Festival de la fiction 2023 - L'audiovisuel face à "une triple révolution"
Date de publication : 16/09/2023 - 08:40
En introduction du grand débat politique, Roch-Olivier Maistre, président de l'Arcom, a dressé un état des lieux de la filière audiovisuelle et des adaptations nécessaires pour faire face aux évolutions.
Pour Roch-Olivier Maistre, président de l'Arcom, la filière audiovisuelle est confrontée à "une triple révolution". Une révolution des usages tout d'abord, avec une baisse tendancielle à regarder la TV, une consommation des contenus très fracturée et une différenciation des usages de plus en plus prégnante selon les générations.
Les éditeurs nationaux sont également en pleine transformation. Ils font face à un climat d'hyperconcurrence "loin d'être stabilisé" et sont confrontés à une croissance continue et soutenue de la publicité numérique. Elle capte aujourd'hui plus de la moitié des recettes publicitaires des médias alors que celles des médias traditionnels sont encore en deçà des niveaux prépandémiques. Trois acteurs américains (Google, Meta, Amazon) captent deux tiers des recettes publicitaires numériques. "Il y a là un enjeu majeur de préservation du modèle de financement de nos opérateurs", relève Roch-Olivier Maistre.
Troisième révolution : les vecteurs de réception. La réception TNT est en recul lent mais constant. Les TV connectés ont en revanche une croissance rapide. 27% des foyers ont déjà un boîtier TV connectée. "La distribution OTT vient bousculer chaque jour un peu plus le modèle historique de la box. L'écran de télévision se transforme de manière inéluctable en un magasin d'applications où les offres payantes sont exposées de façon prioritaire. La consommation de YouTube à travers la télévision représente déjà près de 30%".
Le gros chantier de la TNT
A l'aube des élections européennes en juin prochain, les pouvoirs publics ont également un rôle à jouer. Une double ambition continentale s'impose : "corriger les asymétries réglementaires et soutenir, défendre et accompagner le modèle européen." Une double ambition qui a irrigué le travail de la Commission européenne actuelle avec à la clé "un bilan particulièrement impressionnant" à son actif (droit d'auteur, SMA, les règlements DMA et DSA, Media Freedom Act).
Une réflexion nationale doit également être engagée avec la trajectoire des COM de l'audiovisuel public et l'accompagnement des acteurs privés face à ces évolutions. Le décret SMAD devra également faire l'objet d'une évaluation.
Pour l'Arcom, les clauses relatives au droit d'auteur, la lutte contre le piratage et l'essor de l'intelligence artificielle font partie des enjeux du régulateur. Pour les chantiers à venir, le président en a cité deux : l'exposition des acteurs nationaux via les interfaces d'accès aux services audiovisuels (services d'intérêts généraux) et le dossier de la TNT. Les autorisations de 15 chaînes TV arrivent à échéance en 2025. L'exercice 2024 promet donc d'être agité.
A l'aube des élections européennes en juin prochain, les pouvoirs publics ont également un rôle à jouer. Une double ambition continentale s'impose : "corriger les asymétries réglementaires et soutenir, défendre et accompagner le modèle européen." Une double ambition qui a irrigué le travail de la Commission européenne actuelle avec à la clé "un bilan particulièrement impressionnant" à son actif (droit d'auteur, SMA, les règlements DMA et DSA, Media Freedom Act).
Une réflexion nationale doit également être engagée avec la trajectoire des COM de l'audiovisuel public et l'accompagnement des acteurs privés face à ces évolutions. Le décret SMAD devra également faire l'objet d'une évaluation.
Pour l'Arcom, les clauses relatives au droit d'auteur, la lutte contre le piratage et l'essor de l'intelligence artificielle font partie des enjeux du régulateur. Pour les chantiers à venir, le président en a cité deux : l'exposition des acteurs nationaux via les interfaces d'accès aux services audiovisuels (services d'intérêts généraux) et le dossier de la TNT. Les autorisations de 15 chaînes TV arrivent à échéance en 2025. L'exercice 2024 promet donc d'être agité.
Florian Krieg
© crédit photo : Arcom
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