Festival de la Fiction 2024 - Ego Productions prépare une adaptation sérielle de "L’été meurtrier"
Date de publication : 11/09/2024 - 07:56
La société du groupe Mediawan va revisiter le roman policier de Sébastien Japrisot publié en 1977 aux éditions Denoël. Ce thriller caniculaire a donné d’abord naissance en 1983 au film éponyme signé Jean Becker, devenu culte.
"Plusieurs choses m'ont donné envie de me pencher sur ce livre" explique de suite Vincent Molluquet qui co-pilote Ego Productions avec Pierre-Emmanuel Fleurantin. C'est, d'une part, une recherche résolue d'œuvres qui ont marqué de manière très forte le public français ces dernières années, pour essayer de les revisiter. Inspirées notamment par la pratique de certains studios américains. On l’a vu encore tout dernièrement avec la nouvelle adaptation de Présumé innocent chez Apple TV + en 8 épisodes, déjà filmée par Alan J Pakula en 1990. Ou Netflix qui réadapte en mini-série le livre Le talentueux Mr Ripley de 1955, qui a déjà fait l’objet de deux films."
"En convoquant juste mes souvenirs personnels, j’ai pensé très vite à L'été meurtrier. C'est plus de 5 millions de spectateurs, une sélection à Cannes, 4 Césars dont celui de la meilleure actrice pour Isabelle Adjani, qui explose dans ce rôle. En lisant le livre, je me suis aperçu qu'il y avait surtout, une matière encore plus ample, plus forte. Avec quasiment une structure sérielle, où chaque chapitre est porté par un point de vue différent des protagonistes. Mais surtout, j‘ai trouvé cette histoire d'une immense modernité » explique tout d’abord Vincent Moluquet qui ajoute "Ce portrait de femme est encore puissamment d'actualité et peut parler à de nouvelles générations".
Le producteur en a confié l’adaptation à Marine Gacem (Le Chat- Handigang-Philharmonia) qui travaille à inscrire cette histoire dans la France d'aujourd'hui. "Nous gardons l'aspect caniculaire, un été chaud et brûlant, et le surgissement d'une femme fatale, bien évidemment et on s'attache effectivement à son trajet, son trajet psychologique intime et cette vengeance qui l'anime, mais dans une France très contemporaine, on essaie de prendre en charge que cette femme est d'une modernité folle. Elle s'assume pleinement avec sa sexualité, avec son identité, elle assume sa liberté, sa liberté de ton, sa liberté d'action, on n'est plus dans ce jugement qui faisait le poids de cette société des années 80" complète-t-il.
La série, en 6x52’, est en développement et "des discussions sont en cours avec plusieurs diffuseurs potentiels".
Francois-Pier Pelinard-Lambert
© crédit photo : DR
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