Discop Africa Abidjan 2016 : Très présent, TV5 Monde fera deux annonces majeures
La chaîne compte aujourd'hui près de 300 millions de foyers raccordés dans le monde, avec une progression annuelle de 15%. Pour son directeur général, Yves Bigot, l'Afrique constitue un enjeu majeur.
Comment se manifeste votre présence sur ce 12e Discop Africa ?
Le Discop est pour nous un événement incontournable, que ce soit à Abidjan ou à Johannesburg. Mais la qualité de l'accueil ivoirien est évidemment un élément qui compte beaucoup pour nous. Nous sommes présents en permanence en Afrique, nous travaillons avec les producteurs, les chaînes publiques et même certaines chaînes privées, principalement en Afrique francophone mais pas exclusivement. Par notre implication dans les séries et les films africains, nous aidons aussi à faire la promotion des producteurs, des réalisateurs et des comédiens. Cette année, la délégation de TV5 Monde au Discop sera plus nombreuse que d'habitude car nous avons deux annonces importantes à faire, en plus de notre travail habituel sur ce type de marchés.
Quelles sont-elles ?
Nous allons annoncer officiellement le lancement de notre chaîne jeunesse en Afrique, le 11 juin. La première dame de Côte d'Ivoire, madame Dominique Ouattara, en sera la marraine au travers de sa fondation Children of Africa. Nous avons déjà une chaîne enfant aux États-Unis depuis 2009 et il était temps de lancer sa déclinaison sur l'Afrique. L'année dernière, le rapport Attali, avait sorti un chiffre qui a interpellé beaucoup de monde. On fait 60% de commerce en plus avec ceux dont on partage la langue. Et c'est la même chose pour les artistes et les créateurs. Or l'avenir de la francophonie passe principalement par l'Afrique. C'est un enjeu formidable, à condition que les enfants africains parlent le français. Et la deuxième annonce, c'est que TV5 Monde Afrique sera le diffuseur panafricain des Jeux de Rio. Nous en sommes très fiers.
Quels sont les axes de votre audience en Afrique ?
Ils sont au nombre de trois. Les séries africaines, le sport et l'information. Nous préachetons beaucoup de séries provenant de l'ensemble de l'Afrique francophone. Nous venons de lancer la version gabonaise de Parents mode d'emploi. Et nous accompagnons également les producteurs, notamment via notre régie publicitaire qui est celle de France Télévisions, en les aidant à obtenir du placement de produits. Notre intérêt est que la fiction africaine soit mieux financée afin d'être plus compétitive. Notre objectif est de la faire monter en qualité, afin de pouvoir la diffuser sur d'autres territoires. C'est dans l'intérêt de tout le monde.
La Côte d'Ivoire représente quel type d'enjeu pour vous ?
C'est un pays très important car c'est celui où nous sommes le plus regardés au monde avec la République démocratique du Congo et la Roumanie. Ensuite, après des années difficiles, on ne peut que constater l'existence d'une vraie stabilité politique, accompagnée par une croissance qui frôle presque les deux chiffres. Abidjan est en train de redevenir une plaque tournante, non seulement en termes de poids économique mais aussi du point de vue culturel. Il y a une vraie effervescence et nous y avons de bons interlocuteurs, ce qui est très important. La RTI est extrêmement active. Nous avons fait avec eux Intervilles Côte d'Ivoire dont nous étions le diffuseur panafricain. C'est une chaîne qui fait une télévision moderne et dynamique. Et pour nous, avoir de tels partenaires est très bénéfique, dans le sens d'un travail commun visant à améliorer constamment l'offre à destination des téléspectateurs africains.
Patrice Carré
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