Connext 2022 - Koen Van Bockstal : "Tout le monde pourra se retrouver dans notre programmation"
Date de publication : 10/10/2022 - 09:40
Le directeur intendant du Vaf (Vlaams Audiovisueel Fonds / Fonds Audiovisuel de Flandre) explique les raisons de cette version hybride de l’évènement, qui comporte plusieurs nouveautés.
Connext se déroule cette année en version hybride. Qu’est-ce qui vous a amené à faire ce choix ?
Les deux dernières années nous avons dû nous limiter à des éditions en ligne, à cause de la crise sanitaire, mais cela nous a permis de constater que l’intérêt des professionnels envers nos productions était toujours là. Nous avons donc choisi de faire une version hybride car nous n’avons jamais eu l’intention de faire venir des centaines de personnes. Cela nécessiterait des moyens considérables. Cette année nous avons donc invité à nouveau 125 professionnels, ce qui correspond un peu à un plafond maximum. Mais grâce à la plateforme, environs 600 autres auront accès à la version digitale de Connext. Cela nous permet de présenter cette fois près de 90 titres au total, ce qui était impossible lorsque nous étions limités aux deux seules journées de l’édition, lorsque celle-ci était uniquement physique.
Quelques nouveautés cette année ?
En effet puisqu’il y aura pour la première fois des présentations de promo reel des principaux diffuseurs flamands. Par ailleurs à la fin de la première journée, nous proposons une rencontre sous forme de keynote avec Veerle Baetens, comédienne qui est actuellement en post-production de son premier long métrage en tant que réalisatrice, Débâcle. Il est adapté d’un roman choc de l’autrice flamande Lize Spit qui a connu un gros succès et nous en attendons beaucoup. Et nous accueillons aussi des projets immersifs. C’est une filière assez nouvelle chez nous, mais ils souhaitaient participer à Connext. En fin de compte je pense que nous avons une programmation dans laquelle tout le monde pourra se retrouver à un moment donné. Il y aura vraiment beaucoup de belles œuvres à découvrir.
Comment se porte l’audiovisuel flamand ?
La situation de la production cinéma est difficile car il y a une forte compétition en Europe et les distributeurs sont de plus en plus prudents en raison de la baisse de fréquentation qui est générale. Entre 30 et 40% du public n’est toujours pas revenu. La situation est meilleure du côté des séries car la demande est très forte. Mais ce n’est pas un constat propre à la Flandre. Cela reflète la tendance générale en Europe.
En fin d’année arrivaient traditionnellement des films qui font de gros succès en salle. Ce sera encore le cas pour ce dernier trimestre ?
Pour le moment la prudence est de mise mais nous attendons beaucoup de Rebel de Adil El Arbi et Bilall Fallah qui sort ces jours-ci en Belgique. Même chose pour Close le nouveau film de Lukas Dhont. Et nous avons aussi Zillion de Robin Pront, sur une discothèque anversoise mythique qui a sans doute moins de potentiel à l’export mais qui pourrait être un très gros succès en Flandre. Et au mois de décembre sortira Les huit montagnes de Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen. D’autres films arriveront ensuite en début d’année prochaine comme Débâcle. Tous ces titres font espérer que l’hiver pourrait être assez porteur en termes de fréquentation. Par ailleurs nous avons eu récemment une très bonne surprise avec un documentaire que nous avons cofinancé. Il s’appelle Notre nature et c’est un vrai succès en termes de fréquentation puisqu’il est à plus de 43 000 entrées en 2e semaine.
Ce contexte de crise pourrait-il vous amener à faire évoluer des aides du Vaf ?
Il est encore un peu tôt pour en parler. Mais effectivement nous avons commencé à réfléchir notamment sur le sujet d’un soutien accru à la promotion des films et peut-être à la distribution. En attendant cet hiver nous lançons une grande opération marketing pour quatre films : Ritueel de Hans Herbots, Rebel, Close et Les huit montagnes. Ce sont des campagnes radio et télévision très soutenues. Et par ailleurs pendant une durée limitée, du lundi au jeudi, pour un ticket acheté, un autre est offert. Nous avons commencé avec Ritueel qui est sorti le 7 septembre et cela fonctionne très bien.
Votre budget pourrait-il augmenter ?
Après les aides exceptionnelles reçues l’année dernière notre budget est revenu à la normale. Mais nous allons essayer, pour le Fonds Medias et celui du cinéma, de rester à un niveau similaire au montant que nous avons eu pour soutenir la relance. Je pense que revenir au budget d’avant la crise n’est pas souhaitable, car la Covid est passé par là et on voit très bien que les distributeurs baissent à présent leur MG. Par ailleurs la crise de l’énergie entraîne des hausses de coût de toutes sortes.
En effet puisqu’il y aura pour la première fois des présentations de promo reel des principaux diffuseurs flamands. Par ailleurs à la fin de la première journée, nous proposons une rencontre sous forme de keynote avec Veerle Baetens, comédienne qui est actuellement en post-production de son premier long métrage en tant que réalisatrice, Débâcle. Il est adapté d’un roman choc de l’autrice flamande Lize Spit qui a connu un gros succès et nous en attendons beaucoup. Et nous accueillons aussi des projets immersifs. C’est une filière assez nouvelle chez nous, mais ils souhaitaient participer à Connext. En fin de compte je pense que nous avons une programmation dans laquelle tout le monde pourra se retrouver à un moment donné. Il y aura vraiment beaucoup de belles œuvres à découvrir.
Comment se porte l’audiovisuel flamand ?
La situation de la production cinéma est difficile car il y a une forte compétition en Europe et les distributeurs sont de plus en plus prudents en raison de la baisse de fréquentation qui est générale. Entre 30 et 40% du public n’est toujours pas revenu. La situation est meilleure du côté des séries car la demande est très forte. Mais ce n’est pas un constat propre à la Flandre. Cela reflète la tendance générale en Europe.
En fin d’année arrivaient traditionnellement des films qui font de gros succès en salle. Ce sera encore le cas pour ce dernier trimestre ?
Pour le moment la prudence est de mise mais nous attendons beaucoup de Rebel de Adil El Arbi et Bilall Fallah qui sort ces jours-ci en Belgique. Même chose pour Close le nouveau film de Lukas Dhont. Et nous avons aussi Zillion de Robin Pront, sur une discothèque anversoise mythique qui a sans doute moins de potentiel à l’export mais qui pourrait être un très gros succès en Flandre. Et au mois de décembre sortira Les huit montagnes de Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen. D’autres films arriveront ensuite en début d’année prochaine comme Débâcle. Tous ces titres font espérer que l’hiver pourrait être assez porteur en termes de fréquentation. Par ailleurs nous avons eu récemment une très bonne surprise avec un documentaire que nous avons cofinancé. Il s’appelle Notre nature et c’est un vrai succès en termes de fréquentation puisqu’il est à plus de 43 000 entrées en 2e semaine.
Ce contexte de crise pourrait-il vous amener à faire évoluer des aides du Vaf ?
Il est encore un peu tôt pour en parler. Mais effectivement nous avons commencé à réfléchir notamment sur le sujet d’un soutien accru à la promotion des films et peut-être à la distribution. En attendant cet hiver nous lançons une grande opération marketing pour quatre films : Ritueel de Hans Herbots, Rebel, Close et Les huit montagnes. Ce sont des campagnes radio et télévision très soutenues. Et par ailleurs pendant une durée limitée, du lundi au jeudi, pour un ticket acheté, un autre est offert. Nous avons commencé avec Ritueel qui est sorti le 7 septembre et cela fonctionne très bien.
Votre budget pourrait-il augmenter ?
Après les aides exceptionnelles reçues l’année dernière notre budget est revenu à la normale. Mais nous allons essayer, pour le Fonds Medias et celui du cinéma, de rester à un niveau similaire au montant que nous avons eu pour soutenir la relance. Je pense que revenir au budget d’avant la crise n’est pas souhaitable, car la Covid est passé par là et on voit très bien que les distributeurs baissent à présent leur MG. Par ailleurs la crise de l’énergie entraîne des hausses de coût de toutes sortes.
Recueilli par Patrice Carré
© crédit photo : Vaf
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