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Un certain regard
EUPHORIA
LES LIENS DU SANG
De retour à Un certain regard où elle a déjà
été invitée pour son premier film, Miele, men-
tion spéciale du jury œcuménique en 2013, © MD4 SP. Z.O.O-AXMAN PRODUCTION SPOL S.R.O-COMMON GROUND PICTURES-
la comédienne Valeria Golino a écrit le script
d’Euphoria avec ses complices Francesca
Marciano et Valia Santella. Elle y réunit Riccardo
Scamarcio et Valerio Mastandrea dans les rôles
de deux frères que la vie a séparés et qu’une
cause commune va inciter à mieux se connaître GOTHENBURG AB
et s’apprécier. Figurent également au casting,
Isabella Ferrari, Valentina Cervi et Jasmine
Trinca, qui tenait déjà le rôle principal de son Semaine de la critique
opus précédent et prix d’interprétation d’Un FUGUE
certain regard en 2017 pour Fortunata de Sergio
Castellito. La réalisatrice a par ailleurs obtenu en
tant qu’actrice deux Coupes Volpi à Venise en
1986 et 2015, ainsi que deux David Di Donatello THRILLER PSYCHANALYTIQUE
en 2006 et 2014. C’est Paname Distribution qui Agnieszka Smoczyńska s’est faite remarquer en 2015 avec son premier long
a acquis, quelques jours avant sa première métrage, The Lure. Doublement primé à Sundance, remarqué à Gérardmer, il
présentation à Cannes, les droits d’Euphoria se présentait comme une comédie musicale d’horreur centrée sur deux sœurs
pour la France où sa sortie est prévue au premier sirènes, au lien quasi fusionnel. Son nouvel opus, Fugue, tourne également autour
trimestre 2019. J.-P. G. du thème de l’identité. Mais cette fois, c’est d’une femme mûre dont il s’agit.
Le point de départ remonte à un récit fait par la scénariste du film, Gabriela
Muskała. “Elle avait vu à la télévision une femme de son âge, mais ne sachant
pas qui elle était ni d’où elle venait, raconte la cinéaste. En pleine émission,
le studio a reçu l’appel téléphonique d’un homme qui se présentait comme le
père de cette femme et lui disait qu’elle avait un fils. Mais elle ne se souvenait
de rien. Gabriela et moi avons décidé de l’approcher et de découvrir ce qui
avait causé sa perte de mémoire. Elle s’appelait Maria et souffrait d’une fugue
dissociative.” Un trouble psychiatrique se traduisant par une perte de mémoire
pouvant durer de quelques heures à plusieurs mois dans les cas les plus graves et
s’accompagnant du déplacement de la personne touchée en dehors de son milieu
de vie habituel. “J’ai alors essayé d’imaginer ce qui pouvait se passer quand, en
© HT FILM-INDIGO FILM-RAI CINEMA un seul instant, quelqu’un oubliait les personnes qui lui sont les plus proches et
devenait quelqu’un de différent. Mon film ne traite pas de la perte de mémoire,
mais de celle de tout sentiment.” Cas de figure singulier, c’est la scénariste qui
va jouer le rôle principal. “Je savais dès le début que ce serait elle tout en ayant
un peu peur du résultat. Heureusement, Gabriela m’a fait confiance et m’a laissé
Patrice Carré
la guider tout au long du tournage.”
Hors compétition
SOLO:
A STAR WARS STORY
LA JEUNESSE D’UN MYTHE
C’est la cinquième fois que Ron Howard présente un film hors compétition à
Cannes, après Willow en 1988, Horizons lointains en clôture en 1992, En direct
sur Ed TV en 1999 et Da Vinci Code en ouverture en 2006. Il y revient avec le
deuxième spin-off de la saga Star Wars. C’est dès 2012 que Lawrence Kasdan
(qui avait déjà collaboré aux épisodes V, VI et VII) et son fils Jon se sont penchés
sur la jeunesse de Han Solo, initialement incarné par Harrison Ford et campé ici
par Alden Ehrenreich, révélé par Francis Ford Coppola dans Tetro (2009). Selon
le jeune producteur exécutif Simon Emanuel, lui-même monté en grade au fil des
aventures récentes de Star Wars et qui dit incarner “la nouvelle génération char-
gée de perpétuer cet héritage”, “Kathleen Kennedy m’a parlé pour la première
fois de Solo: A Star Wars Story alors que nous étions en préproduction de Rogue
One, en 2015, et le tournage proprement dit a débuté en février 2017. L’une des
choses que nous jugions tous fondamentale concernant Solo… était que le film
doive conserver en permanence une apparence aussi réaliste que possible, alors
même qu’il comprend quelques séquences qui relèvent du pur fantastique. La
préparation du tournage a consisté à nous demander en permanence à quel point
nous serions en mesure d’appliquer cette règle d’un point de vue pratique, même
si cela impliquait de tourner des plans qui finiraient par être retravaillés au stade
de la postproduction”. Parmi les décors naturels les plus spectaculaires utilisés © JONATHAN OLLEY/THE WALT DISNEY CO.
pendant le tournage : le massif des Dolomites en Italie, une centrale électrique
désaffectée située à Southampton et les docks de Tilbury, à Londres. Présenté
en première mondiale le 10 mai à Los Angeles, Solo: A Star Wars Story sort en
France le 23 mai et aux États-Unis le 25. J.-P. G.
15 mai 2018