Annecy 2019 - La jeunesse, soutien croissant à l’écosystème Canal+
Date de publication : 14/06/2019 - 08:30
- Modifié le 14/06/2019 - 18:42
(Modifié) - Au premier rang des motivations d’abonnement aux offres de Canal+, les programmes jeunesse sont devenus un "gros enjeu" pour le diffuseur qui, à Annecy, a confirmé travailler sur un projet de plateforme SvàD.
A l’instar des plateformes, Netflix en tête qui s’apprête à renforcer son investissement dans les programmes jeunesse, meilleur pare-feu au "churn" (le taux de résiliation d’abonnés), Canal+ valorise son offre destinée aux enfants, public prescripteur, et ultra fidélisant.
Cette valorisation dans les programmes jeunesse (essentiellement de l’animation, pour l’heure) se traduit au sens propre du terme. A Annecy, pour la première fois, le groupe privé a chiffré son investissement dans le secteur à 100 M€, quand jusqu’ici, il l’évaluait à 40 M€ dans une enveloppe qui regroupait l’animation française et internationale, en production pour Studiocanal et en préachats pour les chaînes maison (Piwi+, Télétoon+ et Canal+ Family). Désormais, Canal+ y inclut la redevance de la quinzaine de chaînes qu’il distribue : celles de Disney (en exclusivité), Viacom, Turner et Lagardère. Le raisonnement est le même en terme de volume horaire.
Questionné sur son projet de plateforme, pendant la table ronde du SPFA sur l’animation française à l’heure du numérique, jeudi 13 juin, Gérald-Brice Viret, Dga des antennes et programmes du groupe Canal+ a répondu : "Nous travaillons sur une plateforme SvàD. Il ne s'agit que d'un projet à l'étude".
Sur MyCanal, toutes les offres agrégées, le groupe fait déjà valoir "près de 15 000 heures de programmes disponibles".
"Pourquoi veut-on avoir l’offre la plus compétitive ?", a expliqué en fin de journée Audrey Brugère, la directrice du pôle jeunesse du groupe Canal+, à l’occasion de la présentation de son line-up : parce qu’auprès des nouveaux abonnés, la jeunesse est la quatrième motivation après le sport, le cinéma et les séries. Globalement, le genre est "plébiscité", en linéaire et en non linéaire. Sur MyCanal, la plateforme du groupe, où un corner a été créé (MyCanal Kids), ces programmes représentent 15% de la consommation à la demande, soit le troisième genre.
Pour affronter ce "gros enjeu", les lignes éditoriales poursuivies par le diffuseur riment avec "audace, créativité, humour, engagement, ouverture et modernité" et sa demande d’exclusivité s’accroît. Face aux professionnels, Jean-Marc Juramie, Dga antennes et programmes payant du groupe, a également insisté sur la volonté de Canal+ de faire jouer davantage les synergies entre les différentes entités de Vivendi : Havas, BETC, Universal, Gameloft, ou encore Editis, racheté au début de l’année.
Premier exemple, avec Dandelooo, le groupe a lancé le développement d’un roman jeunesse publié chez Pocket Jeunesse (Editis), La rivière à l’envers ((photo) de Jean-Claude Mourvelat. Comme nous l’annoncions mercredi 13 juin, la série sera feuilletonnante et déclinée en 10 épisodes de 26 minutes. "L’objectif est de travailler en proximité avec ces maisons d’édition et suivre leur actualité", pouru dénicher les meilleures adaptations. Cet axe n’empêchera pas les collaborations avec d’autres éditeurs. Canal+ annonce ainsi, avec Studio Redford, un développement de La vie en slip, BD de Baker éditée par Dupuis.
Cette valorisation dans les programmes jeunesse (essentiellement de l’animation, pour l’heure) se traduit au sens propre du terme. A Annecy, pour la première fois, le groupe privé a chiffré son investissement dans le secteur à 100 M€, quand jusqu’ici, il l’évaluait à 40 M€ dans une enveloppe qui regroupait l’animation française et internationale, en production pour Studiocanal et en préachats pour les chaînes maison (Piwi+, Télétoon+ et Canal+ Family). Désormais, Canal+ y inclut la redevance de la quinzaine de chaînes qu’il distribue : celles de Disney (en exclusivité), Viacom, Turner et Lagardère. Le raisonnement est le même en terme de volume horaire.
Questionné sur son projet de plateforme, pendant la table ronde du SPFA sur l’animation française à l’heure du numérique, jeudi 13 juin, Gérald-Brice Viret, Dga des antennes et programmes du groupe Canal+ a répondu : "Nous travaillons sur une plateforme SvàD. Il ne s'agit que d'un projet à l'étude".
Sur MyCanal, toutes les offres agrégées, le groupe fait déjà valoir "près de 15 000 heures de programmes disponibles".
"Pourquoi veut-on avoir l’offre la plus compétitive ?", a expliqué en fin de journée Audrey Brugère, la directrice du pôle jeunesse du groupe Canal+, à l’occasion de la présentation de son line-up : parce qu’auprès des nouveaux abonnés, la jeunesse est la quatrième motivation après le sport, le cinéma et les séries. Globalement, le genre est "plébiscité", en linéaire et en non linéaire. Sur MyCanal, la plateforme du groupe, où un corner a été créé (MyCanal Kids), ces programmes représentent 15% de la consommation à la demande, soit le troisième genre.
Pour affronter ce "gros enjeu", les lignes éditoriales poursuivies par le diffuseur riment avec "audace, créativité, humour, engagement, ouverture et modernité" et sa demande d’exclusivité s’accroît. Face aux professionnels, Jean-Marc Juramie, Dga antennes et programmes payant du groupe, a également insisté sur la volonté de Canal+ de faire jouer davantage les synergies entre les différentes entités de Vivendi : Havas, BETC, Universal, Gameloft, ou encore Editis, racheté au début de l’année.
Premier exemple, avec Dandelooo, le groupe a lancé le développement d’un roman jeunesse publié chez Pocket Jeunesse (Editis), La rivière à l’envers ((photo) de Jean-Claude Mourvelat. Comme nous l’annoncions mercredi 13 juin, la série sera feuilletonnante et déclinée en 10 épisodes de 26 minutes. "L’objectif est de travailler en proximité avec ces maisons d’édition et suivre leur actualité", pouru dénicher les meilleures adaptations. Cet axe n’empêchera pas les collaborations avec d’autres éditeurs. Canal+ annonce ainsi, avec Studio Redford, un développement de La vie en slip, BD de Baker éditée par Dupuis.
Emmanuelle Miquet
© crédit photo : Dandelooo
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