France 4, pilier du dispositif coronavirus de France Télévisions pour les plus jeunes

(Actualisé) - Le groupe public fait encore évoluer ses grilles, suite au confinement général décidé par le gouvernement, et renforce en particulier sa mission d'éducation, grâce à sa chaîne jeunesse. Une nouvelle case cinéma est lancée en outre, sur France 2.

Après des premières annonces, vendredi 13 mars, afin d’adapter ses offres et sa programmation à la fermeture des établissements scolaires, dans l’Hexagone, France Télévisions a pris de nouvelles dispositions consécutives aux mesures de confinement général. Objectif : "servir le plus utilement les Français, mais aussi les divertir et les faire rire en famille".

Dans ce cadre, le groupe annonce renforcer sa mission d’éducation. Pierre angulaire de son dispositif, France 4, qui, à partir du lundi 23 mars, "modifie toute sa programmation de journée pour diffuser en direct des cours dispensés par des professeurs de l'éducation nationale". Cette offre sera déployée du lundi au vendredi, et destinée à toutes les tranches d’âge.
De 9h à 10h, les CP et les CE1 se verront proposer 30 minutes de lecture et 30 minutes de mathématiques. Entre 11h et 12h La maison Lumni (déjà annoncé) s’adressera aux 8-12 ans et plus spécifiquement aux enfants de CM1 et de CM2.
De 14h à 15h, les collégiens auront droit à 30 minutes de français et 30 minutes de mathématiques. Puis, entre 15h et 16h, les lycéens (notamment les premières et les terminales) se verront dispenser 1h de français, de maths et d’histoire-géographie, physique et SVT (en remplacement de l’anglais et de la philosophie, initialement annoncés).
Le mardi, en première partie de soirée, une nouvelle case de documentaires historiques fera son apparition, Entrée en matière, destinée aux collégiens et aux lycéens.
"Le reste de la journée et les week-ends, priorité sera donnée à une programmation ludo-éducative qui alternera des contenus à vocation scolaire, avec des programmes plus divertissants", fait valoir France Télévisions. Le jeune public pourra retrouver, par exemples, les séries d'animation Oscar et Malika et Martin Matin entre 7h et 9h, puis, plus tard dans la journée, Yétili,  Petit Malabar, Les grandes grandes vacances, Angelo la débrouille...

"Ces nouvelles offres éducatives seront également portées auprès de l’ensemble des publics ultramarins et diffusées sur les antennes de proximité des 1ère", poursuit le groupe public, de même que La maison Lumni "sera proposé sur plusieurs antennes linéaires et numériques : France 4, France 5 et à tout moment de la journée en replay sur Lumni.fr et la plateforme vidéo france.tv".
"Entouré d’experts - enseignants, blogueurs, YouTubeurs, personnalités de la société civile, etc.- Alex Goude reprendra les notions essentielles des programmes scolaires de la maternelle au collège, mais aussi informera et divertira".

France 5 proposera de son côté "des documentaires pour apprendre à la maison", à 11h30, 15h et 20h.

Pour accompagner les Français dans cette période inédite de confinement, le groupe public modifie en parallèle son offre "culture et évasion". Une nouvelle case cinéma va être ainsi ouverte sur France 2 chaque jour de la semaine, après le journal de 13h. Dédiée au long métrage patrimonial français, elle sera lancée le 23 mars avec Jean de Florette, suivi mardi 24 mars de Manon des sources.
En outre, "trois nouveaux rendez-vous théâtre" arriveront à compter de la semaine prochaine : sur France 5, en prime-time, tous les dimanches, via une pièce du répertoire de la Comédie Française, et sur France 2, deux fois par mois en première partie de soirée, le samedi, et tous les samedis en deuxième partie de soirée avec des spectacles non détaillés à ce stade.
Cette offre sera étoffée par des rendez-vous musicaux (Taratata…).

La mobilisation de France 4 intervient alors que la chaîne doit disparaître le 9 août prochain. Le rôle capital joué par l'antenne dans la crise du coronavirus démontrera peut-être enfin à ceux qui en douter l'aberration d'une telle décision, espèrent les professionnels opposés à la suppression de France 4. Des voix s'élèvent déjà publiquement, comme celle de la députée Frédérique Dumas, pour demander au gouvernement de revoir sa copie.