser des IP de jeux vidéo pour faire des films ou des séries, de très haute qualité, contrairement à ce qui pouvait se faire à une époque" reprend Léon Bérelle qui prend pour exemple Super Mario Bros. le film. "Cela ne change absolument rien. Pour une série comme celle de Netflix, on va simplement devoir fabriquer quinze minutes au lieu de trois. Mais on va travailler avec les mêmes artistes et utiliser des workflows similaires".
Reste que le niveau de réalisme très élevé des cinématiques, suppose des coûts de production élevés pas toujours aisément transposables à l'audiovisuel. D’où l’idée des dirigeants d’Unit Image de travailler sur des propriétés intellectuelles issues du jeu vidéo, susceptibles d’aider à lever des budgets tout de suite très conséquents, comme le prouve l’exemple d’Arcane. "Nous essayons de développer nos IP en interne, mais en termes de budget cela représente un plus gros risque" analyse Léon Bérelle. "Par ailleurs quand c’est une IP autre que du jeu vidéo, il faut que la série arrive à être rentable par elle-même".
Leur particularité d’être multi-projets les a amenés à développer beaucoup d’outils afin de pouvoir utiliser à chaque fois les logiciels les plus adéquats. Ils travaillent actuellement sur les épisodes de deux autres projets de séries destinés à des plateformes mais aimeraient à présent développer leur propre série "ou même un long métrage. Nous avons à présent l'infrastructure et les artistes" complète Maxime Luère.
Patrice Carré
© crédit photo : Unit Image
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