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Sélection officielle - Un certain regard
TIRAILLEURS
LES SOLDATS INCONNUS
Les tirailleurs sénégalais n’ont été que très rarement évoqués à l’écran, en
dépit du rôle essentiel qu’ils ont joué pendant un siècle dans la défense de
l’empire colonial français. Malgré le quintuple prix d’interprétation masculine
obtenu à Cannes en 2006 par Indigènes de Rachid Bouchareb, seuls Camp
de Thiaroye (1988) d’Ousmane Sembène et Les enfants du pays (2006) de
Pierre Javaux ont évoqué ces héros issus de l’empire colonial français. Situé
© DR en 1917, Tirailleurs ambitionne donc de combler une lacune béante. C’est
Sélection officielle – Séance spéciale le deuxième long métrage réalisé par l’ex-chef opérateur Mathieu Vadepied
AU NOM DE LA PAIX dont la Semaine de la critique avait sélectionné La vie en grand en 2015.
Il a écrit son nouvel opus avec le coscénariste d’Atlantique de Mati Diop,
Olivier Demangel, et mise sur la notoriété de son interprète principal et
coproducteur, Omar Sy, qu’il a éclairé dans Intouchables (2011) d’Olivier
DES HOMMES DE BONNE VOLONTÉ Nakache et Éric Toledano, pour rallier le plus large public possible à sa juste
cause. Avec aussi Alassane Diong, Jonas Bloquet, Bamar Kane et Alassane
Prix d’interprétation masculine en 1988 pour sa composition en Sy. Produit par Bruno Nahon, Omar Sy et la société sénégalaise Sy Possible
Charlie Parker dans Bird de Clint Eastwood, Forest Whitaker se voit Africa, avec le soutien de Mille Soleils, Gaumont (qui le distribuera et le
attribuer cette année une Palme d’or d’honneur qui couronne autant vend à l’international) et France 3 Cinéma, le film, soutenu par l’Avance sur
son parcours artistique que son engagement humanitaire. Lauréat recettes, est éclairé par le chef opérateur vénézuélien Luis Armando Arteaga
de l’Oscar du meilleur acteur pour Le dernier roi d’Écosse de Kevin (Ixcanul) et mis en musique par Alexandre Desplat. ❖ J.-P. G.
Macdonald, en 2007, il montre simultanément sur La Croisette une
coproduction américano-française initiée par sa société, Significant © MARIE-CLÉMENCE DAVID 2022 - UNITÉ - KOROKORO - GAUMONT - FRANCE 3 CINÉMA - MILLE
SOLEILS - SYPOSSIBLE AFRICA
Productions, qui a déjà présenté à Cannes des films comme Frui-
tvale Station de Ryan Coogler, prix de l’avenir à Un certain regard en
2013, Dope (2015) de Rick Famuyiwa et Les chansons que mes frères
m’ont apprises de Chloé Zhao. Au nom de la paix a pour coauteurs
Christophe Castagne, qui a à son actif des épisodes des collections
documentaires TV Archipels (2014), La nature vue du ciel et Welcome
to My Strange City (2020), et Thomas Sametin dont c’est la première
réalisation. Le film s’attache à un homme de paix, Gatjang Dagor, qui
officie comme arbitre dans un camp de déplacés du Soudan du Sud
(où 350 000 personnes ont été tuées depuis la création du pays, en
2011), en utilisant les vertus du sport pour enseigner la tolérance aux
enfants de tribus antagonistes élevés dans la haine. Ailleurs, c’est
une jeune mère, Nandege Magdalena Lokoro, qui joue les médiatrices
pour apaiser des haines vécues comme une fatalité absurde. Avec
toujours le même esprit de réconciliation. Des initiatives individuelles
qui ambitionnent de mettre fin à une spirale de violence fondée sur
une incompréhension ancestrale et absurde. ❖ J.-P. G.
Sélection officielle - Hors compétition
TOP GUN: MAVERICK
© PARAMOUNT PICTURES PILOTES DE HAUT VOL
Trente-six ans séparent Top Gun (1986) de sa suite, Top
Gun: Maverick. Il s’agit sans doute d’un record absolu,
dans la mesure où Tom Cruise et Val Kilmer y reprennent
leurs rôles respectifs de Pete “Maverick” Mitchell et Tom
“Iceman” Kazansky. À cette nuance près qu’ils sont montés
en grade et devenus instructeurs. Parmi les nouveaux venus
de ce sequel : Jennifer Connelly qui a foulé le tapis rouge
cannois dès son premier rôle dans Il était une fois en Amé-
rique de Sergio Leone, en 1984 ; Miles Teller, révélé quant à
lui dans le rôle principal de Whiplash de Damien Chazelle,
sélectionné à la Quinzaine en 2014 ; Ed Harris, le fils de Bill
Pullman, Lewis, découvert pour sa part dans Sale temps à
l’hôtel El Royale (2018) ; et Jon Hamm, un transfuge de la
série Mad Men. Le film s’attache à une mission impossible
dans laquelle quatre pilotes d’essai entraînés par Maverick
doivent mener un raid en terrain ennemi afin de détruire
une cible de la plus haute importance. Chargé de prendre
la relève de Tony Scott, initialement pressenti mais mort
en 2012, Joseph Kosinski a débuté avec une autre suite,
Tron : l’héritage (2010) avant de diriger Tom Cruise dans
Oblivion (2013), puis de signer Line of Fire (2017) qui réu-
nissait déjà Miles Teller et Jennifer Connelly. La sortie de
Top Gun: Maverick ayant été différée de deux ans en raison
de la pandémie de Covid-19, le réalisateur a d’ores et déjà
terminé son film suivant, Spiderhead, à nouveau avec Teller,
qui sera mis en ligne le 17 juin prochain sur Netflix. ❖
J.-P. G.
18 mai 2022
Sélection officielle - Un certain regard
TIRAILLEURS
LES SOLDATS INCONNUS
Les tirailleurs sénégalais n’ont été que très rarement évoqués à l’écran, en
dépit du rôle essentiel qu’ils ont joué pendant un siècle dans la défense de
l’empire colonial français. Malgré le quintuple prix d’interprétation masculine
obtenu à Cannes en 2006 par Indigènes de Rachid Bouchareb, seuls Camp
de Thiaroye (1988) d’Ousmane Sembène et Les enfants du pays (2006) de
Pierre Javaux ont évoqué ces héros issus de l’empire colonial français. Situé
© DR en 1917, Tirailleurs ambitionne donc de combler une lacune béante. C’est
Sélection officielle – Séance spéciale le deuxième long métrage réalisé par l’ex-chef opérateur Mathieu Vadepied
AU NOM DE LA PAIX dont la Semaine de la critique avait sélectionné La vie en grand en 2015.
Il a écrit son nouvel opus avec le coscénariste d’Atlantique de Mati Diop,
Olivier Demangel, et mise sur la notoriété de son interprète principal et
coproducteur, Omar Sy, qu’il a éclairé dans Intouchables (2011) d’Olivier
DES HOMMES DE BONNE VOLONTÉ Nakache et Éric Toledano, pour rallier le plus large public possible à sa juste
cause. Avec aussi Alassane Diong, Jonas Bloquet, Bamar Kane et Alassane
Prix d’interprétation masculine en 1988 pour sa composition en Sy. Produit par Bruno Nahon, Omar Sy et la société sénégalaise Sy Possible
Charlie Parker dans Bird de Clint Eastwood, Forest Whitaker se voit Africa, avec le soutien de Mille Soleils, Gaumont (qui le distribuera et le
attribuer cette année une Palme d’or d’honneur qui couronne autant vend à l’international) et France 3 Cinéma, le film, soutenu par l’Avance sur
son parcours artistique que son engagement humanitaire. Lauréat recettes, est éclairé par le chef opérateur vénézuélien Luis Armando Arteaga
de l’Oscar du meilleur acteur pour Le dernier roi d’Écosse de Kevin (Ixcanul) et mis en musique par Alexandre Desplat. ❖ J.-P. G.
Macdonald, en 2007, il montre simultanément sur La Croisette une
coproduction américano-française initiée par sa société, Significant © MARIE-CLÉMENCE DAVID 2022 - UNITÉ - KOROKORO - GAUMONT - FRANCE 3 CINÉMA - MILLE
SOLEILS - SYPOSSIBLE AFRICA
Productions, qui a déjà présenté à Cannes des films comme Frui-
tvale Station de Ryan Coogler, prix de l’avenir à Un certain regard en
2013, Dope (2015) de Rick Famuyiwa et Les chansons que mes frères
m’ont apprises de Chloé Zhao. Au nom de la paix a pour coauteurs
Christophe Castagne, qui a à son actif des épisodes des collections
documentaires TV Archipels (2014), La nature vue du ciel et Welcome
to My Strange City (2020), et Thomas Sametin dont c’est la première
réalisation. Le film s’attache à un homme de paix, Gatjang Dagor, qui
officie comme arbitre dans un camp de déplacés du Soudan du Sud
(où 350 000 personnes ont été tuées depuis la création du pays, en
2011), en utilisant les vertus du sport pour enseigner la tolérance aux
enfants de tribus antagonistes élevés dans la haine. Ailleurs, c’est
une jeune mère, Nandege Magdalena Lokoro, qui joue les médiatrices
pour apaiser des haines vécues comme une fatalité absurde. Avec
toujours le même esprit de réconciliation. Des initiatives individuelles
qui ambitionnent de mettre fin à une spirale de violence fondée sur
une incompréhension ancestrale et absurde. ❖ J.-P. G.
Sélection officielle - Hors compétition
TOP GUN: MAVERICK
© PARAMOUNT PICTURES PILOTES DE HAUT VOL
Trente-six ans séparent Top Gun (1986) de sa suite, Top
Gun: Maverick. Il s’agit sans doute d’un record absolu,
dans la mesure où Tom Cruise et Val Kilmer y reprennent
leurs rôles respectifs de Pete “Maverick” Mitchell et Tom
“Iceman” Kazansky. À cette nuance près qu’ils sont montés
en grade et devenus instructeurs. Parmi les nouveaux venus
de ce sequel : Jennifer Connelly qui a foulé le tapis rouge
cannois dès son premier rôle dans Il était une fois en Amé-
rique de Sergio Leone, en 1984 ; Miles Teller, révélé quant à
lui dans le rôle principal de Whiplash de Damien Chazelle,
sélectionné à la Quinzaine en 2014 ; Ed Harris, le fils de Bill
Pullman, Lewis, découvert pour sa part dans Sale temps à
l’hôtel El Royale (2018) ; et Jon Hamm, un transfuge de la
série Mad Men. Le film s’attache à une mission impossible
dans laquelle quatre pilotes d’essai entraînés par Maverick
doivent mener un raid en terrain ennemi afin de détruire
une cible de la plus haute importance. Chargé de prendre
la relève de Tony Scott, initialement pressenti mais mort
en 2012, Joseph Kosinski a débuté avec une autre suite,
Tron : l’héritage (2010) avant de diriger Tom Cruise dans
Oblivion (2013), puis de signer Line of Fire (2017) qui réu-
nissait déjà Miles Teller et Jennifer Connelly. La sortie de
Top Gun: Maverick ayant été différée de deux ans en raison
de la pandémie de Covid-19, le réalisateur a d’ores et déjà
terminé son film suivant, Spiderhead, à nouveau avec Teller,
qui sera mis en ligne le 17 juin prochain sur Netflix. ❖
J.-P. G.
18 mai 2022