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Quinzaine des réalisateurs

ASHKAL

UN DÉSIR DE CINÉMA DE GENRE
Youssef Chebbi a signé deux courts métrages, Vers le Nord et Les

profondeurs, puis a coréalisé le documentaire Babylon qui a gagné

le prix du jury au FIDMarseille. Ashkal, qui est son premier long

métrage, a été produit par Farès Ladjimi, via ses deux sociétés

Supernova Film et Blast Film en Tunisie. “Ashkal a été soutenu à

l’écriture par Ciclic, le projet a participé aux Ateliers de coproduction

de Namur, aux Ateliers de l’Atlas à Marrakech et à Qumra. Ces

étapes de développement ont permis à Youssef de préciser sa

vision mais aussi de beaucoup travailler en amont sur les repé-

rages sachant que ce sont les décors qui ont inspiré l’idée du long

métrage à Youssef”, raconte Farès Ladjimi. Au stade de l’écriture, se

joint à l’aventure Christophe Lafont via Poetik Film, basé en région

Nouvelle-Aquitaine, intervenu en qualité de coproducteur délégué.

Le financement a été obtenu via l’Aide à la coproduction franco-

tunisienne, l’aide du Fonds Image de la francophonie, du Doha

Film Institute, du ministère des Affaires culturelles en Tunisie et du

CNCI, sans oublier le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine et de

la Charente-Maritime. “The Party Sales et Jour2Fête ont, assez vite

et sur scénario, pris la décision de piloter la vente et la distribution

France. Et en Tunisie, Hakka Distribution a aussi acquis les droits

© SUPERNOVA FILM POETIK FILM BLAST FILM5 salle sur scénario”, précise Farès Ladjimi. Le film a été tourné à

Tunis, essentiellement dans les quartiers des jardins de Carthage, à

partir du 18 décembre 2021. “Nous étions dans un contexte sanitaire

très incertain. Même si la réglementation concernant les tournages

était moins contraignante en Tunisie que celle imposée en France à

l’époque, cela n’était pas sans risque. Toutefois, même si la Covid a

progressé pendant le tournage de façon inquiétante, nous sommes

passés entre les gouttes sans avoir à arrêter les prises de vues”, se

souvient Christophe Lafont. ❖ P. C.

Semaine de la critique - Clôture

THE NEXT SOHEE

POLAR FÉMINISTE lumière sur le décès suspect d’une jeune étudiante employée dans un call

Le premier long métrage de Jung July, A Girl at my door, avait été pré- center. Le film présente des similitudes avec le précédent, en s’attaquant
senté en 2014 à Cannes dans la sélection Un certain regard. Le film
avait été produit par le réalisateur coréen Lee Chang Dong (Poetry, Secret aux codes d’une société rigide et ultra-hiérarchisée. “Un polar féministe
Sunshine), ce dernier ayant repéré la jeune réalisatrice lors d’un concours
de scénario. Pour son deuxième long, Jung July a de nouveau fait appel à et captivant qui dénonce l’exploitation effrénée de la jeune génération
la comédienne Bae Doona, qui incarne une inspectrice chargée de faire la
dans le monde du travail”, résume Ava Cahen, déléguée générale de la

Semaine de la critique. ❖ P. C.

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25 mai 2022
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