Annecy 2017 – Canal+ confirme un nouveau rendez-vous sur C8
Date de publication : 16/06/2017 - 07:56
Le diffuseur lancera dès le mois d’août une case matinale sur la chaîne TNT du groupe. Il confirme en outre son engagement sur le payant et minimise ses désaccords avec les producteurs.
C’est l’information majeure de la présentation de Canal+ qui s'est tenue jeudi 15 juin à Annecy. C8 ouvrira à la rentrée une case jeunesse, confirmant ainsi nos informations.
Lancé dès le 21 août, le rendez-vous sera proposé du lundi au vendredi entre 6h30 et 8h, le samedi entre 6h et 7h, et le dimanche entre 6h et 8h. 100% animation, il sera composé de séries maison comme Kaeloo (Cube Creative), qui inaugurera l’offre avec les saisons 1 et 2 alors que parallèlement arrivera la saison 3 inédite sur Télétoon+, son diffuseur originel, ou encore, Molang (Millimages).
À ce stade, le diffuseur ne parle pas d’acquisitions. Son objectif : "faire de C8 une vitrine des coproductions" des chaînes jeunesse du groupe (Piwi+, Télétoon+, Canal+ Family), et pourquoi pas initier des contenus destinés spécifiquement à cette case vouée à s'installer.
En ouvrant la diffusion de ses dessins animés au clair, une première pour Canal+, le diffuseur bouscule la grille de la chaîne TNT, où, à cette heure, étaient jusque-là proposés un programme de gymnastique, Gym en direct, et du téléachat, mais également l'ensemble de l'offre jeunesse à cette heure.
"En faisant ça, on justifie beaucoup mieux l’investissement du groupe. Désormais, les programmes auront plusieurs vies", avance Jean-Marc Juramie, directeur des chaînes thématiques du groupe Canal+, directeur des contenus de l'offre Canal+ et directeur par intérim du pôle jeunesse depuis le départ de Laurence Blaevoet. En résumé, il s'agit de "pérenniser" les investissements du groupe et "développer des licences", via Studiocal, des produits dérivés...
"Nos chaînes thématiques sont des petits laboratoires de production et de création. On y fait des choses qu’on ne voit nulle part ailleurs. Aujourd’hui, quand je vois que Molang (produite en première fenêtre pour Piwi+, Ndlr) va être diffusée sur TF1, ça me pose un problème de stratégie."
Les droits des séries concernées par une diffusion prochaine sur C8 ont fait, ou font, l’objet de négociations, au cas par cas avec les producteurs. Tous sont consentants, assène Jean-Marc Juramie.
La création de cette offre est la preuve de l'attachement de Canal+ aux programmes jeunesse fait valoir le principal intéressé. Pour pouvoir l'alimenter, le diffuseur a besoin de continuer à produire des contenus premiums et exclusifs, argumente-t-il alors que des interrogations fusent sur la stratégie de Canal+ en la matière.
"Le départ de Laurence Blaevoet n'implique absolument pas de changement", a répété Jean-Marc Juramie, face aux professionnels.
Le diffuseur confirme au contraire son investissement dans les chaînes thématiques, qui a triplé depuis deux ans, pour atteindre 8 M€, soit le double de son obligation. Mais cette période difficile, marquée par un recul des abonnés, l’invite à examiner de près "les process", et à "faire des adaptations". Il va ainsi concentrer ses investissements sur moins de séries (selon nos informations de mai dernier, Ndlr). L'objectif poursuivi est de mieux financer ses programmes et s’assurer d’avoir une saison nouvelle à chaque rentrée de septembre pour ses marques fortes, tout en améliorant la lisibilité de ses grilles.
"J’entends dire que ça se passe mal. J’aimerais qu’on prenne un peu de recul," a suggéré Jean-Marc Juramie à une assemblée de producteurs particulièrement réceptifs à son intervention, voire complices, tranchant en tous cas avec le ton du SPFA le matin même. Faisant allusion à des baisses de budgets sur des séries pour lesquelles les producteurs bénéficiaient d’une lettre d’engagement ou de memo deals, "il est hors de question qu’on puisse les accepter", a prévenu Stéphane Le Bars, délégué général du SPFA, soulignant que Canal+ devait respecter les usages et ses engagements. "Nous suivons la situation avec vigilance et fermeté." En cas de blocage, "on garde ouvertes toutes les options, y compris juridiques".
Interrogé en marge de la présentation de Canal+ sur ces baisses, de l'ordre de 20% par budget, Jean-Marc Juramie évoque des situations à la marge – six à sept cas sur une quarantaine de productions – et en conteste l'ampleur. "Je mets en place un process nouveau qui passe par une direction des achats, comme ça existe partout. Nous n’avons jamais demandé des baisses drastiques, mais des efforts", au nom de la zone de turbulences que le groupe traverse actuellement. "Je concède que ce n’est pas agréable et que c’est particulier comme approche, mais il faut bien commencer", poursuit-il, se disant optimiste quant à l’issue de cette négociation. "Si toutefois on ne parvient à aucun accord, alors on avisera."
Lancé dès le 21 août, le rendez-vous sera proposé du lundi au vendredi entre 6h30 et 8h, le samedi entre 6h et 7h, et le dimanche entre 6h et 8h. 100% animation, il sera composé de séries maison comme Kaeloo (Cube Creative), qui inaugurera l’offre avec les saisons 1 et 2 alors que parallèlement arrivera la saison 3 inédite sur Télétoon+, son diffuseur originel, ou encore, Molang (Millimages).
À ce stade, le diffuseur ne parle pas d’acquisitions. Son objectif : "faire de C8 une vitrine des coproductions" des chaînes jeunesse du groupe (Piwi+, Télétoon+, Canal+ Family), et pourquoi pas initier des contenus destinés spécifiquement à cette case vouée à s'installer.
En ouvrant la diffusion de ses dessins animés au clair, une première pour Canal+, le diffuseur bouscule la grille de la chaîne TNT, où, à cette heure, étaient jusque-là proposés un programme de gymnastique, Gym en direct, et du téléachat, mais également l'ensemble de l'offre jeunesse à cette heure.
"En faisant ça, on justifie beaucoup mieux l’investissement du groupe. Désormais, les programmes auront plusieurs vies", avance Jean-Marc Juramie, directeur des chaînes thématiques du groupe Canal+, directeur des contenus de l'offre Canal+ et directeur par intérim du pôle jeunesse depuis le départ de Laurence Blaevoet. En résumé, il s'agit de "pérenniser" les investissements du groupe et "développer des licences", via Studiocal, des produits dérivés...
"Nos chaînes thématiques sont des petits laboratoires de production et de création. On y fait des choses qu’on ne voit nulle part ailleurs. Aujourd’hui, quand je vois que Molang (produite en première fenêtre pour Piwi+, Ndlr) va être diffusée sur TF1, ça me pose un problème de stratégie."
Les droits des séries concernées par une diffusion prochaine sur C8 ont fait, ou font, l’objet de négociations, au cas par cas avec les producteurs. Tous sont consentants, assène Jean-Marc Juramie.
La création de cette offre est la preuve de l'attachement de Canal+ aux programmes jeunesse fait valoir le principal intéressé. Pour pouvoir l'alimenter, le diffuseur a besoin de continuer à produire des contenus premiums et exclusifs, argumente-t-il alors que des interrogations fusent sur la stratégie de Canal+ en la matière.
"Le départ de Laurence Blaevoet n'implique absolument pas de changement", a répété Jean-Marc Juramie, face aux professionnels.
Le diffuseur confirme au contraire son investissement dans les chaînes thématiques, qui a triplé depuis deux ans, pour atteindre 8 M€, soit le double de son obligation. Mais cette période difficile, marquée par un recul des abonnés, l’invite à examiner de près "les process", et à "faire des adaptations". Il va ainsi concentrer ses investissements sur moins de séries (selon nos informations de mai dernier, Ndlr). L'objectif poursuivi est de mieux financer ses programmes et s’assurer d’avoir une saison nouvelle à chaque rentrée de septembre pour ses marques fortes, tout en améliorant la lisibilité de ses grilles.
"J’entends dire que ça se passe mal. J’aimerais qu’on prenne un peu de recul," a suggéré Jean-Marc Juramie à une assemblée de producteurs particulièrement réceptifs à son intervention, voire complices, tranchant en tous cas avec le ton du SPFA le matin même. Faisant allusion à des baisses de budgets sur des séries pour lesquelles les producteurs bénéficiaient d’une lettre d’engagement ou de memo deals, "il est hors de question qu’on puisse les accepter", a prévenu Stéphane Le Bars, délégué général du SPFA, soulignant que Canal+ devait respecter les usages et ses engagements. "Nous suivons la situation avec vigilance et fermeté." En cas de blocage, "on garde ouvertes toutes les options, y compris juridiques".
Interrogé en marge de la présentation de Canal+ sur ces baisses, de l'ordre de 20% par budget, Jean-Marc Juramie évoque des situations à la marge – six à sept cas sur une quarantaine de productions – et en conteste l'ampleur. "Je mets en place un process nouveau qui passe par une direction des achats, comme ça existe partout. Nous n’avons jamais demandé des baisses drastiques, mais des efforts", au nom de la zone de turbulences que le groupe traverse actuellement. "Je concède que ce n’est pas agréable et que c’est particulier comme approche, mais il faut bien commencer", poursuit-il, se disant optimiste quant à l’issue de cette négociation. "Si toutefois on ne parvient à aucun accord, alors on avisera."
Emmanuelle Miquet
© crédit photo : Millimages, Canal+
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