Annecy 2017- Les festivaliers sur un nuage avec la série créée par Michael Dudok de Wit
Date de publication : 14/06/2017 - 08:45
Présentée en Work in Progress, Ella, Oscar & Hoo, adaptée des livres illustrés par le réalisateur néerlandais d'après l'histoire de Théo de Marcousin, et produite par Normaal Animation, sera diffusée sur Piwi+ l’année prochaine.
Dans la rareté de l’offre hexagonale cette année, en séances de Work in Progress (faute de projets disponibles), les festivaliers d’Annecy ont eu le privilège de découvrir les premières images d’une pépite attendue l’année prochaine sur Piwi+ : Ella, Oscar & Hoo (52x11 minutes), série préscolaire adaptée des livres de l’auteur Théo de Marcousin (le pseudonyme de Christophe Erbès, également scénariste, consultant…) et illustrés par Michael Dudok de Wit.
Actuellement en fin de production chez Normaal Animation, les premiers épisodes seront livrés à son diffuseur français fin 2017.
Hors de nos frontières, l’histoire du petit Oscar et son nouvel ami nuage partant à la découverte du monde accompagnés de leur voisine Ella, a déjà été préachetée par la SVT en Suède et YLE en Finlande. Des ventes ont également été conclues avec le Canada anglophone, TV5 Monde, les Émirats arabes unis… D’autres négociations sont en cours, avance Normaal Animation qui, depuis peu, distribue lui-même ses programmes : Ella, Oscar & Hoo, qui a inauguré cette nouvelle activité et maintenant Barbapapa, la prochaine grosse licence du producteur en développement avec TF1.
Produite pour un budget de 5,6 M€, Ella, Oscar & Hoo a bénéficié d’un important travail de recherche et de développement. Si la pratique est courante chez Normaal Animation, qui, en outre, a "eu l’occasion de [se] frotter à d’autres adaptations" (Gaston, Peanuts…), celle-ci est "la première série réellement jeunesse de Normaal Animation", observe son producteur Alexis Lavillat.
Destinée aux enfants de 4 à 6 ans, Ella, Oscar & Hoo a été initiée par son auteur, seul, puis ensuite écrite collégialement. Dès le départ du projet, Michael Dudok de Wit a dit clairement qu’il ne se lancerait pas dans une série de 52 épisodes, se souvient Théo de Marcousin. Le réalisateur de La tortue rouge a néanmoins "développé le personnage d’Ella (créée pour la série, Ndlr), fait les esquisses des premiers décors et rendu visite trois ou quatre fois" aux équipes pendant la production. "Il nous a autorisés à prendre la direction qu’on souhaitait. On a eu un blanc-seing pour l'adaptation."
Verdict du réalisateur néerlandais ? "C’est beau et cohérent". Preuve que le défi de la série, qui tenait à restituer son style graphique aux lignes franches et épurées, avait été relevé. La fidélité vaut aussi pour le contenu. "Chaque épisode est basé sur une émotion particulière. La peur, la jalousie…", explique Théo de Marcousin qui se souvient avoir entendu un jour Michael Dudok de Wit dire 'j’ai voulu faire ce film pour une émotion'. "J’ai gardé ça de lui."
Pour Ella, Oscar & Hoo, Normaal Animation, qui "fabrique 100% français depuis 2002", aime à rappeler le producteur installé à Paris et Angoulême, a été amené à "reconsidérer [ses] techniques". Après avoir longtemps travaillé sur After Effects, la production et le réalisateur Emmanuel Linderer ont opté pour de l’animation 3D avec un rendu 2D aquarellé et le logiciel libre Blender, "plus compatible avec le style de Michael Dudok de Wit. "Autour de Minuit l’a déjà mis au cœur de son process", relève Alexis Lavillat. Pour autant, Ella, Oscar & Hoo est la première série sous Blender dans un volume de cette ampleur selon lui, avec son cortège de difficultés inhérentes aux premières fois ("gros déficit de talents, pas de référents"…).
Le passage du livre à la série, s’il a consisté à être le plus fidèle possible à l’esprit et la philosophie de Michael Dudok de Wit – des séquences peu bavardes avec de la place pour des interludes, voire des intermèdes contemplatifs, ce qui n'empêche pas de s'amuser, souligne le réalisateur – n’en a pas moins imposé un "gros travail d’adaptation" : des visages, aux traits minimalistes pour les yeux, le nez ou la bouche, celle-ci ayant dû être épaissie pour la labialisation des personnages, aux "libertés prises avec le nuage, anthropomorphisé".
Actuellement en fin de production chez Normaal Animation, les premiers épisodes seront livrés à son diffuseur français fin 2017.
Hors de nos frontières, l’histoire du petit Oscar et son nouvel ami nuage partant à la découverte du monde accompagnés de leur voisine Ella, a déjà été préachetée par la SVT en Suède et YLE en Finlande. Des ventes ont également été conclues avec le Canada anglophone, TV5 Monde, les Émirats arabes unis… D’autres négociations sont en cours, avance Normaal Animation qui, depuis peu, distribue lui-même ses programmes : Ella, Oscar & Hoo, qui a inauguré cette nouvelle activité et maintenant Barbapapa, la prochaine grosse licence du producteur en développement avec TF1.
Produite pour un budget de 5,6 M€, Ella, Oscar & Hoo a bénéficié d’un important travail de recherche et de développement. Si la pratique est courante chez Normaal Animation, qui, en outre, a "eu l’occasion de [se] frotter à d’autres adaptations" (Gaston, Peanuts…), celle-ci est "la première série réellement jeunesse de Normaal Animation", observe son producteur Alexis Lavillat.
Destinée aux enfants de 4 à 6 ans, Ella, Oscar & Hoo a été initiée par son auteur, seul, puis ensuite écrite collégialement. Dès le départ du projet, Michael Dudok de Wit a dit clairement qu’il ne se lancerait pas dans une série de 52 épisodes, se souvient Théo de Marcousin. Le réalisateur de La tortue rouge a néanmoins "développé le personnage d’Ella (créée pour la série, Ndlr), fait les esquisses des premiers décors et rendu visite trois ou quatre fois" aux équipes pendant la production. "Il nous a autorisés à prendre la direction qu’on souhaitait. On a eu un blanc-seing pour l'adaptation."
Verdict du réalisateur néerlandais ? "C’est beau et cohérent". Preuve que le défi de la série, qui tenait à restituer son style graphique aux lignes franches et épurées, avait été relevé. La fidélité vaut aussi pour le contenu. "Chaque épisode est basé sur une émotion particulière. La peur, la jalousie…", explique Théo de Marcousin qui se souvient avoir entendu un jour Michael Dudok de Wit dire 'j’ai voulu faire ce film pour une émotion'. "J’ai gardé ça de lui."
Pour Ella, Oscar & Hoo, Normaal Animation, qui "fabrique 100% français depuis 2002", aime à rappeler le producteur installé à Paris et Angoulême, a été amené à "reconsidérer [ses] techniques". Après avoir longtemps travaillé sur After Effects, la production et le réalisateur Emmanuel Linderer ont opté pour de l’animation 3D avec un rendu 2D aquarellé et le logiciel libre Blender, "plus compatible avec le style de Michael Dudok de Wit. "Autour de Minuit l’a déjà mis au cœur de son process", relève Alexis Lavillat. Pour autant, Ella, Oscar & Hoo est la première série sous Blender dans un volume de cette ampleur selon lui, avec son cortège de difficultés inhérentes aux premières fois ("gros déficit de talents, pas de référents"…).
Le passage du livre à la série, s’il a consisté à être le plus fidèle possible à l’esprit et la philosophie de Michael Dudok de Wit – des séquences peu bavardes avec de la place pour des interludes, voire des intermèdes contemplatifs, ce qui n'empêche pas de s'amuser, souligne le réalisateur – n’en a pas moins imposé un "gros travail d’adaptation" : des visages, aux traits minimalistes pour les yeux, le nez ou la bouche, celle-ci ayant dû être épaissie pour la labialisation des personnages, aux "libertés prises avec le nuage, anthropomorphisé".
Emmanuelle Miquet
© crédit photo : Normaal Animation
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