40f2b6516b51bb19c9bc62f90bf6dd2e.jpg
Digital

La vidéo à la demande s'anime

Date de publication : 16/10/2024 - 11:08

La fête de la VOD démarre aujourd'hui dans un format élargi du 16 au 23 octobre. Un rassemblement toujours aussi fort pour les plateformes qui vivent actuellement un moment charnière. Mathias Hautefort, président du Sevad, revient sur ces enjeux.

Pour sa 8e édition, la fête de la VOD continue de prendre de l'ampleur. Outre les sept plateformes historiques de l'opération (Arte VOD, Canal VOD, Filmo, Orange, Première Max by Videofutur, UniversCiné, Viva by Videofutur), un nouveau service prend part à cette fête avec Pathé Home. Autre nouveauté marquante : l'événement se déploie désormais sur une semaine complète, du 16 au 23 octobre. "Cette nouvelle temporalité permet aux utilisateurs de découvrir davantage de films et nous offre l'opportunité de faire la promotion de la fête de la VOD dans les salles", souligne Mathias Hautefort, président du Sevad, organisateur de l'événement. Une communication au sein de la PQR est également mise en place pour toucher le public le plus large possible. Plus de 200 films seront proposés à prix réduits (location à 2 €, achat à partir de 5 €). Parmi les titres proposés lors de cette fête figurent Oppenheimer, Le deuxième acte, Alibi.com 2, Furiosa, Dune et Les trois mousquetaires : D'Artagnan. Cette édition sera parrainée par la cinéaste et actrice Laetitia Dosch et le réalisateur et acteur Artus dont le film Un p'tit truc en plus obtient de très bons résultats en VàD après son carton dans les salles. "Année après année, la fête de la VOD s'affirme comme un marqueur de l'offre légale et payante. Elle rappelle au spectateur ce qu'il peut trouver de mieux dans le cinéma français", souligne Mathias Hautefort.

La fête de la VOD arrive à un moment clé pour le marché de la vidéo à la demande. Les négociations pour la chronologie des médias doivent notamment aboutir d'ici à la fin de l'année. "La fête de la VOD montre bien l'importance d'une transition très rapide entre la salle et la VàD. La non-disponibilité des œuvres est un élément propice au piratage qui connaît actuellement un fort rebond en Europe", rappelle Mathias Hautefort.

Le secteur de la VàD a également été marqué par le rapprochement entre UniversCiné et Filmo. "Cette opération illustre le dynamisme de notre marché. En tant que président du Sevad, je me réjouis de cette acquisition donnant naissance à une entreprise française de qualité valorisant notamment le cinéma national", déclare Mathias Hautefort. Tout en soulignant la difficulté du secteur comprenant plusieurs entreprises en difficulté. "Nos taux de marge brute sont en général inférieurs à 30%. Nos marchés restent tendus. Il faut s'assurer que nos sociétés françaises perdurent."

Dans cette optique, Mathias Hautefort appelle à ce que l'offre gratuite en matière de cinéma "ne devienne pas excessive." "Cette gratuité massive nuit au développement de l'offre payante et du catalogue, qui représente une part importante de nos ressources."

Le Sevad demande également au CNC de rééquilibrer la hausse de la TSV, à laquelle sont assujetties les plateformes, par une augmentation du retour sur investissement concernant l'aide automatique. L'organisation suggère également un retour automatique auprès des producteurs sur la base de ce qui est généré sur le digital, piste reprise par l'ancien président du CNC, Dominique Boutonnat, lors des vœux du Centre pour 2024.

Florian Krieg
© crédit photo : Netgem


L’accès à cet article est réservé aux abonnés.

Vous avez déjà un compte


Accès 24 heures

Pour lire cet article et accéder à tous les contenus du site durant 24 heures
cliquez ici


Recevez nos alertes email gratuites

s'inscrire