Festival de la Fiction 2023 - Tetra Media Fiction fait coup double à La Rochelle
Date de publication : 13/09/2023 - 08:40
Avec deux miniséries, Infiltré(e) en présentation événement pour France Télévisions et Les espions de la terreur en compétition officielle dans la catégorie 52’ pour M6, Tetra Media Fiction se distingue pour cette édition anniversaire. Rencontre avec son président, Emmanuel Daucé.
On ne s’attendait pas à trouver sur M6 une série comme Les espions de la terreur (photo), que vous avez produite avec Alexandre Boyer, et qui suit la traque des têtes pensantes des attentats du 13 novembre 2015 ?
Quand nous avons commencé à développer le projet avec Franck Philippon, nous nous sommes dit que cela pourrait être une série de plateformes, mais aussi et surtout une série de chaîne classique et très grand public. Nous avons tous senti avec le 13 novembre une grande blessure. Et il y avait dans cette série une dimension cathartique. C’était aussi un moment de réunion, de communion. L’idée était de montrer comment les services secrets ont capturé les terroristes et ont empêché d’autres attentats. Avec l’idée que les démocraties peuvent se défendre quand elles sont attaquées. Du côté de M6, il y avait la volonté de faire de temps à autre des fictions événement. Et "comment faire l’événement", je pense que c’est une question que tout producteur doit se poser face à l’hyper offre actuelle. Et il y a eu aussi un facteur chance dans la genèse des Espions de la terreur. M6 avait fait le pari de diffuser la minisérie Chernobyl, qui s’est révélée un très grand succès. Le projet a été lancé avec Florent Gellie et poursuivi par Quentin de Revel. Depuis, à toutes les étapes, nous avons eu des interlocuteurs très respectueux. Et de notre côté, nous avions à cœur de faire une série ambitieuse, complexe, mais qui tend la main au public. Avec une narration claire, malgré la complexité de l’intrigue.
On ne peut s’empêcher de penser au film Novembre, qui a été le succès que l’on sait. Comment vous êtes vous positionné par rapport à celui-ci ?
Le film Novembre n’était pas encore sorti quand nous développions cette série. Nous avons pris les droits du livre de Matthieu Suc en 2019. Le film n’est pas placé sur le même point de vue. Notre intrigue se passe sur plus d’un an. L’existence et le succès de Novembre ont été une très bonne nouvelle.
Quel a été le défi le plus compliqué à relever dans Les espions de la terreur ?
Il fallait rendre compréhensible l’intrigue sans qu’elle paraisse fausse. Et de garder la bonne distance par rapport à l’événement qu’a été le 13 novembre, avoir du respect et de la pudeur face aux victimes. Nous avons dû aussi tricher sur le réel pour que, par exemple, les terroristes ne devinnent pas les sources qui ont renseigné les services secrets.
A un moment, avez-vous pensé en faire une coproduction internationale, vu l’écho mondial de ces attentats ?
Au tout début, la piste a été évoquée. Mais nous avons réalisé assez vite que l’histoire pouvait intéresser à l’étranger mais qu’il était perçu comme un événement français à dimension internationale. ITV distribue d’ailleurs la série à l’export.
Qu’avez-vous appris de cette expérience ?
J’ai appris à produire une minisérie de 4x52 minutes. C’était une première pour moi.
En parallèle, vous présentez le premier épisode de Infiltré(e), cette fois avec une équipe qui se connaissait très bien depuis Un village français et pour le service public. Cette série a été en effet créée par Frédéric Krivine et Emmanuel Daucé, écrite par Frédéric Krivine et réalisée par Jean-Philippe Amar. Avec Audrey Fleurot en premier rôle ?
Le projet a commencé par mon envie de retravailler avec Frédéric Krivine que je connais très bien. La lutte contre la drogue était un sujet qui nous intéressait beaucoup, tant au niveau policier que sociétal. La série n’était pas à l’origine imaginée pour Audrey Fleurot, mais quand elle a dit oui, c’était une évidence pour nous. Et en parallèle, nous avons vite pensé à Thierry Neuvic avec qui nous avions travaillés sur Une belle histoire.
Inflitré(e) sera-t-il une série ou une collection ?
On aurait pu avoir Infiltrés avec d’autres histoires et d’autres comédiens. Mais il est clair pour France Télévisions sur la case du lundi que l’on se place sur des miniséries feuilletonnantes événementielles.
Pour Canal +, vous préparez une troisième époque à Paris Police 1900 ?
Nous sommes en préparation d’une saison qui s’appelle pour le moment Paris Police 1908. J’aimerais bien développé avec Fabien Nury et Canal + un Paris Police sur une autre époque. Peux être même dans un autre pays. Nous réfléchissons à un Roma Polizia 1950 au sein de Tetra Media Fiction avec Fabien Nury.
En cette rentrée 2023, on en est Tetra Media Fiction ?
Nous sommes toujours quatre producteurs avec Antoine Szymalka, Alexandre Boyer et Léa Gabrié. Nous préparons actuellement la saison 2 de Sentinelles, produite pour OCS et qui se déroulera en Ukraïne. Le 1er épisode démarre le jour de la déclaration de guerre de Poutine. Le tournage commence fin octobre et se déroulera entre la France et la Littuanie. Plusieurs autres projets seront lancés en production en 2024.
Quand nous avons commencé à développer le projet avec Franck Philippon, nous nous sommes dit que cela pourrait être une série de plateformes, mais aussi et surtout une série de chaîne classique et très grand public. Nous avons tous senti avec le 13 novembre une grande blessure. Et il y avait dans cette série une dimension cathartique. C’était aussi un moment de réunion, de communion. L’idée était de montrer comment les services secrets ont capturé les terroristes et ont empêché d’autres attentats. Avec l’idée que les démocraties peuvent se défendre quand elles sont attaquées. Du côté de M6, il y avait la volonté de faire de temps à autre des fictions événement. Et "comment faire l’événement", je pense que c’est une question que tout producteur doit se poser face à l’hyper offre actuelle. Et il y a eu aussi un facteur chance dans la genèse des Espions de la terreur. M6 avait fait le pari de diffuser la minisérie Chernobyl, qui s’est révélée un très grand succès. Le projet a été lancé avec Florent Gellie et poursuivi par Quentin de Revel. Depuis, à toutes les étapes, nous avons eu des interlocuteurs très respectueux. Et de notre côté, nous avions à cœur de faire une série ambitieuse, complexe, mais qui tend la main au public. Avec une narration claire, malgré la complexité de l’intrigue.
On ne peut s’empêcher de penser au film Novembre, qui a été le succès que l’on sait. Comment vous êtes vous positionné par rapport à celui-ci ?
Le film Novembre n’était pas encore sorti quand nous développions cette série. Nous avons pris les droits du livre de Matthieu Suc en 2019. Le film n’est pas placé sur le même point de vue. Notre intrigue se passe sur plus d’un an. L’existence et le succès de Novembre ont été une très bonne nouvelle.
Quel a été le défi le plus compliqué à relever dans Les espions de la terreur ?
Il fallait rendre compréhensible l’intrigue sans qu’elle paraisse fausse. Et de garder la bonne distance par rapport à l’événement qu’a été le 13 novembre, avoir du respect et de la pudeur face aux victimes. Nous avons dû aussi tricher sur le réel pour que, par exemple, les terroristes ne devinnent pas les sources qui ont renseigné les services secrets.
A un moment, avez-vous pensé en faire une coproduction internationale, vu l’écho mondial de ces attentats ?
Au tout début, la piste a été évoquée. Mais nous avons réalisé assez vite que l’histoire pouvait intéresser à l’étranger mais qu’il était perçu comme un événement français à dimension internationale. ITV distribue d’ailleurs la série à l’export.
Qu’avez-vous appris de cette expérience ?
J’ai appris à produire une minisérie de 4x52 minutes. C’était une première pour moi.
En parallèle, vous présentez le premier épisode de Infiltré(e), cette fois avec une équipe qui se connaissait très bien depuis Un village français et pour le service public. Cette série a été en effet créée par Frédéric Krivine et Emmanuel Daucé, écrite par Frédéric Krivine et réalisée par Jean-Philippe Amar. Avec Audrey Fleurot en premier rôle ?
Le projet a commencé par mon envie de retravailler avec Frédéric Krivine que je connais très bien. La lutte contre la drogue était un sujet qui nous intéressait beaucoup, tant au niveau policier que sociétal. La série n’était pas à l’origine imaginée pour Audrey Fleurot, mais quand elle a dit oui, c’était une évidence pour nous. Et en parallèle, nous avons vite pensé à Thierry Neuvic avec qui nous avions travaillés sur Une belle histoire.
Inflitré(e) sera-t-il une série ou une collection ?
On aurait pu avoir Infiltrés avec d’autres histoires et d’autres comédiens. Mais il est clair pour France Télévisions sur la case du lundi que l’on se place sur des miniséries feuilletonnantes événementielles.
Pour Canal +, vous préparez une troisième époque à Paris Police 1900 ?
Nous sommes en préparation d’une saison qui s’appelle pour le moment Paris Police 1908. J’aimerais bien développé avec Fabien Nury et Canal + un Paris Police sur une autre époque. Peux être même dans un autre pays. Nous réfléchissons à un Roma Polizia 1950 au sein de Tetra Media Fiction avec Fabien Nury.
En cette rentrée 2023, on en est Tetra Media Fiction ?
Nous sommes toujours quatre producteurs avec Antoine Szymalka, Alexandre Boyer et Léa Gabrié. Nous préparons actuellement la saison 2 de Sentinelles, produite pour OCS et qui se déroulera en Ukraïne. Le 1er épisode démarre le jour de la déclaration de guerre de Poutine. Le tournage commence fin octobre et se déroulera entre la France et la Littuanie. Plusieurs autres projets seront lancés en production en 2024.
Francois-Pier Pelinard-Lambert
© crédit photo : Tetra Media Fiction - Quintessence Fictionsok
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