Télévision

Festival de la Fiction 2024 - L’union sacrée de la filière prend forme

Date de publication : 13/09/2024 - 18:05

Le grand débat politique aura officialisé l’union sacrée des éditeurs publics et privés,  des auteurs-créateurs et producteurs afin de s’organiser en filière afin de répondre d’une seule voix aux enjeux structurants pour le secteur.

Ce grand débat politique aura pris des allures d’« Appel de la Rochelle », comme le soulignait sa modératrice Marjorie Paillon. L’ensemble des acteurs souhaitent se réunir « dans une logique de filière pour défendre nos intérêts collectifs », déclare Rodolphe Belmer. Selon le pdg du groupe TF1, à l’origine de cette initiative, les enjeux du secteur sont tels qu’ils pourraient profondément transformer et amoindrir structurellement cette filière : le financement de l’audiovisuel public, le statut de l’intermittence, l’autonomie du CNC, la régulation de l’IA. La structure de ce front commun devrait voir le jour en octobre. « Les enjeux sont suffisamment menaçants pour qu’on se réunisse », déclare le dirigeant.

Cette proposition a fait l’unanimité. « C’est une idée forte et positive que je soutiens totalement. Avant d’être offensifs sur nos business model, il faut s’organiser en filière pour répondre à ces enjeux structurels », affirme Delphine Ernotte-Cunci, pdg de France Télévisions. « Toutes les grandes chaînes, auteurs et producteurs ont tous intérêt à s’unir en filière », ajoute Patrick Raude, secrétaire général de la SACD.

Même son de cloche du côté des producteurs. Nora Melhli, présidente du bureau audiovisuel du SPI, se dit « très favorable à cette union sacrée. Nous sommes prêts à travailler ensemble face à cette menace politique. Il est impératif de protéger ce système de régulation, unique au monde. C’est une question de survie et un enjeu collectif pour tous. Il nous reste peu de temps, nous sommes en sursis », déclare la productrice faisant référence au financement du service public, en suspens au Parlement. Sans approbation des propositions de loi organique soumises par les parlementaires d’ici au 1ER janvier 2025, l’audiovisuel public tombera sous la budgétisation. Là aussi, le consensus règne pour un financement visible, assuré et pérennisé du service public.

Florian Krieg
© crédit photo : Florian Krieg


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