Discop Africa Abidjan 2016 : France Télévisions Distribution au contact avec les diffuseurs

Chargé des ventes internationales au sein de cette filiale de France Télévisions, Mathurin Beauvert est présent pour la deuxième année consécutive à Abidjan, afin d’y vendre notamment des telenovelas.

Plus qu’un simple distributeur, FTD se positionne comme un partenaire à part entière des producteurs et des ayants droits en leur proposant des solutions globales de commercialisation de leurs contenus. Son catalogue extrêmement diversifié couvre tous les genres, y compris les news et le flux. Une offre qui concerne également le cinéma, nouveautés comme films de patrimoine. Mais FTD occupe également un créneau sur lequel on ne l’attendait pas forcément, celui d’un genre qui suscite une forte demande en Afrique occidentale depuis les années 80 : la telenovela. En octobre 2012, France Télévisions et FTD signaient un accord global avec Telemundo (NBC Universal), l’une des plus grande major d’Amérique latine, leader dans la production de telenovelas, tournées industriellement, en majorité à Miami. L’accord portait notamment sur la diffusion de ces séries sur France Ô, mais aussi en streaming sous diverses déclinaisons. Les droits d'adaptation des formats originaux ainsi que ceux de la distribution à l’international étaient également acquis. Et c'est ainsi que l'on retrouve dans le catalogue FTD des titres Telemundo tels que, Terre de passion, Los miserables, Dans la peau d’une autre ou encore Amour à Manhattan. Des telenovelas qui dépassent souvent la centaine d’épisodes.

Trois questions à Mathurin Beauvert

Quel enseignement tirer de vos participations précédentes à Johannesburg et Abidjan ?
C’est un marché stratégique pour nous car il est en plein essor. On y rencontre de nombreux acteurs de l’audiovisuel : producteurs, responsables de chaînes, des services VOD et ces derniers ont un fort besoin de programmes. Il s’agit également d’un marché qui se structure. Les relations avec les diffuseurs africains se développent de plus en plus même si les délais dans les prises de décisions sont parfois longs, les prix sont encore relativement faibles et le problème de financement des chaînes est un frein important. Avec les Télénovelas et les séries/films US, ce sont les productions locales (fiction, télénovelas, documentaires, film Nollywood) qui sont beaucoup recherchées.

Quelles ventes seriez-vous susceptibles de faire et sur quels territoires ?
Nous profiterons de ce marché pour poursuivre nos collaborations avec les différents diffuseurs (Novelas TV, Star Times, RTI…) sur le genre télénovelas ainsi que sur les séries africaines et les documentaires. Nos activités sur ce marché seront principalement tournées vers les territoires comme la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Cameroun, le Mali ou encore le Burkina Faso.

C'est un marché en expansion ?
Tout à fait ! Notre chiffre d’affaires sur l’Afrique augmente sensiblement sur les trois dernières années et de façon exponentielle. De plus, les opportunités augmentent mécaniquement avec l’arrivée de nouvelles chaînes (TNT notamment) et de nouveaux services de VOD (TVOD et surtout SVOD) comme Afrostream, Iroko+, Trace, Netflix…


Illustration : Terre de passions telenovelas, produite par Telemundo